Vous vous apprêtez à donner vie à votre projet ? Félicitations. Mais avant d’encaisser votre premier euro, une question fatidique se pose : SARL ou SAS ?
Choisissez la SARL si votre priorité est votre rémunération mensuelle. Le statut TNS (Travailleur Non Salarié) coûte nettement moins cher en charges sociales que la SAS, laissant plus de net dans votre poche.
La SARL est la seule structure permettant à votre époux(se) de bénéficier du statut de Conjoint Collaborateur (protection sociale à coût dérisoire). Indispensable pour les commerçants et artisans en couple.
La SAS est idéale si vous voulez maintenir vos allocations Pôle Emploi. Il est facile de ne pas se verser de salaire (juste des dividendes en fin d’année) pour cumuler 100% de vos indemnités et la création de votre boîte.
En SAS, les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales (juste la Flat Tax de 30%). C’est le véhicule parfait pour les dirigeants qui ne vivent pas de leur salaire.
La SAS est incontournable pour les startups. Sa souplesse permet de faire entrer des investisseurs, de lever des fonds et de céder des actions facilement (droits d’enregistrement très faibles).
C’est un arbitrage financier. En SARL, vous êtes moins couvert (retraite) mais vous payez moins. En SAS, vous êtes couvert comme un salarié cadre (sauf chômage), mais cela coûte deux fois plus cher à l’entreprise.
Ce dilemme administratif est bien plus qu’une simple formalité de création d’entreprise. C’est la clé de voûte de votre future structure. Opter pour la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ou la Société par Actions Simplifiée (SAS) n’est pas anodin : ce choix initial va dicter le fonctionnement quotidien de votre activité et votre niveau de responsabilité.
Ne laissez pas le jargon du droit des sociétés décider pour vous. La rédaction des statuts et la définition du capital social impactent directement votre portefeuille. Rémunération du dirigeant, poids des cotisations sociales, type d’impôt, protection sociale ou encore statut du conjoint : les conséquences sont financières et humaines. Allez-vous privilégier les dividendes ou le salaire ? Serez-vous gérant majoritaire ou président assimilé salarié ? Chaque régime possède ses propres règles du jeu fixées par la loi.
Pour le boulanger, le consultant ou le fondateur de startup, la réponse diffère. Là où la SARL offre un cadre sécurisant pour la personne et la famille, la SAS (ou SASU en solo) apporte une liberté précieuse dans la cession d’actions et les apports d’investisseurs. Il n’existe pas de “meilleur” statut juridique dans l’absolu, seulement une forme adaptée à votre activité et à vos comptes prévisionnels. Comprendre les différences et les avantages de chaque modèle est indispensable pour optimiser vos revenus.
Chez Keobiz, nous accompagnons quotidiennement des entrepreneurs et dirigeants face à ce carrefour stratégique. Oubliez les généralités : décryptons ensemble, via un tableau comparatif et des cas concrets, les mécanismes pour transformer cette contrainte légale en levier de croissance. Voici tout ce qu’il faut savoir, du minimum légal aux subtilités fiscales.
Présentation des deux statuts juridiques : SARL et SAS
Avant de comparer, comprenons l’ADN de ces deux structures.
La SARL : L’option sécurisante
La Société à Responsabilité Limitée (SARL) incarne la forme historique et sécurisante. Très encadrée par la loi, elle laisse peu de place à l’improvisation statutaire, ce qui protège les associés. Elle séduit traditionnellement les entreprises familiales, les artisans et les commerçants cherchant la stabilité. Le dirigeant porte le titre de Gérant.
La SAS : L’option liberté et croissance
La Société par Actions Simplifiée (SAS) représente la modernité et la liberté contractuelle. Elle offre une souplesse quasi totale dans la rédaction des statuts. Prisée pour son adaptabilité, elle facilite l’entrée d’investisseurs et la distribution de dividendes. Le dirigeant porte le titre de Président.
Petit point statistiques : En France 44% des entreprises sont des SARL (eurl incluses) et 37% sont des SAS (sasu comprises). Mais ces dernières années on assiste à un basculement avec 66% des créations de sociétés en SAS vs 27% en SARL en 2023 selon l’Insee.
SARL vs SAS : Le tableau comparatif pour décider
Ce tableau synthétise les différences fondamentales. C’est ici que se joue souvent le match financier et social.
| Critères | SARL (Gérance Majoritaire) | SAS (Présidence) |
| Statut Social du Dirigeant | TNS (Travailleur Non Salarié). Affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (ex-RSI). | Assimilé Salarié. Affilié au régime général de la Sécurité Sociale (URSSAF). |
| Cotisations Sociales | Environ 45 % de la rémunération nette. Coût plus faible pour l’entreprise. | Environ 75 à 80 % de la rémunération nette. Coût élevé pour l’entreprise. |
| Fiche de paie | Aucune. Rémunération validée par assemblée générale. | Obligatoire dès le premier euro versé. |
| Protection Sociale | Moins coûteuse, retraite souvent plus faible (sauf complémentaire). Pas de chômage. | Identique aux salariés cadres (sauf chômage). Retraite plus solide car cotisations plus élevées. |
| Conjoint | Statut Conjoint Collaborateur possible (très avantageux). | Impossible. Le conjoint doit être associé ou salarié (coûteux). |
| Dividendes | Soumis aux cotisations sociales si > 10% du capital social (pour gérant majoritaire). | Pas de cotisations sociales (seulement Prélèvements Sociaux 17.2% + Impôt). |
| Capital Minimum | 1 € symbolique. | 1 € symbolique. |
| Flexibilité Statutaire | Faible. Le Code de Commerce dicte les règles. | Totale. Les associés organisent le pouvoir librement. |
Avantages et inconvénients de la SARL et de la SAS
Analyser les forces et faiblesses de chaque statut permet d’anticiper les blocages futurs. Ne regardez pas seulement la création de l’entreprise, projetez-vous dans son fonctionnement quotidien.
SARL : L’optimisation du revenu immédiat
La Société à Responsabilité Limitée reste la forme préférée des TPE patrimoniales. C’est le choix de la raison pour ceux qui privilégient le revenu net disponible.
Les Avantages :
- Maximisation de la trésorerie : Le régime social TNS (Travailleur Non Salarié) coûte nettement moins cher à l’entreprise. À budget égal, le gérant majoritaire de SARL perçoit une rémunération nette supérieure à celle d’un président de SAS. Les comptes de la société s’en portent mieux.
- Le conjoint collaborateur : Ce dispositif unique permet à votre conjoint de travailler dans l’activité, de cotiser à la retraite et de bénéficier d’une protection sociale complète pour un coût dérisoire, sans être salarié.
- Cadre légal rassurant : La loi encadre strictement la rédaction des statuts. Ce “carcan” juridique sécurise les associés minoritaires et évite les clauses abusives.
Les Inconvénients :
- Dividendes taxés : C’est la particularité de la SARL. La part des dividendes qui dépasse 10 % du total (capital social + primes d’émission + comptes courants d’associé) est soumise aux cotisations sociales (environ 45 %). Toutefois en dessous de ce seuil de 10 %, les dividendes échappent aux charges sociales et subissent uniquement la fiscalité classique (Flat Tax ou barème), exactement comme en SAS.
- Formalisme lourd en cas de sortie : La cession de parts sociales exige souvent un agrément des associés et s’avère plus taxée (droits d’enregistrement de 3 % après abattement) que la vente d’actions.
SAS : La stratégie de l’investissement et des dividendes
La Société par Actions Simplifiée (ou SASU en solo) séduit par sa liberté contractuelle et sa fiscalité adaptée aux revenus du capital.
Les Avantages :
- Dividendes optimisés : Contrairement à la SARL, les dividendes en SAS échappent aux charges sociales. Seul l’impôt via la flat tax (PFU de 30 % incluant prélèvements sociaux) s’applique. Idéal pour un dirigeant qui se rémunère peu ou pas en salaire.
- Crédibilité investisseurs : La structure par actions facilite les levées de fonds, l’entrée de nouveaux capitaux et l’attribution de titres aux salariés clés (BSPCE).
- Maintien des ARE (Chômage) : Le statut de Président permet de ne pas se verser de salaire (absence de fiche de paie) pour maintenir ses allocations. Attention toutefois : ce cumul n’est pas un droit absolu si vous vous versez des dividendes. Pôle Emploi peut parfois les considérer comme une rémunération déguisée. Une vigilance s’impose avant toute distribution..
Les Inconvénients :
- Coût du salaire prohibitif : Le dirigeant est “assimilé salarié“. Se verser un salaire élevé en SAS grève lourdement la rentabilité de la société du fait des charges patronales et salariales très élevées (environ 80 % du net).
- Rigueur rédactionnelle : La grande liberté des statuts impose une vigilance extrême. Une clause mal rédigée peut paralyser la gouvernance. L’accompagnement d’un expert pour la rédaction devient indispensable pour définir les pouvoirs et la responsabilité de chacun.
SARL ou SAS : Le bon choix pour chaque projet d’entreprise
Le choix du statut doit coller à la réalité de votre terrain. Votre métier et vos ambitions dictent souvent la structure idéale pour votre création d’entreprise.
1. Artisans, Commerçants, Métiers de bouche, BTP
Vous lancez une activité de proximité, en famille, et votre objectif est de vivre confortablement de votre travail dès la première année ?
Le choix naturel : La SARL. C’est la voie royale pour les TPE patrimoniales. Pourquoi ?
- La famille d’abord : Ces entreprises peuvent nécessiter l’aide d’un époux ou d’une épouse. La SARL est la seule à permettre le statut de conjoint collaborateur (protection maximale, coût minime).
- Plus d’argent pour vous à la fin du mois : C’est le point crucial. En SARL, les charges sociales sont moins élevées qu’en SAS (environ 45 % contre 80 %*). Concrètement, si votre entreprise a un budget de 3 000 € pour payer votre rémunération, vous toucherez un salaire net beaucoup plus important en SARL qu’en SAS. Vous dépensez moins en cotisations pour obtenir la même somme sur votre compte personnel.
*Nota Bene : Dans le détail, le calcul en SAS est complexe : il cumule des charges salariales (environ 22 % du salaire brut) et des charges patronales (environ 42 % du salaire brut). Rapporté au montant “Net à payer” qui arrive sur votre compte, cela représente bien entre 75 % et 80 % de coût supplémentaire pour l’entreprise. Notez que ce taux peut légèrement varier selon le niveau de votre rémunération et les tranches de la Sécurité Sociale.
2. Startups, Tech, Projets innovants
Vous voyez grand ? Vous envisagez une croissance rapide (“scalabilité”) et vous savez que vous aurez besoin d’argent extérieur pour financer votre technologie ?
Le choix naturel : La SAS. Ici, la logique s’inverse. L’objectif n’est pas le salaire immédiat du dirigeant, mais la valorisation du capital à terme.
- Séduire les investisseurs : Business Angels et fonds d’investissement (VC) exigent une structure par actions.
- Fidéliser les talents : La grande liberté de rédaction des statuts permet d’attribuer des actions gratuites (BSPCE) aux salariés clés ou d’émettre des obligations. La SAS est le véhicule conçu pour la finance moderne.
3. Consultants et Freelances
Vous vendez votre expertise intellectuelle en solo ? Ici, la réponse n’est pas automatique. C’est votre situation personnelle vis-à-vis de Pôle Emploi qui fera office d’arbitre.
Le choix stratégique : Ça dépend…
- Option SASU (SAS unipersonnelle) : La stratégie “Dividendes & Chômage”. C’est la forme privilégiée par le consultant qui bénéficie de l’ARE (chômage).
- Le mécanisme : Le président ne se verse aucun salaire (pas de fiches de paie) pour maintenir ses allocations à 100 %. Il vit de son chômage et sort le bénéfice de la société en dividendes à la fin de l’année fiscale, moins taxés grâce à la flat tax.
- Option EURL (SARL unipersonnelle) : La stratégie “Sécurité & Rémunération”. C’est le choix du consultant qui veut une rémunération mensuelle régulière dès le début.
- Le mécanisme : Il profite de cotisations sociales plus faibles que le président de SASU pour une meilleure protection (retraite, santé). C’est souvent le meilleur choix mathématique une fois les droits au chômage épuisés.
Pourquoi opter pour une SARL ? Les situations gagnantes
Ne choisissez pas la SARL par défaut, choisissez-la parce qu’elle sert vos intérêts financiers immédiats. Ce statut est fait pour vous si vous vous reconnaissez dans ces trois scénarios :
- “Je veux travailler en famille et protéger mon couple.”
C’est l’atout cœur de la Société à Responsabilité Limitée. C’est la seule structure qui autorise le statut de conjoint collaborateur. Votre époux(se) bénéficie d’une protection sociale complète et cotise pour sa retraite à un coût très faible, sans avoir besoin d’être salarié. En SAS, il faudrait l’embaucher (coût élevé) ou l’associer (zéro protection sociale liée au travail).
- “Je veux le salaire net le plus élevé possible.”
Vous voulez que votre travail paie aujourd’hui, pas dans 10 ans ? Le gérant majoritaire est gagnant. Prenons une enveloppe de 50 000 € que l’entreprise peut dépenser pour vous. En SARL (régime TNS), vous toucherez environ 35 000 € nets. En SAS (assimilé salarié), ce même budget ne vous laissera que 28 000 € nets. La différence part dans les cotisations sociales plus lourdes du président.
- “Je reste entre proches, je ne veux pas d’intrusion.”
Vous créez avec un ami de toujours ou en famille ? La loi encadre strictement la cession de parts sociales. Personne ne peut entrer au capital sans l’agrément des associés. Ce cadre juridique rigide évite les mauvaises surprises et stabilise la gouvernance.
Des questions sur la facturation électronique ? On a fait un guide récapitulatif.
Pourquoi opter pour une SAS ? Les situations gagnantes
La SAS n’est pas qu’un effet de mode pour start-upper. C’est un outil de pilotage stratégique puissant. Ce choix s’impose si votre profil correspond à ces cas de figure :
- “Je touche le chômage et je veux le garder à 100%.”
C’est la stratégie reine pour la création d’entreprise sécurisée. En tant que président, vous décidez (via un PV d’assemblée) de ne percevoir aucune rémunération mensuelle. En l’absence de fiche de paie, Pôle Emploi maintient l’intégralité de vos allocations (ARE). Vous vivez du chômage tout en développant l’activité.
- “Je suis déjà couvert (salarié ailleurs ou retraité).”
Inutile de payer des charges sociales “à perte”. En SARL (TNS), même si vous ne vous versez aucun salaire, vous restez redevable de cotisations minimales obligatoires (indemnités journalières, retraite de base…) qui représentent un coût fixe inutile pour vous. En SAS, si vous ne vous versez pas de salaire, vous ne payez aucune cotisation sociale. Vous pouvez alors récupérer les bénéfices uniquement via les dividendes (Flat Tax), sans payer ce forfait minimal.
- “Je veux revendre ma boite ou faire entrer des investisseurs.”
Vous voyez votre société comme un produit financier à valoriser ? La cession d’actions est simple et peu taxée (droits d’enregistrement de 0,1 % contre 3 % en SARL). La grande liberté de rédaction des statuts permet de créer des actions de préférence ou d’ouvrir le capital facilement. C’est le véhicule indispensable pour lever des fonds.
Attention au mirage des dividendes en SAS ! Beaucoup de dirigeants choisissent la SAS pour se rémunérer uniquement en dividendes et éviter les charges. C’est une stratégie risquée. Pourquoi ? Les dividendes ne sont pas du salaire : ils ne valident aucun trimestre de retraite et n’offrent aucune protection sociale (santé, prévoyance). Sans couverture annexe (comme un autre emploi salarié ou une retraite déjà active), vous êtes sans filet. Chez Keobiz, nous recommandons toujours un mix équilibré pour vous protéger.
Vous hésitez encore ?
Le diable se cache dans les détails de votre situation personnelle. Une simulation chiffrée vaut mieux que mille articles théoriques.
Keobiz accompagne les créateurs d’entreprise de A à Z : de l’analyse de votre situation à la rédaction des statuts, jusqu’à l’immatriculation et la gestion comptable au quotidien.
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FAQ : Vos questions fréquentes sur la SARL et la SAS
Peut-on changer d'avis et passer de SARL à SAS (ou inversement) ?
Oui, la transformation de la forme juridique est possible à tout moment de la vie de la société. Cependant, attention à la facture : cette opération est lourde administrativement. Elle nécessite l’intervention d’un commissaire à la transformation, des frais de greffe et une rédaction complète de nouveaux statuts. Mieux vaut faire le bon choix dès la création pour économiser ces milliers d’euros.
Quel est le capital minimum pour une SARL ou une SAS ?
La loi est souple : 1 € symbolique suffit pour constituer le capital social. Toutefois, on vous conseille la prudence. Afficher un capital trop faible (ex: 100 €) sur votre Kbis peut effrayer vos futurs fournisseurs et banquiers. Vos apports initiaux doivent être cohérents avec vos besoins de démarrage pour crédibiliser votre structure.
Le gérant de SARL est-il toujours TNS (Indépendant) ?
Non, c’est une nuance cruciale. Seul le gérant majoritaire (qui détient plus de 50 % des parts) est TNS. Si vous êtes gérant égalitaire ou minoritaire (vous détenez 50 % ou moins du capital), vous n’êtes pas TNS mais “assimilé salarié”. Conséquence : Votre couverture sociale change radicalement. Vous rejoignez le Régime Général (URSSAF), exactement comme un Président de SAS. Vous bénéficiez d’une meilleure protection, mais vos charges sociales augmentent et l’édition de fiches de paie devient obligatoire. Attention : Pour savoir si vous êtes majoritaire, on additionne vos parts, celles de votre conjoint, de vos enfants mineurs et celles des autres co-gérants (c’est le principe du collège de gérance).
Qui paie le plus d'impôts sur les sociétés (IS) ?
Match nul. En matière de fiscalité des bénéfices, SARL et SAS sont logées à la même enseigne. Elles sont soumises à l’Impôt sur les Sociétés (IS) aux mêmes taux (15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfices, puis 25 %). Notez que les deux peuvent aussi opter temporairement pour l’Impôt sur le Revenu (IR) lors de la création, sous conditions, pour éviter la double imposition au démarrage.
Est-ce que la comptabilité coûte plus cher en SAS ?
Souvent, oui. Pas à cause du bilan, mais à cause de la gestion sociale. En SAS, le président doit obligatoirement émettre une fiche de paie à chaque versement de salaire. En SARL (gérance majoritaire), aucune fiche de paie n’est requise pour la rémunération du dirigeant. Ce formalisme supplémentaire en SAS entraîne un surcoût de gestion mensuel.
EURL et SASU : est-ce différent de SARL et SAS ?
Pas du tout. L’EURL est simplement une SARL avec un seul associé (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). La SASU est une SAS avec un seul associé (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Les règles de fonctionnement, de responsabilité et de cotisations décrites dans cet article s’appliquent exactement de la même manière, que vous soyez seul ou plusieurs.
Mes biens personnels sont-ils protégés dans les deux cas ?
Oui. Comme leurs noms l’indiquent (Responsabilité Limitée), la SARL et la SAS protègent votre patrimoine personnel. En cas de faillite, les créanciers ne peuvent saisir que le montant de vos apports au capital de l’entreprise. Votre maison et vos comptes personnels sont à l’abri, sauf si vous avez commis une faute de gestion grave.



