Pour devenir traiteur, il faut détenir un titre ou une qualification, justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans ou disposer d’une attestation de validation des acquis de l’expérience (VAE).
Il faut aussi avoir suivi une formation dédiée aux normes sanitaires et au contrôle des aliments, et déposé une déclaration auprès de la DDPP.
Une formation en gestion d’entreprise est également recommandée.
D’autres obligations s’appliquent, comme la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle, le respect des règles d’affichage des informations, la mise en place de mesures de sécurité contre l’incendie ou l’accès du local aux personnes à mobilité réduite.
Le traiteur peut exercer en nom propre (EI) ou créer une société (SARL, SAS, SASU ou autre).
Il peut travailler comme traiteur du quotidien ou traiteur événementiel, et se spécialiser dans un domaine spécifique.
L’activité relève à la fois de la vente de marchandises (pour les plats à emporter) et de la prestation de services (pour la partie qui concerne la restauration événementielle). Il faut donc appliquer deux taux de TVA différents.
Vous êtes passionné de gastronomie ? Vous avez le contact facile ? Vous faites des miracles en cuisine ? Alors vous avez ce qu’il faut pour devenir traiteur. Ces dernières années, l’activité a connu un essor remarquable, notamment auprès des professionnels des métiers de bouche (charcutiers, bouchers, pâtissiers ou crémiers) qui souhaitent se distinguer et offrir de nouveaux services. Mais attention : ce n’est pas un projet à prendre à la légère. Il faut créer une entreprise, trouver l’emplacement idéal pour exercer, définir un concept susceptible d’attirer les clients, et respecter un cadre réglementaire rigoureux propre au secteur de la restauration. Keobiz vous raconte par le menu comment devenir traiteur.
Quelles sont les missions du traiteur ?
L’activité de traiteur consiste à vendre des plats préparés au sein d’un local fixe (ouvert ou non au public) ou en mobilité, à créer des menus adaptés aux attentes des clients puis à préparer des repas dans le cadre d’un événement, et à assurer la livraison des plats jusqu’au lieu de réception. Ce professionnel peut aussi se charger d’organiser le service, de coordonner le personnel et les autres fournisseurs, ou de gérer la logistique.
Concrètement, vous pouvez choisir de travailler comme :
- Traiteur du quotidien, un métier qui consiste à préparer des plats cuisinés et des produits semi-élaborés, prêts à emporter et à consommer à la maison, comme un charcutier-traiteur par exemple. Dans ce contexte, vous avez la possibilité d’exercer en tant que traiteur à domicile, en préparant les repas directement chez les clients, et éventuellement en prenant en charge le service. Vous pouvez aussi travailler au sein d’établissements partenaires, comme des hôtels ou des châteaux.
- Traiteur événementiel, ce qui revient à élaborer des plats pour des événements organisés par des particuliers (comme des mariages, des baptêmes ou des anniversaires), pour des réceptions professionnelles ou lors de rassemblements publics. Un cahier des charges établi en amont permet de définir le thème de l’événement, le nombre de convives et le budget auquel le traiteur doit se conformer. Le jour J, celui-ci veille au bon déroulement de l’intervention et peut proposer des services complémentaires comme la décoration, la location des équipements et des ustensiles de cuisine, ou la gestion globale de l’événement.
Certains traiteurs choisissent de se spécialiser, que ce soit en proposant des services spécifiques, en se focalisant sur un type de cuisine en particulier, ou en travaillant uniquement avec des produits bio, locaux ou issus de circuits courts. Ainsi, un traiteur peut proposer uniquement de la restauration traditionnelle ou rapide, se positionner dans le haut de gamme et cuisiner uniquement des produits d’exception, vendre ses préparations comme restaurateur ambulant, ou encore cibler une clientèle bien délimitée (c’est le cas d’un traiteur végétarien). Le métier est donc très varié.
Quelles sont les compétences et les qualités requises pour devenir traiteur ?
Pour devenir traiteur, vous devez avoir suivi une formation dédiée ou justifier d’une expérience professionnelle dans ce domaine. Certaines qualités essentielles sont également requises pour exercer ce métier.
La formation ou l’expérience obligatoire
Vous pouvez ouvrir un traiteur à condition d’être titulaire d’un diplôme parmi les titres suivants :
- CAP ou BEP dans la restauration.
- CAP de cuisine ou comme charcutier-traiteur.
- Bac pro de traiteur, boucher et charcutier, ou d’arts de la cuisine.
- Mention complémentaire (MC) d’employé traiteur.
- Brevet de maîtrise (BM) de traiteur-organisateur de réception ou de traiteur, charcutier et boucher.
- BTS de management en hôtellerie-restauration, option management d’unité de production culinaire.
Notez que, si vous travaillez en équipe, il suffit qu’une seule personne dispose de l’un des diplômes ci-dessus.
Pour la plupart, ces diplômes peuvent être préparés dans le cadre d’une formation pour adultes ou par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).
À défaut, vous devez justifier d’une expérience d’au moins 3 ans dans le secteur de la restauration ou dans une activité liée à l’alimentation.
Dans tous les cas, une formation à la sécurité sanitaire est indispensable (nous y reviendrons plus bas). En complément, et si vous ambitionnez de travailler à votre compte (même en tant que traiteur indépendant), des compétences en gestion d’entreprise et en ressources humaines sont souhaitables : vous devez savoir établir un devis, facturer vos services, calculer votre bénéfice et gérer vos stocks.
Les qualités nécessaires
Au-delà de ces compétences incontournables, un traiteur doit cumuler un certain nombre de qualités essentielles :
- La créativité, pour pouvoir répondre aux attentes de la clientèle en proposant des menus variés, originaux et adaptés à la circonstance, en inventant des recettes, et en tenant compte des contraintes des consommateurs (alimentaires ou religieuses, par exemple).
- Le sens du relationnel, à la fois pour tisser de bonnes relations avec les clients et pour gérer efficacement une équipe.
- L’organisation et l’adaptabilité, qui sont des qualités indispensables à tout restaurateur.
- Le respect des règles sanitaires et de sécurité en vigueur à toutes les étapes, qu’il s’agisse de maîtriser la chaîne du froid, d’entretenir correctement le matériel ou de manipuler les produits avec soin.
- Le sens du marketing, pour réussir à se différencier de la concurrence en développant sa visibilité sur un maximum de canaux.
- Et le goût de la gastronomie, bien entendu – car les fondamentaux de l’activité résident dans la qualité des préparations et des plats proposés.
Comment devenir traiteur ? Les étapes incontournables
La profession de traiteur fait partie des métiers indépendants qui marchent. Au-delà du diplôme ou de l’expérience nécessaire pour exercer, c’est surtout un métier de passion. Pour le reste, il s’agit d’accomplir plusieurs formalités afin de devenir entrepreneur : réalisation d’une étude de marché et d’un business plan, choix du statut juridique (par exemple l’EI, l’EURL ou la SARL), immatriculation, respect de la réglementation (notamment autour de l’hygiène alimentaire, comme pour ouvrir une boucherie) et des obligations propres aux activités de prestations de services. Vous pouvez aussi suivre une formation à la création d’entreprise. Pour en savoir plus au sujet des étapes de création d’une activité, découvrez d’autres ressources :
- Créer une entreprise de maçonnerie.
- Devenir journaliste freelance.
- Devenir plaquiste auto-entrepreneur.
- Devenir coach de vie.
Entrons maintenant dans le détail des étapes à suivre pour ouvrir un traiteur.
La définition du projet et l’étude de marché
Pour créer une entreprise de traiteur, il faut avoir une idée claire de ce que vous allez proposer à vos clients. Autrement dit, il convient de commencer par réaliser une étude de marché afin de confronter votre projet à la réalité économique du terrain. Une première étape qui vous permettra d’évaluer le potentiel de votre concept de business et, au besoin, de l’affiner en tenant compte des contraintes comme des attentes réelles des consommateurs.
Dans les faits, l’étude de marché revient à collecter des informations sur ce secteur d’activité dans la zone géographique où vous souhaitez vous installer, puis à les analyser et les interpréter. Le but ? Comprendre les besoins des clients, repérer les concurrents directs, identifier les opportunités et les risques, et fixer vos futurs tarifs avec un maximum de cohérence.
Parmi les informations indispensables à réunir :
- Des données démographiques sur votre audience cible.
- Les habitudes de consommation et les préférences alimentaires de vos futurs clients, ainsi que les tendances gastronomiques dans le secteur. (Par exemple, la population de tel quartier peut s’avérer plus sensible aux produits bio ou à l’engagement environnemental du professionnel.)
- Le degré de concurrence dans la zone d’implantation, en identifiant les autres professionnels déjà présents et en prenant connaissance de leurs offres. C’est aussi l’occasion de repérer les prix pratiqués et d’évaluer le niveau de sensibilité de la clientèle aux tarifs.
Ces éléments vous aideront à définir votre positionnement, à déterminer vos offres, et à établir une stratégie commerciale cohérente.
La création du business plan
L’autre document incontournable en début de création d’entreprise, c’est le business plan. Il s’agit de structurer votre projet de manière à en faire une présentation claire, concise et séduisante à destination des futurs investisseurs (banques ou business angels).
Le business plan intègre toutes les informations financières utiles :
- L’activité principale et les éventuelles activités secondaires de votre entreprise.
- Le type de service proposé.
- La présentation de l’équipe.
- La synthèse de l’étude de marché.
- Les besoins en matière de personnel, de matériel et d’équipement.
- Le choix de la forme juridique (entreprise en nom propre ou société).
- Les partenaires choisis, notamment les fournisseurs de produits alimentaires.
- Le budget de démarrage.
- Le prévisionnel financier sur les 3 prochaines années (compte de résultat, plan de financement et chiffre d’affaires prévisionnel).
- Les objectifs de votre entreprise et la stratégie établie pour les atteindre.
La recherche des financements
Le business plan constitue un préalable indispensable pour obtenir des financements. Justement, quelles sont vos possibilités en la matière ? Citons les principales :
- Le prêt bancaire.
- L’investissement privé.
- Le financement personnel (vos propres économies qui serviront notamment d’apport pour obtenir un crédit professionnel).
- L’emprunt octroyé par les proches (ce que l’on appelle la love money).
- Le financement participatif (le crowdfunding).
- Les aides financières et les subventions dédiées aux entrepreneurs, comme l’ARCE, l’Acre ou le nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise (ex-Nacre).
N’hésitez pas à vous renseigner au sujet des subventions et des aides proposées par votre région, votre département ou votre chambre de commerce et d’industrie locale.
Le choix du bon local
Si vous décidez d’installer votre activité dans un local physique (plutôt que d’exercer au domicile des clients ou comme restaurateur ambulant), il est crucial de choisir son emplacement avec le plus grand soin.
À la manière de n’importe quel commerce, c’est la situation géographique de votre boutique qui permettra à vos clients de vous trouver et qui vous donnera l’opportunité de leur présenter les spécialités alimentaires que vous proposez. Privilégiez une zone facile d’accès et fréquentée, que ce soit en centre-ville, au sein d’un secteur résidentiel ou dans un centre commercial.
Par ailleurs, ne vous précipitez pas sur le premier local venu. Prenez le temps d’évaluer plusieurs paramètres :
- La configuration des lieux et la qualité de l’aménagement intérieur, car vous aurez besoin d’un local suffisamment grand pour abriter un espace de vente et une cuisine. S’il n’est pas aménagé pour une activité de restauration, vous devrez aussi prévoir des travaux.
- L’état du bâtiment et son respect des normes de sécurité en vigueur.
- L’existence des services indispensables : alimentation en eau, en électricité et en gaz, sanitaires en bon état de fonctionnement, rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, et bien d’autres.
- Le montant du loyer ou de l’acquisition, en lien avec votre budget.
En cas de reprise d’un fonds de commerce existant, pensez à vérifier avec soin le contenu du bail commercial et assurez-vous que l’affectation du bien autorise l’exercice de l’activité envisagée.
Le choix du statut juridique
La forme juridique de votre entreprise de restauration aura une incidence sur l’étendue de votre responsabilité en cas de difficultés financières, sur votre régime fiscal et social, ainsi que sur vos perspectives de développement. Il s’agit donc d’une étape déterminante, à aborder avec la plus grande rigueur. Faisons le point en trois questions.
- Vous désirez créer une structure en nom propre, sans personnalité juridique distincte ? L’entreprise individuelle est la solution la mieux adaptée : les formalités et les obligations de l’entrepreneur sont simplifiées. Au régime de la micro-entreprise, vous bénéficiez de charges sociales réduites et d’une gestion plus allégée, ce qui est idéal pour démarrer dans de bonnes conditions.
En tant que traiteur auto-entrepreneur, vous ne pouvez pas déduire vos charges de vos revenus et devez respecter un montant limité de chiffre d’affaires (188 700 € pour la partie commerciale de l’activité et 77 700 € pour les prestations de services). L’entreprise individuelle constitue ainsi une option plus pertinente que le régime micro.
- Vous souhaitez créer une société dont vous serez l’unique associé ? Les formes sociales unipersonnelles sont les plus pertinentes, comme l’EURL et la SARL. À titre d’exemple, la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) constitue une option intéressante à de nombreux égards en raison de la souplesse de sa fiscalité et de la protection sociale élevée du dirigeant, qui est assimilé salarié. En contrepartie, les charges sociales sont assez lourdes.
- Vous envisagez de vous associer pour créer une entreprise de traiteur ? La société commerciale reste la forme juridique idéale. La SARL se caractérise par son cadre réglementaire strict et sécurisant, tandis que la SAS bénéficie d’un fonctionnement plus flexible en permettant aux associés de fixer eux-mêmes les modalités de décision dans les statuts. Dans les deux cas, les associés voient leur responsabilité limitée au montant de leurs apports au capital.
Le choix du bon statut ne doit pas être négligé : n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel.
Les démarches de création d’entreprise
Les formalités de création sont à effectuer en ligne, exclusivement sur le guichet unique de l’INPI qui centralise toutes les démarches entrepreneuriales. Sur cette plateforme, vous pouvez remplir vous-même vos obligations déclaratives, confier cette tâche à un délégataire (un salarié de votre entreprise) ou laisser cette mission à un mandataire (toute autre personne extérieure à la structure).
Pour réaliser ces formalités, vous devez saisir en ligne les informations, puis joindre les pièces justificatives dématérialisées. Une fois la procédure terminée, l’INPI se charge de partager votre dossier avec les organismes compétents : INSEE, service des impôts des entreprises, Répertoire national des entreprises, Urssaf, greffes de tribunaux de commerce et chambres consulaires.
Si vous avez opté pour une forme de société, la procédure d’enregistrement doit être précédée de plusieurs formalités : rédaction et signature des statuts, nomination du dirigeant, dépôt du capital social, publication d’un avis de constitution dans un support habilité à recevoir des annonces légales, et déclaration des bénéficiaires effectifs.
Quelles sont les obligations à respecter pour exercer comme traiteur ?
Une fois votre activité créée, vous devez vous assurer de respecter les nombreuses obligations réglementaires qui pèsent sur votre entreprise de restauration. Voici les points les plus importants de la réglementation relative à l’activité de traiteur.
Les normes d’hygiène
Comme c’est le cas pour tout commerce de bouche, un traiteur (ainsi que l’ensemble de son personnel) doit adopter des pratiques sanitaires rigoureuses. Celles-ci concernent :
- La maîtrise de la chaîne du froid pour les aliments frais et surgelés, ainsi que le respect des exigences de température pendant le stockage et le transport des produits alimentaires.
- Le respect des règles sanitaires au sein de la boutique : propreté des locaux, nettoyage du matériel, lavage régulier des mains, gestion des déchets et conservation des aliments.
- La gestion des déchets, qui passe par la mise en place d’un système de tri et d’élimination conforme aux réglementations locales.
- Le port d’un équipement réglementaire dans le cadre de l’activité (blouses, charlottes et gants lors de la manipulation de la nourriture).
- La traçabilité des produits.
- Le respect des dates de péremption des aliments.
- L’absence de moisissures et d’animaux nuisibles dans le local.
Par ailleurs, il est obligatoire de suivre une formation HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points) dédiée à l’hygiène alimentaire afin d’appréhender la réglementation et les exigences des services de contrôle. Cette formation devient facultative dès lors qu’au moins un membre du personnel l’a déjà suivie ou détient une qualification adéquate. Notez que cette obligation ne s’applique pas aux traiteurs à domicile.
La déclaration auprès de la DDPP
Si vous commercialisez des produits d’origine animale, vous devez nécessairement réaliser une déclaration auprès de la DDPP (direction départementale de la protection des populations). Celle-ci peut être effectuée en ligne sur le portail du ministère de l’Agriculture.
Les assurances
La souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle est une obligation : elle vous couvre contre les dommages causés aux tiers dans le cadre de votre activité. Ces dommages peuvent être matériels, immatériels ou corporels.
En outre, si vous utilisez un véhicule de fonction pour transporter les produits (chez les clients ou sur les lieux d’un événement, par exemple), celui-ci doit être assuré au minimum « au tiers ».
D’autres assurances et garanties peuvent être souscrites pour exercer sereinement votre activité. Par exemple l’assurance multirisque traiteur, la protection juridique, la garantie perte d’exploitation, la garantie intoxication alimentaire ou la garantie perte de marchandises transportées.
L’obtention d’une licence de débit de boissons
Pour vendre des boissons alcoolisées aux clients, il est indispensable d’obtenir une licence spécifique. Celle-ci dépend du mode de consommation :
- « Petite licence à emporter » ou « licence à emporter » pour les débits de boissons à consommer en dehors du lieu de vente, notamment lorsque vous proposez des breuvages alcoolisés pour accompagner vos plats.
- « Petite licence restaurant » ou « licence restaurant » pour une consommation sur place, en particulier lors des réceptions et des événements.
Pour vous faire délivrer une licence, vous devez d’abord obtenir un permis d’exploitation à la suite d’une formation d’environ 20 heures, puis déposer une déclaration préalable en mairie au minimum 15 jours avant d’ouvrir votre traiteur.
Dans le cadre de la restauration ambulante, il est formellement interdit de vendre des boissons alcoolisées appartenant aux groupes 4 et 5.
Les règles de sécurité et d’accessibilité
Dès lors que vous accueillez des clients dans vos locaux, ceux-ci doivent respecter les exigences relatives aux établissements recevant du public (ERP). Ces exigences portent sur la sécurité incendie et sur l’accès des lieux aux personnes à mobilité réduite.
Les règles d’affichage
Vous devez aussi respecter la législation en ce qui concerne les informations données aux consommateurs. À ce titre, il est indispensable d’afficher de manière visible :
- Les prix de vos préparations et des produits que vous vendez.
- Votre carte ou votre menu à l’extérieur des locaux.
- Le détail de la composition des plats.
- La licence qui vous autorise à vendre des boissons alcoolisées.
- L’origine des viandes servies.
- Les allergènes présents dans vos préparations.
La législation relative aux commerces ambulants
Vous pouvez choisir de vendre vos produits en tant que restaurateur ambulant. Dans ce cas de figure, il vous faut obtenir une autorisation d’occupation temporaire (AOT) afin d’occuper l’espace public, mais aussi demander une carte de commerçant ambulant si vous vous déplacez en dehors de votre commune de domiciliation professionnelle. Cette carte est valable 4 ans et coûte 30 €.
Quelles sont les particularités en matière de TVA ?
En tant que traiteur, vous exercez à la frontière entre deux activités : celle de la vente de marchandises et celle de la prestation de services. Cette particularité a une incidence sur le régime fiscal et social qui s’applique.
- La vente de plats préparés à l’avance sans services associés relève d’une activité commerciale : les produits alimentaires sont soumis à la TVA à 10 %.
- La vente d’une prestation de services, comme la prise en charge de la restauration durant un événement, relève d’une activité artisanale ou de services, avec une TVA à 20 % et des cotisations sociales généralement plus élevées.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable pour rester en conformité avec les règles fiscales et sociales applicables à chacune de vos activités.
FAQ :
Peut-on devenir traiteur sans diplôme ni formations ?
Une qualification (Bac pro, CAP ou BEP par exemple) n’est pas obligatoire pour exercer la profession de traiteur, à condition de justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le secteur de la restauration. Il faut ainsi avoir travaillé dans un restaurant ou sous le contrôle de traiteurs aguerris. Cependant, il est fortement recommandé de suivre des formations, ne serait-ce que pour apprendre les bases de la gestion d’une entreprise. Par ailleurs, le salaire d’un traiteur indépendant varie considérablement en fonction de son expérience et de sa qualification : un professionnel expérimenté peut ainsi dépasser 2 700 € bruts de salaire.
Quel budget pour ouvrir un traiteur ?
Pour ouvrir un traiteur, il faut prévoir un budget compris entre 25 000 et 100 000 €. Toutefois, cette fourchette de prix reste indicative : elle est susceptible de varier grandement en fonction de l’emplacement de votre local, de l’espace dont vous avez besoin, du concept de votre enseigne et du type de produits ou de services que vous souhaitez proposer à la clientèle.
Peut-on exercer comme traiteur chez soi ?
En tant que traiteur, tous les plats que vous vendez sont destinés à être consommés hors du lieu de préparation. En revanche, cela ne vous interdit pas d’ouvrir votre domicile aux clients afin qu’ils puissent récupérer leurs commandes. Vous devez pour cela remplir plusieurs conditions :
- Disposer d’un agrément sanitaire témoignant que votre cuisine est conforme aux normes professionnelles et qu’elle est séparée de votre espace de vie.
- Vérifier qu’il n’existe pas de clause dans votre bail locatif ou dans le règlement de copropriété interdisant d’exercer une activité professionnelle.
- Déclarer votre domicile comme adresse du siège de votre entreprise.
- Être installé au rez-de-chaussée de façon à effectuer la remise directe des plats aux consommateurs.