Métier d’expert-comptable
Le détail des missions d’un expert-comptable
Un expert-comptable, c’est un polyvalent à triple casquette :
- Comme le nom de son métier l’indique, il a tout d’abord des missions en matière de comptabilité (établissement et consolidation des comptes annuels), dans le strict respect des recommandations du conseil de l’ordre des experts-comptables auquel il a prêté serment.
- Il a également une mission d’opinion sur les comptes dont il doit attester, après examen, de la régularité et de la sincérité des comptes des entreprises.
- Enfin, un expert-comptable est un conseiller, tant en matière d’organisation générale, administrative et comptable, qu’en matière juridique, fiscale et sociale ou encore de systèmes informatiques spécifiques et de relations avec les partenaires financiers extérieurs…
Evidemment, le travail d’un expert-comptable n’est pas le même selon qu’il travaille dans une petite structure et donc bien souvent seul, ou dans une entreprise plus conséquente dans laquelle il peut s’appuyer sur les compétences de juristes, fiscalistes, informaticiens, etc.
Par ailleurs, le métier d’expert-comptable diffère selon la spécialisation qu’il aura choisie.
Il peut en effet exercer :
- Dans un cabinet, comme salarié ou en qualité d’associé s’il en a racheté des parts,
- En tant que commissaire aux comptes,
- Au sein du service financier d’une grande entreprise,
- En indépendant, comme 90 % de ses confrères, généralement après avoir été salarié en cabinet au préalable afin de développer son expertise et son réseau.
Dans tous les cas, le métier d’expert-comptable est exigeant;
Il requiert notamment de nombreux contacts avec les clients et donc de tout aussi nombreux déplacements mais aussi une grande disponibilité, y compris sur des horaires irréguliers et sur les week-end, notamment au moment des échéances comptables fiscales.
La voie de l’expertise-comptable
Avant de prêter serment auprès de l’ordre des experts-comptables pour pouvoir exercer ce métier en tant que tel, selon une déontologie particulièrement rigoureuse, le parcours est jalonné de 3 diplômes qui doivent être successivement obtenus ou acquis par équivalence :
- En niveau licence bac+3 : le diplôme de comptabilité et de gestion (dcg) – possibilité de l’obtention par équivalence,
- En niveau master bac+5 : le diplôme supérieur de comptabilité et gestion (dscg) – il existe des équivalences partielles,
- En bac+8 : le diplôme d’expertise comptable (dec) – il n’existe pas d’équivalence de diplôme.
Un stage auprès de l’ordre de 3 ans, en étant salarié dans un cabinet (en cdi) doit également être validé avant de passer l’examen final qui regroupe :
- Une résolution écrite de cas sur la révision contractuelle et légale des comptes (4h30),
- Un qcm écrit sur la réglementation professionnelle et la déontologie (1h),
- Une soutenance orale de mémoire sur un sujet lié à l’activité d’expert-comptable ou de commissariat aux comptes.
Il est par ailleurs à noter que cette filière peut être ralliée grâce à un master universitaire d’étude de comptabilité-contrôle-gestion (master cca) donnant une équivalence totale sur le dcg et partielle sur le dscg et que les collaborateurs de services comptables et financiers d’entreprise, mais aussi de cabinet d’experts-comptables, peuvent être formés dans le cadre d’une licence professionnelle sur les métiers de la comptabilité, avec une orientation spécifique sur la responsabilité de portefeuille clients d’expertise-comptable.
L’attractivité salariale d’un expert-comptable
S’il n’existe pas de « grille de salaire » des experts-comptables, ces derniers gagnent bien leur vie puisque, à l’issue du stage de 3 ans, un débutant peut espérer gagner 3000€ de salaire brut mensuel + primes.
Un expert-comptable à son compte peut tabler sur une rémunération brute mensuelle de démarrage d’environ 5 000 €.
Comme dans tous les métiers, les salaires varient selon la structure et le volume de contrats pour lesquels ils travaillent.
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