Métier d’expert-comptable
Qui dit création d’entreprise, de PME ou de PMI dit gestion comptable des entreprises, et par conséquent, obligations comptables. Et les obligations comptables amènent avec elles la question du cabinet d’expertise comptable inscrit au tableau de l’ordre des experts-comptables, les écritures comptables, l’établissement des comptes, la gestion de patrimoine, les états financiers, le contrôle de gestion, les déclarations fiscales, les déclarations sociales, le droit des sociétés, le commissariat aux comptes… Mais quel est donc ce métier d’expert multicarte ?
Les missions de l’expert-comptable en détail
Un expert-comptable est une fonction polyvalente à triples casquettes :
- Comme l’indique l’intitulé de sa profession, il a tout d’abord des missions relevant de la comptabilité (établissement et consolidation des comptes annuels et autres bilans), dans le strict respect des recommandations du Conseil de l’Ordre des experts-comptables auquel il a prêté serment. Comptabilité et finance font partie de ses domaines de compétences et de son expérience professionnelle ;
- Il a également une mission d’opinion sur les comptes dont il doit attester : après examen, il atteste de la régularité et de la sincérité des comptes des entreprises ;
- Enfin, un expert-comptable est un conseiller, un véritable collaborateur de l’entreprise, tant en matière d’organisation générale, administrative et comptable qu’en matière juridique, fiscale et sociale, ou encore de systèmes informatiques spécifiques et de relations avec les partenaires financiers extérieurs.
Évidemment, le métier et le travail d’un expert-comptable ne sont pas les mêmes selon qu’il travaille seul dans une petite structure ou dans une entreprise plus conséquente comme un cabinet d’expertise et d’audit. Dans ce genre de structure, il peut plus facilement s’appuyer sur les compétences de juristes, de fiscalistes, d’informaticiens, etc.
Métier d’expert-comptable et spécialisation
Le métier d’expert-comptable diffère selon la spécialisation qu’il aura choisie. Devenir expert-comptable implique de suivre une formation, et de passer un diplôme d’expert-comptable qui va du Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) au grade de master avec le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG). Il peut également passer par un BTS comptabilité et gestion ou encore par des formations en écoles de commerce. L’expert-comptable stagiaire, à la suite du stage professionnel qu’il réalise dans le cadre de ses études supérieures, pourra devenir expert-comptable. Le cursus de l’expertise comptable peut être varié, tout comme les débouchés.
En effet, l’expert-comptable peut exercer :
- Dans un cabinet d’expertise comptable, comme salarié ou en qualité d’associé s’il en a racheté des parts ;
- En tant que commissaire aux comptes ;
- Au sein du service financier d’une grande entreprise ;
- En indépendant, comme 90% de ses confrères, après avoir été salarié en cabinet au préalable afin de développer son expérience professionnelle, son expertise et son réseau.
Dans tous les cas, le métier d’expert-comptable est exigeant : il requiert notamment de nombreux contacts avec les clients, et par conséquent, de nombreux déplacements et une grande disponibilité. Il peut être amené à travailler sur des horaires irréguliers et les week-ends, notamment au moment des échéances comptables fiscales.
Les études comptables
Avant de prêter serment auprès de l’Ordre des experts-comptables pour pouvoir exercer le métier d’expert-comptable en tant que tel, selon une déontologie particulièrement rigoureuse, le parcours est jalonné de trois diplômes qui doivent être successivement obtenus ou acquis par équivalence :
- En niveau Licence Bac+3 : le Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) – Possibilité d’obtention par équivalence ;
- En niveau Master Bac+5 : le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG) – Il existe des équivalences partielles ;
- En Bac+8 : le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC) – Il n’existe pas d’équivalence de diplôme.
Trois ans de stage auprès de l’Ordre, en étant salarié dans un cabinet (en CDI) doivent également être validés avant de passer l’examen final qui regroupe :
- Une épreuve écrite qui consiste en une résolution écrite de cas sur la révision contractuelle et légale des comptes (4h30) ;
- Un QCM écrit sur la réglementation professionnelle et la déontologie (1h) ;
- Une soutenance orale de mémoire sur un sujet lié à l’activité d’expert-comptable ou de commissariat aux comptes.
Par ailleurs, cette filière peut être ralliée grâce à un Master universitaire d’étude de Comptabilité-Contrôle-Gestion (Master CCA), donnant une équivalence totale sur le DCG et partielle sur le DSCG. Les collaborateurs de services comptables et financiers d’entreprise ainsi que le cabinet d’experts-comptables peuvent être formés dans le cadre d’une licence professionnelle sur les métiers de la comptabilité, avec une orientation spécifique sur la responsabilité de portefeuille client d’expertise-comptable.
L’attractivité salariale du métier d’expert-comptable
S’il n’existe pas de « grille de salaires » des experts-comptables, ces derniers gagnent bien leur vie puisque, à l’issue du stage de 3 ans, un débutant peut espérer gagner 3 000€ de salaire brut mensuel, auquel s’ajouteront les primes.
Un expert-comptable à son compte peut tabler sur une rémunération brute mensuelle de démarrage d’environ 5 000 €.
Comme dans tous les métiers, les salaires varient selon la structure et le volume de contrats pour lesquels ils travaillent.
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