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Auto-entrepreneur

Créer une micro-entreprise en 2025 : tout ce que vous devez savoir

Sommaire :

1.C’est quoi, une micro-entreprise ?
2.Quelles sont les particularités de la micro-entreprise ?
3.Comment créer votre micro-entreprise ?
4.FAQ

Vous envisagez de vous lancer en nom propre pour exercer une activitĂ© principale ou secondaire ? La micro-entreprise pourrait bien ĂȘtre faite pour vous. Cette forme juridique offre de nombreux avantages : formalitĂ©s de crĂ©ation allĂ©gĂ©es, souplesse fiscale et sociale, obligations comptables simplifiĂ©es, et possibilitĂ© d’accĂ©der Ă  d’autres statuts lorsque le besoin s’en fait sentir. C’est aussi la solution la plus Ă©conomique. Autant de bĂ©nĂ©fices qui expliquent le grand succĂšs de ce statut depuis sa crĂ©ation en 2008. Dans cet article, Keobiz vous propose de dĂ©couvrir tout ce qu’il faut savoir pour crĂ©er une entreprise au rĂ©gime micro en 2025.

En résumé :
  • La micro-entreprise est un rĂ©gime simplifiĂ© de l’EI, facile Ă  crĂ©er et Ă  gĂ©rer, et qui permet d’exercer la plupart des activitĂ©s professionnelles.

  • Ce statut juridique vous fait bĂ©nĂ©ficier du rĂ©gime micro-fiscal et du rĂ©gime micro-social : le montant imposable et les charges sociales sont calculĂ©s sur la base du chiffre d’affaires rĂ©alisĂ©, dans la limite de plafonds annuels.

  • Parmi les autres particularitĂ©s du statut : la franchise en base de TVA jusqu’à un certain seuil de revenus, et la possibilitĂ© de verser l’impĂŽt en mĂȘme temps que les charges sociales.

  • Les formalitĂ©s d’immatriculation d’une micro-entreprise se font en ligne, sur la plateforme de l’INPI. Elles sont entiĂšrement gratuites.

C’est quoi, une micro-entreprise ?

La micro-entreprise n’est pas un statut en tant que tel, mais un rĂ©gime unique et simplifiĂ© de l’entreprise individuelle (EI). Ce rĂ©gime, qui combine les avantages du micro-fiscal et du micro-social, est Ă  la fois facile Ă  crĂ©er et Ă  gĂ©rer, ce qui permet aux entrepreneurs en herbe de pratiquer une activitĂ© de faible envergure, d’exercer une activitĂ© complĂ©mentaire (en plus d’un emploi de salariĂ©, par exemple), ou encore de tester le marchĂ© afin d’évaluer la validitĂ© d’un projet.

En effet, la micro-entreprise se distingue des formes « classiques » d’entreprise et de sociĂ©tĂ© sur plusieurs plans :

  • La simplicitĂ© des formalitĂ©s de dĂ©claration : toutes les dĂ©marches se font via un guichet unique en ligne permettant de choisir le rĂ©gime « micro » de l’entreprise individuelle. Ce faisant, quelques minutes suffisent pour devenir auto-entrepreneur.
  • Le droit de pratiquer quasiment toutes les activitĂ©s (commerciales, artisanales et libĂ©rales), Ă  quelques exceptions prĂšs. Voir Ă  ce propos notre liste des prestations de services en auto-entreprise. En cas de besoin, votre activitĂ© professionnelle peut ĂȘtre mise en suspens pendant une durĂ©e limitĂ©e, comme c’est le cas pour une sociĂ©tĂ© (un exemple : mettre en sommeil une SAS).
  • Le calcul des cotisations sociales sur le montant des recettes rĂ©elles, avec des taux qui varient en fonction de l’activitĂ© exercĂ©e. Techniquement, vous ne versez des charges Ă  l’Urssaf que si vous gĂ©nĂ©rez des revenus (mais c’est la condition sine qua non pour profiter d’une protection sociale minimale).
  • L’application d’un abattement forfaitaire aux revenus annuels pour le calcul de l’imposition (cet abattement couvre les charges et les frais professionnels, qui ne peuvent pas ĂȘtre dĂ©duits pour leur montant rĂ©el) ou l’option du versement libĂ©ratoire de l’impĂŽt sur le revenu.
  • Le plafonnement du chiffre d’affaires annuel : au-delĂ  de certains seuils, vous passez automatiquement au rĂ©gime rĂ©el fiscal et social de l’entrepreneur individuel (Ă  condition de dĂ©passer ces plafonds deux annĂ©es consĂ©cutives).
  • La possibilitĂ© de passer d’une micro-entreprise Ă  une sociĂ©tĂ© Ă  tout moment, ou Ă  tout autre statut juridique, par exemple si votre activitĂ© se dĂ©veloppe ou que vous dĂ©cidez de vous associer.
  • L’éligibilitĂ© aux aides Ă  la crĂ©ation et Ă  la reprise d’une entreprise proposĂ©es par les organismes publics, dont l’Acre (Ă  ce propos, dĂ©couvrez comment bĂ©nĂ©ficier de l’Acre en EIRL).

Mais attention : sous ce rĂ©gime, vous exercez en nom propre, ce qui veut dire que votre entreprise n’a pas de personnalitĂ© juridique distincte de la vĂŽtre. Par consĂ©quent, vous ĂȘtes financiĂšrement et lĂ©galement responsable des actes rĂ©alisĂ©s dans ce cadre, et tenu de rembourser les Ă©ventuelles dettes contractĂ©es auprĂšs de vos partenaires. Par ailleurs, il n’est pas possible de cumuler plusieurs micro-entreprises.

Bon Ă  savoir

Depuis 2016, il n’existe aucune diffĂ©rence entre la micro-entreprise et l’auto-entrepreneur : ces deux termes ont fusionnĂ© pour dĂ©signer la mĂȘme rĂ©alitĂ©. Il est donc possible d’employer indiffĂ©remment l’un ou l’autre pour se rĂ©fĂ©rer au rĂ©gime « micro » adossĂ© Ă  l’EI.

Quelles sont les particularités de la micro-entreprise ?

Explorons dans le détail les spécificités auxquelles doivent se conformer les micro-entrepreneurs.

Les plafonds de chiffre d’affaires

C’est l’une des pierres angulaires du rĂ©gime d’activitĂ© « micro », et en mĂȘme temps l’un de ses principaux inconvĂ©nients : en tant que micro-entrepreneur, vous ĂȘtes tenu de respecter des plafonds de chiffre d’affaires hors taxes valables pour une annĂ©e civile complĂšte Ă  compter du 1er janvier. Ceux-ci varient en fonction de l’activitĂ© exercĂ©e, comme suit :

  • 188 700 € pour les activitĂ©s de vente de marchandises, de vente Ă  consommer sur place et de fourniture de logement (hors location meublĂ©e autre que meublĂ© de tourisme ou chambre d’hĂŽte).
  • 77 700 € pour les prestations de services et les professions libĂ©rales qui relĂšvent des bĂ©nĂ©fices industriels et commerciaux (BIC) ou des bĂ©nĂ©fices non commerciaux (BNC), y compris les activitĂ©s qui dĂ©pendent de la Cipav.

(Plafonds valables jusqu’en 2024.)

Bon Ă  savoir

En cas de dĂ©passement durant deux annĂ©es de suite, vous basculez automatiquement vers le rĂ©gime rĂ©el. Notez que le chiffre d’affaires est proratisĂ© si vous dĂ©marrez votre activitĂ© en cours d’annĂ©e.

Le régime social

DĂšs lors que vous gĂ©nĂ©rez des revenus dans le cadre de votre entreprise « micro », vous ĂȘtes redevable des cotisations sociales. À ce titre, vous cotisez auprĂšs de la SĂ©curitĂ© sociale des indĂ©pendants, rattachĂ©e au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral depuis 2018 et la suppression du RĂ©gime social des indĂ©pendants (RSI). Ces cotisations concernent :

  • l’assurance maladie et maternitĂ© ;
  • les allocations familiales ;
  • l’invaliditĂ© et le dĂ©cĂšs ;
  • la retraite de base et la retraite complĂ©mentaire ;
  • la CSG et la CRDS.

Notez que les micro-entrepreneurs ne cotisent pas Ă  l’assurance chĂŽmage : ils ne peuvent donc pas bĂ©nĂ©ficier des allocations chĂŽmage.

Bon Ă  savoir

Le plafond des indemnitĂ©s journaliĂšres des travailleurs indĂ©pendants (au titre de l’assurance maladie) a Ă©tĂ© revalorisĂ© en 2024, pour atteindre :

  • 63,52 € par jour pour les commerçants et les artisans.
  • 190,55 € par jour pour les professionnels libĂ©raux.

En auto-entreprise, le calcul et le versement des charges sociales sont grandement simplifiĂ©s – on parle de rĂ©gime micro-social. Ces charges sont payĂ©es tous les mois ou tous les trimestres, selon les modalitĂ©s dĂ©terminĂ©es lors de la crĂ©ation de l’activitĂ©, et directement sur le site de l’Union de recouvrement des cotisations de SĂ©curitĂ© sociale et d’allocations familiales. Elles varient selon l’activitĂ© exercĂ©e : 

Taux de cotisation

Activité

À compter du 1er juillet 2024

À compter du 1er janvier 2024

À compter du 1er janvier 2024

Activité commerciale : achat ou revente de marchandises (BIC)

12,3 %

Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)

21,2 %

Autres prestations de services (BNC)

23,1 %

24,6 %

26,1 %

Activités libérales qui relÚvent de la Cipav

23,2 %

Location de meublés de tourisme classés

6 %

(Source : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/micro-entreprise-auto-entreprise-charges-sociales#)

Contrairement au rĂ©gime rĂ©el, ces charges ne sont pas dues si vous n’avez pas rĂ©alisĂ© de chiffre d’affaires sur la pĂ©riode concernĂ©e. Vous pouvez toutefois demander Ă  payer des cotisations minimales afin de bĂ©nĂ©ficier d’une protection sociale.

Bon Ă  savoir

Vous ĂȘtes Ă©ligible Ă  l’aide Ă  la crĂ©ation ou Ă  la reprise d’une entreprise (Acre) ? Dans ce cas, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier d’une diminution de vos charges sociales jusqu’à 12 mois aprĂšs le dĂ©but de votre activitĂ© professionnelle. Le taux appliquĂ© varie en fonction de l’activitĂ©.

Le régime fiscal

Comme le rĂ©gime social, le rĂ©gime fiscal en micro-entreprise est largement simplifiĂ©. Le principe est le suivant : vous ĂȘtes imposĂ© selon le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ©, au titre de l’impĂŽt sur le revenu. Il existe deux cas de figure, selon que vous avez optĂ© ou non pour le versement libĂ©ratoire.

Option pour le versement forfaitaire

Lors de la crĂ©ation de votre entreprise, vous avez la possibilitĂ© d’opter pour le versement par avance de votre impĂŽt sur le revenu. Ce faisant, vous pouvez vous acquitter en simultanĂ© de vos obligations sociales et fiscales, via un unique prĂ©lĂšvement mensuel ou trimestriel. L’impĂŽt est alors Ă©gal Ă  un pourcentage du chiffre d’affaires, selon les mĂȘmes modalitĂ©s que les cotisations :

Activité

Taux d’impît en 202(

Activités commerciales

1 %

Activités relevant des BIC

1,7 %

Activités de services et libérales relevant des BNC

2,2 %

Cette option est toutefois rĂ©servĂ©e aux entrepreneurs dont les revenus annuels ne dĂ©passent pas 27 478 € (seuil pour 2024). Cette limite est majorĂ©e pour chaque part et demi-part supplĂ©mentaire au sein du foyer fiscal.

Déclaration classique des bénéfices

À dĂ©faut, vous ĂȘtes imposĂ© selon le rĂ©gime des micro-entreprises. Parce que les charges et les frais professionnels ne peuvent pas ĂȘtre dĂ©duits pour leur montant rĂ©el, l’administration fiscale applique en compensation un abattement dont le taux varie selon l’activité : le rĂ©sultat dĂ©termine le bĂ©nĂ©fice imposable.

Activité

Taux d’impît en 2024

Activités commerciales

71 %

Activités relevant des BIC

50 %

Activités de services et libérales relevant des BNC

34 %

Notez qu’un abattement minimum de 305 € est appliquĂ© par activitĂ© (il passe Ă  610 € pour deux activitĂ©s).

Exemple de calcul :

Vous gĂ©nĂ©rez un chiffre d’affaires de 50 000 € dans le cadre d’une activitĂ© de prestation de services qui relĂšve des BIC. Avec un abattement de 50 %, votre bĂ©nĂ©fice imposable (sur lequel est calculĂ© votre impĂŽt sur le revenu) est de 25 000 €. Il est ajoutĂ© aux autres revenus de votre foyer fiscal.

Le régime de la TVA

En principe, le dirigeant d’une micro-entreprise bĂ©nĂ©ficie du rĂ©gime de la franchise en base de TVA. ConcrĂštement, cela signifie que vous ĂȘtes dispensĂ© de collecter et de reverser la taxe sur la valeur ajoutĂ©e, mais aussi de dĂ©clarer la TVA Ă  l’administration fiscale. C’est Ă  la fois un gain de temps et un levier pour augmenter votre marge (en alignant vos tarifs HT sur les tarifs TTC de la concurrence).

Bon Ă  savoir

En franchise en base de TVA, vous établissez des factures avec des montants hors taxes et la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » qui doit clairement apparaßtre. En contrepartie, vous ne pouvez pas déduire la taxe qui se rapporte aux biens et services achetés dans le cadre de votre activité.

NĂ©anmoins, vous pouvez relever de la TVA soit en optant pour le rĂ©gime rĂ©el (afin de la dĂ©duire sur vos achats), soit en cas de dĂ©passement des seuils de franchise, qui varient selon l’activité :

Activité

Seuil de franchise (2024)

Seuil de tolérance en 2024

Activités commerciales

91 800 €

101 000 €

Activités de services et libérales

36 000 €

39 100 €

Ce tableau doit ĂȘtre lu comme suit :

  • En dessous du seuil de franchise, vous continuez Ă  bĂ©nĂ©ficier de la dispense de TVA.
  • Entre le seuil de franchise et le seuil de tolĂ©rance, vous continuez Ă  bĂ©nĂ©ficier de la franchise la premiĂšre annĂ©e du dĂ©passement (N), mais pas la seconde annĂ©e (N+1) si la situation se rĂ©pĂšte. En somme, si vous dĂ©passez le premier plafond pendant deux annĂ©es de suite, vous passez au rĂ©gime rĂ©el de TVA dĂšs le 1er janvier de l’annĂ©e N+2.
  • Au-dessus du seuil de tolĂ©rance, vous devenez redevable de la TVA au premier jour du mois du dĂ©passement (par exemple : dĂšs le 1er juin si le dĂ©passement a eu lieu le 15 juin).

Comment créer votre micro-entreprise ?

Vous connaissez désormais les particularités de la micro-entreprise, et ses nombreux avantages. Voyons maintenant qui peut créer ce type de structure et quelles sont les formalités à accomplir.

Qui peut adopter ce statut ?

La micro-entreprise est ouverte Ă  toute personne physique souhaitant lancer une activitĂ© en tant qu’indĂ©pendant. Il y a peu de conditions Ă  remplir : 

  • Être majeur ou mineur Ă©mancipĂ©.
  • Disposer d’une adresse en France.
  • Ne pas dĂ©jĂ  exercer comme travailleur non salariĂ©.
  • Être titulaire d’une carte de sĂ©jour (pour les ressortissants d’un pays hors UE).

Par ailleurs, il est possible de cumuler une activitĂ© d’auto-entrepreneur avec diffĂ©rents statuts : salariĂ©, Ă©tudiant, demandeur d’emploi, fonctionnaire, retraitĂ©, ou dirigeant d’entreprise (prĂ©sident de SAS ou de SASU, gĂ©rant Ă©galitaire ou minoritaire d’une SARL, gĂ©rant non-associĂ© d’une EURL, associĂ© d’une sociĂ©tĂ©).

Attention !

Un salariĂ© souhaitant crĂ©er une micro-entreprise en plus de son emploi principal doit en informer son employeur. Il est Ă©galement important de vĂ©rifier que le contrat de travail n’intĂšgre pas une clause d’exclusivitĂ© (qui interdit de pratiquer une activitĂ© annexe), une clause de non-concurrence (l’exercice d’une activitĂ© secondaire est autorisĂ©, Ă  condition qu’elle ne fasse pas concurrence Ă  l’employeur) ou d’autres dispositions particuliĂšres au secteur concernĂ©. Enfin, l’activitĂ© complĂ©mentaire doit ĂȘtre exercĂ©e en dehors des heures de travail.

Quelle activité peut-on exercer ?

La plupart des activités sont éligibles en micro-entreprise. Elles sont classées dans trois catégories distinctes :

  • Les activitĂ©s commerciales, comme l’achat et la vente de marchandises, la vente de produits alimentaires, et les activitĂ©s de location.
  • Les activitĂ©s artisanales, comme la fabrication de produits et les services.
  • Les activitĂ©s libĂ©rales, comme le conseil ou l’expertise.

De plus, le statut autorise la pratique des professions rĂ©glementĂ©es, qui sont soumises Ă  un cadre lĂ©gal spĂ©cifique ou conditionnĂ©es par la dĂ©tention d’un diplĂŽme ou d’une qualification. Cependant, il existe un certain nombre de mĂ©tiers qui sont exclus du rĂ©gime : les activitĂ©s agricoles soumises Ă  la MSA, certaines activitĂ©s libĂ©rales (architecte, avocat, mĂ©decin, expert-comptable, huissier de justice, infirmier libĂ©ral et autres), les activitĂ©s rĂ©munĂ©rĂ©es par le droit d’auteur, ainsi que les activitĂ©s qui relĂšvent de la TVA immobiliĂšre.

Bon Ă  savoir

Vous pouvez tout Ă  fait exercer deux activitĂ©s en parallĂšle, Ă  condition qu’elles soient liĂ©es Ă  une unique micro-entreprise.

Comment déclarer votre activité ?

En dĂ©but d’activitĂ©, il est nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  l’immatriculation de votre micro-entreprise. Cela se fait par le biais du guichet des formalitĂ©s des entreprises (Ă  cette adresse : https://procedures.inpi.fr/), dĂ©diĂ© Ă  toutes les dĂ©marches de crĂ©ation ou de modification d’une forme juridique. Cette plateforme s’occupe de transmettre votre dĂ©claration auprĂšs des organismes compĂ©tents : INPI (pour l’inscription au Registre national des entreprises), greffe du tribunal de commerce, organismes sociaux et services fiscaux. Pour une activitĂ© libĂ©rale, vous pouvez aussi passer par le site suivant : autoentrepreneur.urssaf.fr.

En fonction de l’activitĂ© souhaitĂ©e, des documents peuvent ĂȘtre exigĂ©s en complĂ©ment d’une piĂšce d’identitĂ©, d’une adresse de domiciliation et d’une attestation sur l’honneur de non-condamnation : par exemple, une demande d’agrĂ©ment ou une autorisation d’exercer une profession rĂ©glementĂ©e.

Par la suite, vous devez Ă©galement crĂ©er votre espace en ligne sur le site de l’Union de recouvrement des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale et d’allocations familiales afin de dĂ©clarer votre chiffre d’affaires et de payer vos cotisations. Vous pourrez aussi tĂ©lĂ©charger des attestations professionnelles.

Bon Ă  savoir

Depuis la loi PACTE de 2019, le micro-entrepreneur est dispensĂ© d’ouvrir un compte bancaire dĂ©diĂ© Ă  son activitĂ© (jusqu’à 10 000 € de chiffres d’affaires gĂ©nĂ©rĂ©s pendant deux annĂ©es de suite) et de suivre un stage prĂ©alable Ă  l’installation pour exercer une profession d’artisan.

Ces formalités accomplies, vous recevrez :

  • une notification d’affiliation au rĂ©gime de la micro-entreprise (immĂ©diatement) ;
  • un certificat d’inscription au RĂ©pertoire des entreprises et des Ă©tablissements, avec votre numĂ©ro de Siret et le code APE correspondant (dans les 15 jours qui suivent) ;
  • une attestation d’affiliation au rĂ©gime de la SĂ©curitĂ© sociale des indĂ©pendants (dans un dĂ©lai de 4 Ă  10 semaines).

Ce qui vous permet de dĂ©marrer enfin votre activitĂ© en toute lĂ©galitĂ©, et de commencer Ă  Ă©mettre des factures. Il ne vous reste plus qu’à trouver vos premiers clients.

Bon Ă  savoir

Pensez à souscrire une assurance adaptée à votre activité, en particulier pour couvrir votre responsabilité civile professionnelle : vous serez ainsi protégé contre les dommages causés aux tiers dans le cadre de votre profession.

FAQ

Combien coĂ»te la crĂ©ation d’une micro-entreprise ?

Les formalitĂ©s de crĂ©ation d’une micro-entreprise sont entiĂšrement gratuites. Mais des frais sont Ă  prĂ©voir dans plusieurs cas de figure : si vous vous faites accompagner par des professionnels pour effectuer ces dĂ©marches, dans le cadre de l’ouverture d’un compte bancaire dĂ©diĂ© Ă  l’activitĂ©, ou pour la souscription d’une assurance professionnelle (facultative).

Dois-je payer la CFE en micro-entreprise ?

ImpĂŽt local versĂ© par les professionnels, la CFE (Cotisation fonciĂšre des entreprises) concerne aussi les micro-entrepreneurs. Elle est due Ă  partir de la 2e annĂ©e d’activitĂ©, sauf si vous bĂ©nĂ©ficiez d’une exonĂ©ration temporaire ou permanente dans les conditions prĂ©vues par le Code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts (art. 1449 Ă  1466 F), par exemple : un chiffre d’affaires infĂ©rieur Ă  5 000 €. Le montant de la CFE est calculĂ© en fonction des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s sur l’annĂ©e et de la valeur locative de l’adresse de domiciliation de l’entreprise.

Comment arrĂȘter une micro-entreprise ?

Vous souhaitez mettre fin Ă  votre activitĂ© d’auto-entrepreneur ? Pour cela, il faut effectuer une dĂ©claration en ligne via la plateforme de l’INPI ou en passant par le portail officiel des auto-entrepreneurs de l’Urssaf. Une fois la fermeture validĂ©e, d’autres formalitĂ©s vous attendent :

  • dĂ©claration du dernier chiffre d’affaires rĂ©alisé ;
  • dĂ©claration de vos revenus aux impĂŽts ;
  • paiement des derniĂšres cotisations sociales ;
  • dĂ©claration et paiement de la TVA (si vous ĂȘtes assujetti) ;
  • paiement de la CFE.

Que faire si l’activitĂ© de ma micro-entreprise Ă©volue ?

Lorsque votre activitĂ© de micro-entrepreneur Ă©volue, il peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire de passer Ă  une forme juridique plus adaptĂ©e. C’est le cas, notamment, si vous dĂ©passez les plafonds de chiffre d’affaires, que vous envisagez de vous associer, ou que vous souhaitez bĂ©nĂ©ficier d’un cadre rĂ©glementaire plus protecteur. Vous pouvez alors opter pour une structure unipersonnelle (EURL ou SASU) ou pour une forme de sociĂ©tĂ© commerciale (SARL, SAS ou SA, entre autres).

Est-ce que le statut d’auto-entrepreneur existe toujours ?

Le statut d’auto-entrepreneur et celui de micro-entrepreneur ont Ă©tĂ© fusionnĂ©s en 2016, ce qui a mis fin aux infimes particularitĂ©s qui permettaient de les distinguer l’un de l’autre. Ce faisant, il n’existe plus aucune diffĂ©rence entre la micro-entreprise et l’auto-entrepreneur, et chacun est libre d’employer la terminologie qui lui convient.

Sources :

Tout savoir sur la micro-entreprise
Régime unique des micro-entreprises
DĂ©clarer ses revenus d’auto-entrepreneur
Versement en avance de l’impît
Activités

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