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Keobiz / Le Mag / Exercer un métier / Devenir chauffeur VTC en SASU en 2025 : que faut-il savoir ?
Entreprise de transport (taxi, VTC)

Devenir chauffeur VTC en SASU en 2025 : que faut-il savoir ?

Sommaire :

1.Qu’est-ce qu’une SASU ?
2.Pourquoi créer une SASU pour un chauffeur VTC ?
3.Quels sont les inconvénients de la SASU ?
4.Quel régime fiscal pour une SASU ?
5.Comparaison entre la SASU et deux autres statuts juridiques adaptés au VTC
6.Comment créer une SASU ?
7.Les conditions Ă  respecter pour devenir chauffeur VTC
8.Combien coĂ»te la crĂ©ation d’une SASU ?
9.FAQ

Vous souhaitez dĂ©marrer une activitĂ© de VTC ? Avant de prendre le volant et de valider vos premiĂšres rĂ©servations, vous devez remplir un certain nombre de formalitĂ©s, et notamment crĂ©er votre structure juridique. Plusieurs statuts sont possibles pour exercer comme chauffeur, mais l’un d’eux est plus souvent choisi par les entrepreneurs en raison de ses multiples avantages : la SASU. Dans cet article, Keobiz vous propose de dĂ©couvrir cette entitĂ© sociale (dĂ©finition, avantages, inconvĂ©nients) et de la comparer aux autres formes juridiques accessibles, puis de suivre les Ă©tapes incontournables pour crĂ©er une SASU en tant que chauffeur VTC. Suivez le guide.

En résumé :
  • La SASU est une entitĂ© juridique similaire Ă  la SAS, mais qui ne compte qu’un seul associĂ©.

  • Elle offre de multiples avantages aux VTC : libertĂ© d’organisation, responsabilitĂ© limitĂ©e aux apports (protection du patrimoine personnel), couverture sociale solide et avantages fiscaux. En contrepartie, les formalitĂ©s sont lourdes, les charges sociales plus Ă©levĂ©es, et la rĂ©daction des statuts doit faire l’objet d’un soin tout particulier.

  • En raison de ces avantages, la SASU est souvent prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  la micro-entreprise (version micro de l’entreprise individuelle) et Ă  l’entreprise unipersonnelle par les conducteurs de VTC.

  • La crĂ©ation d’une SASU nĂ©cessite de rĂ©diger les statuts, de constituer et de dĂ©poser le capital social, de publier une annonce lĂ©gale, et d’immatriculer la sociĂ©tĂ© en transmettant les documents indispensables. Il faut aussi assurer l’activitĂ© et ouvrir un compte bancaire.

  • En plus de l’immatriculation de la sociĂ©tĂ©, l’entrepreneur doit remplir les conditions spĂ©cifiques de l’activitĂ© de chauffeur VTC : casier judiciaire vierge (bulletin n°2), permis de conduire dĂ©tenu depuis 3 ans et aptitude mĂ©dicale Ă  la conduite, obtention d’une carte professionnelle VTC, et inscription au registre des VTC.

Qu’est-ce qu’une SASU ?

Vous aimeriez crĂ©er une SAS, mais sans l’obligation de vous associer avec d’autres personnes ? La solution existe : c’est la SASU (sociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e unipersonnelle) qui compte un seul associĂ©, celui-ci pouvant ĂȘtre une personne physique ou morale.

Ouverte Ă  tout type d’activitĂ©, Ă  l’exception de quelques secteurs rĂ©glementĂ©s, la SASU est frĂ©quemment choisie par les conducteurs de VTC en raison de sa grande souplesse et de la concentration des pouvoirs dans les mains de l’associĂ© unique (qui prend des dĂ©cisions unilatĂ©rales). Celui-ci est en mesure de dĂ©terminer librement les modalitĂ©s d’organisation et de gestion de son entreprise par le biais des statuts.

Attention !

Parce que la SASU offre une grande libertĂ© Ă  l’associĂ© unique, la rĂ©daction des statuts s’avĂšre particuliĂšrement dĂ©licate. Il est conseillĂ© de confier cette tĂąche Ă  un professionnel aguerri – comptable ou avocat spĂ©cialisĂ©.

Pourquoi créer une SASU pour un chauffeur VTC ?

Dans le dĂ©tail, explorons les avantages que revĂȘt la SASU pour exercer l’activitĂ© de VTC :

  • Vous pouvez exercer une activitĂ© indĂ©pendante au sein d’un statut structurĂ© et qui profite de toutes les caractĂ©ristiques de la SAS (une forme juridique qu’il est possible d’adopter trĂšs facilement par la suite, par exemple pour accueillir des investisseurs).
  • Vous avez toute libertĂ© pour organiser votre quotidien d’entrepreneur VTC Ă  votre guise, pour dĂ©velopper votre activitĂ© (sans limite de chiffre d’affaires comme c’est le cas pour l’auto-entreprise), et pour prendre des dĂ©cisions (sans avoir Ă  convoquer des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, comme c’est le cas pour les sociĂ©tĂ©s Ă  plusieurs associĂ©s). En ce sens, vous ĂȘtes libre de rĂ©diger des statuts qui reflĂštent votre vision de la sociĂ©tĂ© et de son dĂ©veloppement futur.
  • Votre responsabilitĂ© est limitĂ©e au montant de vos apports au capital social de la SASU. Par consĂ©quent, votre patrimoine personnel est protĂ©gé : les crĂ©anciers ne peuvent pas les saisir en cas de dettes souscrites par la sociĂ©tĂ©.
  • Vous bĂ©nĂ©ficiez d’une protection sociale solide. En effet, le prĂ©sident de SASU est assimilĂ© salariĂ©, ce qui signifie qu’il est couvert au mĂȘme titre qu’un employĂ© (exception faite de l’assurance chĂŽmage). 
  • Votre entreprise est soumise Ă  l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s par dĂ©faut, mais vous pouvez opter pour l’impĂŽt sur le revenu dans certaines conditions (on y revient plus bas). Vous pouvez aussi rĂ©cupĂ©rer la TVA sur les frais professionnels, en vertu d’un systĂšme de dĂ©duction.

Quels sont les inconvénients de la SASU ?

En contrepartie de ces avantages, la SASU prĂ©sente Ă©galement quelques inconvĂ©nients qu’il faut avoir en tĂȘte au moment de choisir la forme juridique adaptĂ©e Ă  votre activitĂ©. De fait, la crĂ©ation de ce type de sociĂ©tĂ© vous contraint à :

  • Remplir des formalitĂ©s administratives complexes qui entraĂźnent des frais, comme la rĂ©daction des statuts ou la publication d’une annonce lĂ©gale – Ă  faire en amont de l’immatriculation. En outre, la dissolution de l’activitĂ© constitue une formalitĂ© particuliĂšrement lourde.
  • RĂ©diger avec soin les statuts en adaptant les clauses aux attentes de l’associĂ© unique. À dĂ©faut, ce sont les dispositions lĂ©gales de la sociĂ©tĂ© anonyme qui s’appliquent, ce qui peut s’avĂ©rer dĂ©savantageux pour l’entrepreneur VTC.
  • Verser des cotisations sociales Ă©levĂ©es qui montent jusqu’à 80 % (en Ă©change d’une meilleure couverture sociale).
Attention !

Votre couverture sociale n’est activĂ©e qu’à condition de verser des cotisations sociales, ce qui suppose de vous rĂ©munĂ©rer pour votre activitĂ© de VTC. En l’absence de rĂ©munĂ©ration, vous ne cotisez pas au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© sociale.

Quel régime fiscal pour une SASU ?

Du point de vue de la fiscalité, le choix de la SASU offre des avantages indéniables aux chauffeurs VTC.

L’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s ou sur le revenu

En particulier, la fiscalitĂ© de ce statut juridique permet Ă  l’entrepreneur de choisir entre deux options :

  • L’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s par dĂ©faut. Le taux applicable au bĂ©nĂ©fice s’élĂšve Ă  25 %, mais une entreprise qui rĂ©alise un chiffre d’affaires de moins de 10 millions d’euros et dont le capital est entiĂšrement libĂ©rĂ© et dĂ©tenu Ă  hauteur de 75 % au moins par des personnes physiques, peut bĂ©nĂ©ficier d’un taux rĂ©duit de 15 % jusqu’à 42 500 euros.
  • L’impĂŽt sur le revenu pendant les 5 premiĂšres annĂ©es de l’activitĂ©, Ă  condition d’en faire la demande et de respecter des prĂ©requis (voir encadrĂ©). Sous ce rĂ©gime, l’entitĂ© est taxĂ©e par l’intermĂ©diaire de l’associĂ© unique : le bĂ©nĂ©fice imposable est reportĂ© sur sa dĂ©claration de revenus et soumis au barĂšme progressif.
Bon à savoir :

Pour bĂ©nĂ©ficier de l’IR, le prĂ©sident de SASU doit exercer une activitĂ© commerciale, agricole, libĂ©rale ou industrielle, employer moins de 50 salariĂ©s, et rĂ©aliser un chiffre d’affaires infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  10 millions d’euros. De plus, la sociĂ©tĂ© doit exister depuis moins de 5 ans et ne pas ĂȘtre cotĂ©e en Bourse.

La SASU doit rĂ©aliser une dĂ©claration de rĂ©sultat n° 2065 dans les 3 mois qui suivent la clĂŽture de son exercice comptable (celui-ci ayant une durĂ©e de 12 mois). En cas d’exercice clos le 31 dĂ©cembre, ou Ă  dĂ©faut de clĂŽturer un exercice durant l’annĂ©e, il faut effectuer la dĂ©claration au plus tard le 2e jour qui suit le 1er mai.

La rémunération et les dividendes

À cela, il faut ajouter l’imposition de la rĂ©munĂ©ration reçue par le prĂ©sident au titre de son mandat social, dans la catĂ©gorie des traitements et salaires. Le montant imposable est calculĂ© aprĂšs l’application d’un abattement de 10 % par l’administration fiscale ou la dĂ©duction des frais rĂ©els, en fonction du rĂ©gime fiscal applicable (micro ou rĂ©el).

Par ailleurs, en tant qu’associĂ© unique, vous avez la possibilitĂ© de vous verser des dividendes dĂšs lors que l’entreprise dispose d’un bĂ©nĂ©fice distribuable et que le capital social a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© dans son intĂ©gralitĂ©. Ces dividendes entrent dans la catĂ©gorie des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont soumis au prĂ©lĂšvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, dĂ©composĂ© comme suit : 12,8 % au titre de l’impĂŽt sur le revenu et 17,2 % au titre des prĂ©lĂšvements sociaux. Mais vous pouvez opter pour l’IR si cela s’avĂšre plus intĂ©ressant, en fonction de votre tranche marginale.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article consacré aux obligations fiscales et sociales du chauffeur VTC.

Comparaison entre la SASU et deux autres statuts juridiques adaptés au VTC

La SASU est privilĂ©giĂ©e par les conducteurs de VTC, mais ce n’est pas la seule option disponible. C’est pourquoi nous vous proposons d’explorer deux autres statuts adaptĂ©s Ă  cette activité : la micro-entreprise et l’entreprise unipersonnelle.

La micro-entreprise

Le rĂ©gime de l’auto-entreprise (qui correspond au rĂ©gime fiscal micro de l’entreprise individuelle) prĂ©sente l’avantage de la simplicité : les dĂ©marches de crĂ©ation sont rĂ©duites et peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es intĂ©gralement sur le guichet unique, sans frais. Les obligations comptables sont Ă©galement trĂšs allĂ©gĂ©es, puisqu’il suffit de suivre les entrĂ©es et les sorties financiĂšres. Si vous ne rĂ©alisez pas de chiffre d’affaires, vous n’avez pas de cotisations Ă  verser ni d’impĂŽts Ă  payer (exception faite de la cotisation fonciĂšre des entreprises). Cela vous permet de lancer sereinement votre activitĂ©, sans devoir vous acquitter de lourdes charges sociales Ă  l’avance.

Mais le statut de micro-entrepreneur affiche aussi des limites, qui sont autant de contraintes. Citons-en quatre en particulier :

  • Le plafonnement du chiffre d’affaires Ă  77 700 euros par an, un seuil au-delĂ  duquel vous passez automatiquement au rĂ©gime de l’entreprise individuelle.
  • L’impossibilitĂ© de dĂ©duire les charges pour leur montant rĂ©el : les cotisations et l’impĂŽt sont calculĂ©s sur le chiffre d’affaires brut (moins l’abattement de 50 % pour le second, spĂ©cifique des activitĂ©s de prestation de services en BIC).
  • L’impossibilitĂ© de rĂ©cupĂ©rer la TVA sur les achats en dessous du seuil de franchise (fixĂ© Ă  25 000 HT euros en 2025). Un inconvĂ©nient notable lorsqu’il s’agit d’acquĂ©rir un vĂ©hicule ou du matĂ©riel coĂ»teux.
  • La faible couverture sociale propre aux travailleurs non salariĂ©s, en comparaison avec la SASU dont le prĂ©sident est assimilĂ© salariĂ© (l’assurance chĂŽmage n’est pas comprise dans les cotisations sociales).

L’entreprise unipersonnelle (EURL)

Le statut juridique d’entreprise unipersonnelle Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e permet d’exercer l’activitĂ© en tant que personne morale, tout en protĂ©geant les biens personnels. Il bĂ©nĂ©ficie d’une grande simplicitĂ© de crĂ©ation, d’un fonctionnement encadrĂ©, d’un rĂ©gime fiscal avantageux et de cotisations restreintes pour l’entrepreneur. Par ailleurs, la rĂ©munĂ©ration du gĂ©rant d’EURL est fixĂ©e librement par l’associĂ© unique. Mais ce formalisme impose aussi des limites Ă  la libertĂ© d’organisation de la sociĂ©tĂ© en ce qui concerne la nomination d’un gĂ©rant, la liquiditĂ© des titres, ou encore la gouvernance (alors que la SASU est spĂ©cialement souple de ce cĂŽtĂ©-lĂ ). De plus, le gĂ©rant est considĂ©rĂ© comme un travailleur non salariĂ©, ce qui se traduit par une protection sociale peu favorable. En tout Ă©tat de cause, l’assistance d’un expert-comptable VTC est souhaitable.

Enfin, la complexitĂ© du passage de l’EURL Ă  la SARL (qui est sa forme pluripersonnelle) peut poser problĂšme si vous envisagez de dĂ©velopper votre activitĂ© dans l’avenir. De fait, l’EURL n’est pas le statut juridique le plus adaptĂ© pour Ă©voluer.

Tableau comparatif : le statut juridique pour l’activitĂ© de VTC

SASU

EURL

Micro-entreprise

Nombre d’associĂ©s

1

1

Aucun

Dirigeant

Président + autres dirigeants possibles

Gérant (personne physique)

Entrepreneur

Capital social

Libre

Libre

Aucun

Libération des apports en numéraire

Au moins 50 % dÚs la création

Au moins 20 % dÚs la création

–

Imposition des bénéfices

ImpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et option possible pour l’IR

Impît sur le revenu et option possible pour l’IS

ImpĂŽt sur le revenu

Régime social du dirigeant

Assimilé salarié

Travailleur non salarié (TNS)

Travailleur non salarié (TNS)

Titres sociaux

Actions

Parts sociales

–

Comment créer une SASU ?

Quelles sont les dĂ©marches de crĂ©ation d’entreprise pour une SASU ? Quelles sont les grandes Ă©tapes Ă  suivre pour dĂ©marrer comme chauffeur VTC sous ce statut ? Voici ce qu’il faut savoir.

La rédaction des statuts

Les statuts servent Ă  dĂ©terminer le fonctionnement de la structure juridique. Comme indiquĂ© plus haut, la SASU se caractĂ©rise par la grande souplesse de son organisation interne, ce qui veut dire que vous pouvez intĂ©grer aux statuts les clauses qui correspondent Ă  vos attentes. NĂ©anmoins, certaines informations doivent obligatoirement ĂȘtre incluses :

  • La dĂ©nomination sociale (conforme aux rĂ©glementations en vigueur).
  • L’objet social (Ă  savoir : l’activitĂ© ou les activitĂ©s exercĂ©es).
  • L’adresse du siĂšge social.
  • Le montant et la composition du capital social.
  • Les modalitĂ©s de participation de l’associĂ© unique.
  • Les rĂšgles de fonctionnement de la SASU.
  • Les clauses de dissolution et de liquidation.

Il est préférable de vous faire accompagner par un professionnel pour prendre en charge ce processus assez complexe.

La constitution et le dépÎt du capital social

Dans le cadre d’une SASU, le capital minimum est fixĂ© Ă  1 euro symbolique. Mais il est essentiel d’évaluer le montant nĂ©cessaire au bon fonctionnement de votre sociĂ©tĂ©. Par exemple, vous pouvez opter pour un montant de 1 500 euros, qui correspond Ă  la capacitĂ© financiĂšre imposĂ©e pour chaque vĂ©hicule utilisĂ© de façon rĂ©guliĂšre.

Attention !

Un capital insuffisant restreint vos possibilitĂ©s d’obtenir un prĂȘt auprĂšs des banques et affaiblit votre crĂ©dibilitĂ© auprĂšs de vos partenaires.

Les apports au capital peuvent prendre trois formes :

  • En numĂ©raire (de l’argent).
  • En nature (des biens, comme du matĂ©riel, des vĂ©hicules, des immeubles ou des fonds de commerce).
  • En industrie (du savoir-faire, un travail spĂ©cifique, un rĂ©seau professionnel, une expĂ©rience).

Bien que l’apport en industrie donne lieu Ă  l’attribution de parts sociales, seuls les apports en numĂ©raire et en nature composent le capital de la sociĂ©tĂ©.

Au moins 50 % des apports en numĂ©raire doivent ĂȘtre libĂ©rĂ©s (c’est-Ă  dire versĂ©s sur un compte dĂ©diĂ©, Ă  la disposition de la sociĂ©tĂ©) lors de la crĂ©ation de la SASU. Vous disposez ensuite de 5 ans pour libĂ©rer le reste, Ă  compter du moment oĂč l’entitĂ© a Ă©tĂ© immatriculĂ©e.

Bon à savoir :

En principe, un commissaire aux apports doit obligatoirement Ă©valuer les biens versĂ©s au capital. L’associĂ© unique peut toutefois y Ă©chapper lorsqu’aucun apport n’excĂšde 30 000 euros et que la valeur totale des apports ne reprĂ©sente pas plus de la moitiĂ© du capital social.

La publication de l’annonce lĂ©gale

La crĂ©ation de votre sociĂ©tĂ© de VTC doit faire l’objet d’une annonce lĂ©gale publiĂ©e dans un support habilitĂ© (SHAL ou JAL) ou sur un service de presse en ligne (SPEL). L’annonce doit intĂ©grer les composantes suivantes :

  • SiĂšge social.
  • IdentitĂ© du dirigeant.
  • Forme juridique.
  • DĂ©nomination sociale.
  • DĂ©nomination commerciale.
  • Localisation du greffe de rattachement.
  • Montant du capital social.
  • Date de signature des statuts.
  • Date de crĂ©ation de la sociĂ©tĂ©.

Le coĂ»t de la publication d’une annonce lĂ©gale est fixĂ© Ă  138 euros en France mĂ©tropolitaine et dans la plupart des dĂ©partements d’outre-mer, et Ă  162 euros Ă  La RĂ©union et Ă  Mayotte. Plus de dĂ©tails sur la page dĂ©diĂ©e d’entreprendre.service.public.fr.

La préparation des documents

Plusieurs documents doivent ĂȘtre prĂ©parĂ©s en amont de la procĂ©dure pour immatriculer votre sociĂ©té :

  • Les statuts de la SASU.
  • La dĂ©cision de nomination du dirigeant (si celle-ci n’est pas dĂ©jĂ  intĂ©grĂ©e aux statuts).
  • La dĂ©claration de non-condamnation et de filiation du dirigeant.
  • La liste des souscripteurs.
  • La dĂ©claration des bĂ©nĂ©ficiaires effectifs (les personnes qui dĂ©tiennent plus de 25 % du capital ou des droits de vote).
  • La carte VTC.
  • L’attestation d’inscription au registre des VTC.
Bon à savoir :

L’inscription au registre des exploitants de VTC est obligatoire pour exercer le mĂ©tier. RĂ©alisĂ©e en ligne, la procĂ©dure coĂ»te 170 euros et vous donne accĂšs Ă  un compte personnel qui permet d’enregistrer les Ă©vĂ©nements de votre vie professionnelle. Il faut renouveler l’inscription tous les 5 ans.

La procĂ©dure d’enregistrement de l’activitĂ©

L’activitĂ© doit ĂȘtre enregistrĂ©e sur le guichet unique des formalitĂ©s des entreprises. Il suffit de remplir le formulaire numĂ©rique et de transmettre les documents exigĂ©s. Une fois votre entreprise de VTC immatriculĂ©e, vous recevez 2 numĂ©ros uniques d’identification (le Siren et le Siret) ainsi que le code APE relatif Ă  l’activitĂ© principale exercĂ©e.

L’obligation d’assurer la sociĂ©tĂ©

L’activitĂ© de conducteur de VTC vous expose Ă  des risques de diverses natures : accident de voiture, mais aussi dommages infligĂ©s Ă  des personnes (clients, tiers) et objets personnels perdus ou endommagĂ©s lors du transport. Pour cette raison, il est obligatoire de souscrire au minimum une assurance responsabilitĂ© civile professionnelle destinĂ©e Ă  couvrir les dĂ©gĂąts corporels et matĂ©riels causĂ©s Ă  des tiers dans le cadre de votre activitĂ©.

Autre point important : informer votre assureur de l’usage du vĂ©hicule Ă  des fins de transport de personnes Ă  titre onĂ©reux. À ce titre, il est recommandĂ© de souscrire une assurance auto VTC bĂ©nĂ©ficiant d’un niveau de couverture Ă©levĂ©, afin d’exercer en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.

D’autres garanties peuvent ĂȘtre ajoutĂ©es en fonction de vos besoins : protection du conducteur, mise Ă  disposition d’un vĂ©hicule de remplacement en cas d’immobilisation de votre voiture, indemnisation journaliĂšre en cas d’impossibilitĂ© de travailler, et bien d’autres. Renseignez-vous auprĂšs de votre assureur.

Attention !

Faute d’assurance responsabilitĂ© civile professionnelle, vous ĂȘtes passible d’une amende allant jusqu’à 3 750 euros.

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel

Autre obligation Ă  remplir : l’ouverture d’un compte professionnel pour votre SASU. Cela vous permettra de sĂ©parer vos opĂ©rations financiĂšres professionnelles et personnelles (pour une meilleure gestion de l’entreprise) mais aussi de dĂ©poser le capital social.

Les conditions Ă  respecter pour devenir chauffeur VTC

Que vous choisissiez la SASU, l’entreprise individuelle ou toute autre forme juridique pour exercer comme chauffeur VTC (l’EURL, par exemple), vous devez respecter un certain nombre de conditions. Elles sont valables dans tous les cas de figure, mĂȘme pour devenir chauffeur indĂ©pendant en auto-entrepreneur. Quelles sont ces conditions ?

  • Remplir les conditions d’accĂšs Ă  la profession, notamment la prĂ©sentation d’un casier judiciaire vierge (bulletin n° 2), la justification d’un permis de conduire de plus de 3 ans (ou 2 ans si vous avez suivi la conduite accompagnĂ©e) et l’obtention d’un avis mĂ©dical positif (dĂ©livrĂ© par un mĂ©decin agréé).
  • Passer un examen pour obtenir une carte professionnelle VTC (il est organisĂ© par la chambre des mĂ©tiers et de l’artisanat). Il est possible de devenir VTC sans formation, mais celle-ci est recommandĂ©e en amont de l’examen. C’est le cas aussi pour devenir capacitaire LOTI et organiser des transports collectifs, ou pour se lancer comme chauffeur de taxi.
  • Choisir un statut juridique comme entrepreneur VTC et procĂ©der Ă  l’immatriculation de l’activitĂ© (au besoin, avec l’aide d’un expert-comptable qui saura vous conseiller). Cela vous soumet au versement de cotisations sociales dans le cadre de votre activitĂ© de chauffeur.
  • Acheter ou louer un vĂ©hicule qui respecte plusieurs caractĂ©ristiques : entre 4 et 9 places (chauffeur compris), au moins 4 portes, moins de 7 ans d’anciennetĂ© (sauf pour une auto de collection), dimensions minimales de 4,50 m x 1,70 m, et puissance nette du moteur supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  84 kW. Ces contraintes ne s’appliquent pas aux voitures Ă©lectriques et hybrides.
  • Afficher une signalĂ©tique « voiture de transport avec chauffeur » sur le vĂ©hicule : une vignette rouge autocollante dĂ©livrĂ©e par le registre professionnel contre 35 euros.
  • Respecter les modalitĂ©s d’exercice propres au conducteur de VTC : rĂ©servation obligatoire des courses Ă  l’avance, interdiction de stationner et de marauder sur la voie publique, fixation du trajet et du tarif lors de la rĂ©servation.
Bon à savoir :

Si vous pouvez justifier d’une expĂ©rience comme chauffeur professionnel de transport de personnes d’une durĂ©e minimale d’1 an (au cours des 10 derniĂšres annĂ©es), l’examen VTC devient facultatif : vous pouvez obtenir la carte professionnelle VTC en faisant une simple demande.

Combien coĂ»te la crĂ©ation d’une SASU ?

Le processus de crĂ©ation d’une sociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e unipersonnelle a un coĂ»t. Vous devez prĂ©voir diffĂ©rents frais pour :

  • Le dĂ©pĂŽt du capital social sur un compte bancaire (Ă  partir de 1 euro).
  • La publication de l’annonce lĂ©gale (138 ou 165 euros).
  • La procĂ©dure visant Ă  immatriculer la sociĂ©tĂ© (37,45 euros).
  • La dĂ©claration des bĂ©nĂ©ficiaires effectifs (21,41 euros).
  • L’accompagnement par un professionnel (tarifs variables).

À cela, il faut ajouter les frais spĂ©cifiques Ă  anticiper pour exercer l’activitĂ© de VTC :

  • L’inscription Ă  l’examen VTC (200 euros).
  • La formation pour se prĂ©parer Ă  l’examen, qui est facultative (entre 400 et 3 000 euros en fonction de l’organisme).
  • L’obtention de la carte professionnelle VTC (60 euros).
  • L’inscription au registre des VTC (170 euros).
  • L’achat ou la location d’un vĂ©hicule adaptĂ© (si vous n’en avez pas).
  • La vignette rouge autocollante de VTC (35 euros).
  • La souscription d’une assurance obligatoire (variable).

FAQ

Quel est le meilleur statut pour un chauffeur VTC ?

Il n’existe pas de « meilleur statut » pour un VTC, car tout dĂ©pend de votre situation et de vos projets pour dĂ©velopper votre activitĂ© Ă  moyen terme. Par ailleurs, chaque forme juridique revĂȘt des avantages et des inconvĂ©nients. La micro-entreprise se distingue par sa simplicitĂ© administrative, mais elle est limitĂ©e par un chiffre d’affaires plafonnĂ©. L’entreprise individuelle offre  une protection sociale limitĂ©e. Les sociĂ©tĂ©s unipersonnelles (EURL et SASU) sont favorisĂ©es en raison de leur grande libertĂ© d’organisation et de gestion (surtout la SASU qui se caractĂ©rise par une couverture sociale Ă©levĂ©e, comparable Ă  celle d’un salariĂ©), mais les charges sont plus lourdes et les dĂ©marches plus complexes.

Quel est le salaire d’un chauffeur VTC en SASU ?

Le prĂ©sident d’une SASU perçoit une rĂ©munĂ©ration qui varie en fonction du chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© par la sociĂ©tĂ©, et qui est fixĂ©e par ses soins. Il peut aussi choisir de se rĂ©munĂ©rer exclusivement en dividendes afin de rĂ©duire le montant des charges sociales Ă  verser, mais uniquement lorsqu’il existe un bĂ©nĂ©fice distribuable, et seulement en fin d’exercice social.

Comment changer de statut en tant que chauffeur VTC en SASU ?

La SASU offre un avantage notable : le passage Ă  la SAS est d’une grande simplicitĂ©, puisqu’il s’agit de la mĂȘme forme juridique et que seul change le nombre d’associĂ©s. Ainsi, il est possible de passer Ă  une SAS en cas d’augmentation du capital social (lorsque de nouveaux associĂ©s entrent au capital), de transmission des actions Ă  plusieurs personnes, ou de dĂ©cĂšs de l’associĂ© unique (ce qui donne lieu Ă  la rĂ©partition des actions). NĂ©anmoins, il est nĂ©cessaire de mettre Ă  jour les statuts de façon Ă  prĂ©voir les modalitĂ©s de fonctionnement de la sociĂ©tĂ© avec plusieurs associĂ©s.

Sources :

Régime fiscal de la SASU
Créer une société
Inscription au registre

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