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Auto-entrepreneur

Statut d’auto-entrepreneur : le guide complet en 2025

Sommaire :

1.C’est quoi, le statut d’auto-entrepreneur ?
2.Quels sont les plafonds de chiffre d’affaires à respecter ?
3.Quel régime fiscal pour le micro-entrepreneur ?
4.Quel régime social en micro-entreprise ?
5.Quelles sont les conditions à remplir pour ouvrir une micro-entreprise ?
6.Quelles sont les démarches pour créer une auto-entreprise ?
7.Quelles charges faut-il prévoir pour se lancer comme indépendant ?
8.Comment fermer une micro-entreprise ?
9.FAQ

Créé par la loi de modernisation de l’économie en 2008, le statut d’auto-entrepreneur rencontre un grand succĂšs : fin juin 2023, l’Urssaf en dĂ©nombrait plus de 2,7 millions actifs en France. Vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat en bĂ©nĂ©ficiant d’obligations administratives, fiscales et sociales allĂ©gĂ©es ? Vous envisagez de tester un marchĂ© en parallĂšle de votre activitĂ© principale, ou de devenir indĂ©pendant Ă  plein temps en limitant les contraintes ? La micro-entreprise s’avĂšre particuliĂšrement intĂ©ressante Ă  de nombreux Ă©gards. Quelles sont les caractĂ©ristiques du statut ? Quelles conditions faut-il remplir pour profiter de ses avantages ? Comment s’enregistrer comme auto-entrepreneur ? Keobiz vous propose un guide complet pour ĂȘtre incollable sur ce sujet en 2025.

En résumé :
  • La micro-entreprise est un rĂ©gime fiscal spĂ©cifique de l’entreprise individuelle, avec des obligations comptables, fiscales et sociales allĂ©gĂ©es, ainsi que des plafonds de chiffre d’affaires Ă  respecter.

  • Toute personne majeure ayant une adresse en France peut devenir micro-entrepreneur.

  • La plupart des activitĂ©s sont autorisĂ©es en micro-entreprise, Ă  l’exception des professions rĂ©glementĂ©es, des professions soumises Ă  une lĂ©gislation particuliĂšre, et de certaines activitĂ©s exclues du dispositif.

  • Plusieurs aides permettent de crĂ©er une micro-entreprise tout en continuant Ă  toucher des revenus ou des allocations, ou en bĂ©nĂ©ficiant d’un capital de dĂ©part – comme l’ACRE.

  • Les dĂ©marches de crĂ©ation, de modification ou de cessation se dĂ©roulent exclusivement en ligne, sur le Guichet unique de l’INPI. C’est lĂ  qu’il faut procĂ©der Ă  l’immatriculation de l’activitĂ©.

C’est quoi, le statut d’auto-entrepreneur ?

L’auto-entreprise n’est pas un statut juridique en tant que tel : il s’agit d’un rĂ©gime fiscal spĂ©cifique de l’entreprise individuelle, limitĂ© par des seuils de revenus (ceux du rĂ©gime d’imposition micro) et donnant lieu Ă  des cotisations sociales rĂ©duites, calculĂ©es en fonction du chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© par l’activitĂ©. Cette entreprise est rattachĂ©e Ă  une personne physique et n’entraĂźne pas la crĂ©ation d’une personnalitĂ© juridique : voilĂ  pourquoi il n’est pas possible de crĂ©er plusieurs entreprises individuelles, ce qui n’interdit pas, en revanche, de proposer des prestations distinctes (en enregistrant plusieurs activitĂ©s) ou de cumuler des statuts diffĂ©rents (par exemple, micro-entreprise et SASU). Cela veut dire aussi qu’il n’y a pas de raison sociale, seulement le nom de l’entrepreneur (ce qui n’empĂȘche pas d’utiliser un nom commercial pour communiquer auprĂšs des prospects, clients et partenaires).

Ce statut offre de nombreux avantages à l’entrepreneur :

  • Sa crĂ©ation administrative est rapide et trĂšs simple. Il est aussi trĂšs facile de mettre fin Ă  l’activitĂ© le cas Ă©chĂ©ant.
  • Les obligations comptables, fiscales et sociales de l’entrepreneur sont allĂ©gĂ©es.
  • Presque toutes les activitĂ©s sont Ă©ligibles, Ă  quelques exceptions prĂšs.
  • Le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel sont sĂ©parĂ©s, depuis 2022 et la crĂ©ation d’un statut unique pour l’EI (en vertu de la disparition de l’EIRL). ConcrĂštement, cela veut dire qu’en cas de difficultĂ©s financiĂšres, seul le patrimoine affectĂ© Ă  l’activitĂ© peut ĂȘtre saisi.

En contrepartie, il y a aussi des inconvĂ©nients Ă  prendre en compte : les plafonds de chiffre d’affaires, notamment, mais Ă©galement l’impossibilitĂ© pour l’entrepreneur de s’associer, de recruter, ou de dĂ©duire les frais professionnels des recettes pour le calcul de l’impĂŽt.

Bon Ă  savoir

Le patrimoine professionnel est composĂ© de tous les Ă©lĂ©ments affectĂ©s Ă  la pratique de l’activitĂ©, comme le local, le matĂ©riel utilisĂ© ou le compte bancaire professionnel. Tandis que le patrimoine personnel renvoie Ă  tout ce qui n’est pas en lien avec l’activité : biens immobiliers et mobiliers, comptes courants, livrets d’épargne, emprunts. La sĂ©paration des deux patrimoines protĂšge les biens personnels de l’entrepreneur lorsque l’activitĂ© gĂ©nĂšre des dettes, mais attention : pas en cas de manquement aux obligations fiscales ou sociales !

Quels sont les plafonds de chiffre d’affaires à respecter ?

C’est l’une des principales limites du statut : l’obligation faite Ă  l’autoentrepreneur de respecter des plafonds de chiffre d’affaires annuel, qui varient en fonction de la nature de l’activitĂ©. Ce faisant, la micro-entreprise est plutĂŽt adaptĂ©e aux activitĂ©s qui gĂ©nĂšrent des revenus restreints. Lorsque l’entreprise se dĂ©veloppe, il peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire d’opter pour d’autres formes juridiques mieux adaptĂ©es.

Voici les seuils à ne pas dépasser pour le micro-entrepreneur (ces seuils valent pour deux années consécutives) :

  • 188 700 € pour les activitĂ©s d’achat et de vente de marchandises, de denrĂ©es Ă  emporter ou Ă  consommer sur place, ou de fourniture de logement (tourisme classĂ© et chambre d’hĂŽtes, Ă  l’exception des biens meublĂ©s qui font partie de la catĂ©gorie suivante).
  • 77 700 € pour les activitĂ©s de service qui relĂšvent de la catĂ©gorie des bĂ©nĂ©fices industriels et commerciaux (BIC) ou des bĂ©nĂ©fices non commerciaux (BNC), et pour les professions libĂ©rales non rĂ©glementĂ©es et celles qui relĂšvent de la Cipav.
Bon Ă  savoir

En cas de dĂ©passement du seuil de chiffre d’affaires pendant deux annĂ©es consĂ©cutives, vous basculez automatiquement dans le rĂ©gime de l’entreprise individuelle.

Quel régime fiscal pour le micro-entrepreneur ?

Le rĂ©gime d’imposition de la micro-entreprise se caractĂ©rise par sa grande simplicité : vous ĂȘtes soumis par dĂ©faut Ă  l’impĂŽt sur le revenu, celui-ci Ă©tant calculĂ© Ă  partir du chiffre d’affaires dĂ©clarĂ©, dans la limite des plafonds imposĂ©s. Deux possibilitĂ©s s’offrent Ă  vous : le prĂ©lĂšvement Ă  la source et le versement de l’impĂŽt en mĂȘme temps que les charges sociales, avec une mĂ©thode de calcul quelque peu diffĂ©rente en fonction du choix. À cela, il faut ajouter la CFE, et Ă©ventuellement la TVA.

Le prĂ©lĂšvement Ă  la source de l’impĂŽt sur le revenu

Il s’agit du rĂ©gime applicable par dĂ©faut aux auto-entrepreneurs. Pour calculer le revenu imposable, l’administration fiscale tient compte du chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© sur l’annĂ©e, auquel elle applique un abattement forfaitaire. Ce dernier couvre les frais professionnels de l’entrepreneur qui, au rĂ©gime fiscal micro, ne peuvent pas ĂȘtre dĂ©duits des revenus. Son taux dĂ©pend de l’activitĂ© exercĂ©e :

  • 71 % pour les activitĂ©s de ventes.
  • 50 % pour les prestations de services artisanales et commerciales qui relĂšvent des BIC, ainsi que pour les locations meublĂ©es.
  • 34 % pour les activitĂ©s libĂ©rales et de service qui relĂšvent des BNC.
Bon Ă  savoir

L’abattement fiscal ne peut pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  305€. Quel que soit le montant dĂ©clarĂ© aux impĂŽts sur l’annĂ©e, vous bĂ©nĂ©ficierez donc au minimum d’un abattement Ă©gal Ă  305 € pour le calcul de votre revenu imposable.

Le bĂ©nĂ©fice imposable de l’entrepreneur, ainsi calculĂ©, vient s’ajouter aux autres revenus du foyer fiscal. L’administration lui applique le barĂšme progressif de l’impĂŽt sur le revenu, celui-ci Ă©tant prĂ©levĂ© Ă  la source (donc chaque mois).

Tranches de revenus

Taux d’imposition

Jusqu’à 11 294 €

0 %

De 11 295 € à 28 797 €

11 %

De 28 798 € à 82 341 €

30 %

De 82 342 € à 177 106 €

41 %

Au-delà de 177 106 €

45 %

Attention !

L’annĂ©e de dĂ©claration de dĂ©but d’activitĂ©, il n’y a aucun revenu Ă  transmettre Ă  l’administration fiscale, donc pas de prĂ©lĂšvement Ă  la source possible. Pour y remĂ©dier, vous pouvez : payer l’impĂŽt dans son intĂ©gralitĂ© l’annĂ©e suivante, ou donner une estimation de votre chiffre d’affaires afin d’adapter votre prĂ©lĂšvement mensuel (et ainsi Ă©viter un rattrapage fiscal trop lourd).

Le versement libératoire

Vous disposez d’une autre option pour remplir vos obligations fiscales comme entrepreneur : le versement libĂ©ratoire. L’impĂŽt est alors calculĂ© en appliquant un taux fixe au chiffre d’affaires, ce qui permet de le payer en mĂȘme temps que les cotisations sociales versĂ©es Ă  l’Urssaf, lors des dĂ©clarations mensuelles ou trimestrielles. Ce taux varie en fonction de l’activité :

  • 1 % pour les activitĂ©s de ventes et assimilĂ©es.
  • 1,7 % pour les activitĂ©s artisanales et commerciales qui relĂšvent des BIC.
  • 2,2 % pour les activitĂ©s libĂ©rales qui relĂšvent des BNC.

Mais cette option n’est accessible que sous conditions. Pour en bĂ©nĂ©ficier, il faut :

  • Que le chiffre d’affaires hors taxe de l’annĂ©e N-1 ne dĂ©passe pas les plafonds imposĂ©s par le rĂ©gime de la micro-entreprise.
  • Que le revenu fiscal de rĂ©fĂ©rence du foyer fiscal de l’annĂ©e N-2 n’excĂšde pas 26 070 € par part de quotient familial (avec un seuil majorĂ© de 50 % par demi-part), donc Ă  52 140 € pour un couple et Ă  65 175 € pour un couple avec un enfant.
A retenir

Le versement s’applique sur demande du micro-entrepreneur, adressĂ©e Ă  l’Urssaf au plus tard le 30 septembre pour une application l’annĂ©e suivante.

La CFE

La cotisation fonciĂšre des entreprises (CFE) constitue une autre charge fiscale applicable aux auto-entrepreneurs. Il s’agit d’un impĂŽt local payĂ© par toutes les entreprises françaises, l’équivalent de la taxe fonciĂšre pour les particuliers. Son montant varie en fonction du type de local utilisĂ© pour exercer l’activitĂ©, de sa surface et de sa valeur locative, mais aussi du chiffre d’affaires rĂ©alisĂ©. Pour la plupart des auto-entrepreneurs, ce montant oscille entre 150 € et 700 € par an.

En revanche, l’entrepreneur est exonĂ©rĂ© de CFE l’annĂ©e de la crĂ©ation de son activitĂ©, jusqu’au 31 dĂ©cembre de l’annĂ©e en cours.

Bon Ă  savoir

La CFE est due mĂȘme si vous exercez depuis votre domicile personnel ou en dĂ©placement chez vos clients. Dans les deux cas, c’est votre rĂ©sidence principale qui est prise en compte pour le calcul. Son montant est alors dĂ©terminĂ© en fonction de la base imposable minimale votĂ©e par la commune, plafonnĂ©e en tenant compte du chiffre d’affaires de l’annĂ©e N-2.

La TVA

En micro-entreprise, la TVA est une affaire complexe. Par dĂ©faut, vous bĂ©nĂ©ficiez de la franchise en base de TVA, ce qui signifie que vous n’avez pas Ă  collecter ni Ă  reverser cette taxe pour le compte de l’État. Vos prix pratiquĂ©s sont donc sensiblement plus bas.Mais cet avantage est perdu dĂšs lors que vous dĂ©passez un seuil de chiffre d’affaires imposĂ©, qui diffĂšre selon l’activitĂ© (voir tableau). DĂšs le 1er jour du mois de dĂ©passement, vous devenez automatiquement redevable de la TVA et devez l’ajouter Ă  vos factures. En contrepartie, vous pouvez aussi dĂ©duire la TVA de vos propres achats, dĂšs lors qu’ils sont liĂ©s Ă  votre activitĂ©.

CatĂ©gorie d’activitĂ©

Seuil de franchise de TVA

Seuil de tolérance de TVA

Achat/vente de marchandises (BIC)

Vente de denrées à consommer sur place (BIC)

Fourniture de logement (BIC)

91 900 €

101 000 €

Prestations de services commerciales ou artisanales (BIC)

Activités libérales (BNC)

36 800 €

39 100 €

Avocat (activités réglementées)

47 700 €

58 600 €

Avocat (activités non réglementées)

19 600 €

23 700 €

(Si votre CA est compris entre le seuil de franchise et le seuil de tolĂ©rance pendant deux annĂ©es de suite, vous devenez redevable de la TVA dĂšs le 1er janvier de l’annĂ©e suivante. Si votre CA dĂ©passe le seuil de tolĂ©rance, vous en devenez redevable dĂšs le 1er jour du mois de dĂ©passement.)

Bon Ă  savoir

Vous pouvez renoncer volontairement à la franchise de TVA, par exemple pour avoir la possibilité de la déduire des biens ou des services achetés dans le cadre de votre activité.

Quel régime social en micro-entreprise ?

Le rĂ©gime social de la micro-entreprise est lui aussi simplifiĂ©. ConcrĂštement, vous devez dĂ©clarer votre chiffre d’affaires tous les mois ou trimestres auprĂšs de l’Urssaf (en fonction de l’option choisie et en respectant la date d’exigibilitĂ©). Le montant des cotisations sociales est calculĂ© en appliquant un taux spĂ©cifique Ă  la somme indiquĂ©e dans votre dĂ©claration.

Quels sont les taux Ă  appliquer pour les cotisations sociales ?

  • Achat/revente de marchandises : 12,3 %.
  • Prestations de services commerciales et artisanales (BIC) : 21,2 %.
  • Autres services (BNC) : 23,1 %*.
  • Professions libĂ©rales qui relĂšvent de la Cipav (BNC) : 23,2 %*.
  • Location de meublĂ©s de tourisme classĂ©s : 6 %.

(* depuis le 1er juillet 2024)

À ces cotisations, il faut ajouter la contribution Ă  la formation professionnelle, qui vous permet d’acquĂ©rir des droits Ă  la formation. Le pourcentage s’applique au montant annuel du CA :

  • Pour une activitĂ© commerciale : 0,1 %.
  • Pour une activitĂ© artisanale : 0,3 %.
  • Pour une activitĂ© libĂ©rale : 0,2 %.
Bon Ă  savoir

En l’absence de chiffre d’affaires sur le mois ou sur le trimestre, vous devez tout de mĂȘme remplir une dĂ©claration Ă  hauteur de 0 €. Vous n’aurez pas Ă  verser de cotisations sociales.

Ces charges financent votre protection sociale de micro-entrepreneur affiliĂ© Ă  la SĂ©curitĂ© sociale des indĂ©pendants, elle-mĂȘme rattachĂ©e au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral depuis 2020. Elles couvrent l’assurance maladie, le congĂ© maternitĂ©, l’assurance invaliditĂ© et la retraite. Dans le mĂȘme temps, vous cumulez des points pour la retraite complĂ©mentaire auprĂšs du RCI (retraite complĂ©mentaire unique) ou auprĂšs de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libĂ©rales (CNAVPL).

Attention !

L’auto-entrepreneur ne cotise pas pour le chĂŽmage. En cas de cessation d’activitĂ©, vous n’avez pas le droit aux allocations chĂŽmage. Il existe toutefois une aide de remplacement : l’allocation des travailleurs indĂ©pendants (ATI).

Quelles sont les conditions à remplir pour ouvrir une micro-entreprise ?

Vous connaissez dĂ©sormais les caractĂ©ristiques du rĂ©gime micro, ses avantages ainsi que ses limites. Il est temps de passer aux choses sĂ©rieuses : la crĂ©ation de l’entreprise en elle-mĂȘme. Pour cela, vous devez tenir compte des conditions Ă  respecter et de la liste des activitĂ©s Ă©ligibles.

Les conditions concernant l’entrepreneur

Pour créer une micro-entreprise, vous devez : 

  • Être une personne physique.
  • Être majeur ou mineur Ă©mancipé : il est possible, en effet, de crĂ©er une micro-entreprise comme mineur, Ă  partir de 16 ans. Toutefois, cela nĂ©cessite une bonne comprĂ©hension du statut juridique.
  • N’avoir pas d’activitĂ© de travailleur non salariĂ© par ailleurs.
  • Domicilier votre entreprise en France.
  • Exercer une activitĂ© professionnelle Ă©ligible (voir plus bas).
  • Et respecter les obligations liĂ©es au statut d’auto-entrepreneur (dĂ©clarer vos revenus et verser des cotisations sociales).

Vous ĂȘtes en droit d’exercer une activitĂ© secondaire comme micro-entrepreneur tout en pratiquant une activitĂ© principale. Cumuler plusieurs statuts vous permet ainsi d’avoir une micro-entreprise tout en Ă©tant :

  • SalariĂ© (sauf interdiction expresse dans le contrat de travail : vĂ©rifiez s’il existe une clause de non-concurrence).
  • Fonctionnaire (Ă  condition de demander une autorisation de travail Ă  temps partiel Ă  votre autoritĂ© hiĂ©rarchique).
  • Étudiant majeur.
  • Demandeur d’emploi (en cumulant revenus d’activitĂ© et allocations chĂŽmage).
  • Chef d’entreprise (Ă  condition d’ĂȘtre assimilĂ© salariĂ©, par exemple en tant que prĂ©sident de SASU ou de SAS, ou en tant que gĂ©rant minoritaire ou Ă©galitaire de SARL).
  • RetraitĂ© (en bĂ©nĂ©ficiant du cumul emploi-retraite).
Bon Ă  savoir

Le statut est ouvert aux étrangers sous conditions.

  • Pour les ressortissants d’un pays membre de l’Union europĂ©enne, d’un État de l’Espace Ă©conomique europĂ©en, ou de Suisse, les dĂ©marches sont les mĂȘmes que pour les citoyens français.
  • Pour les ressortissants des autres pays, il faut rĂ©sider en France et disposer d’un titre de sĂ©jour, ou bien disposer au minimum d’une adresse sur le territoire français afin de domicilier l’entreprise.

Les conditions relatives Ă  l’activitĂ© exercĂ©e par l’entrepreneur

La plupart des activitĂ©s sont autorisĂ©es en micro-entreprise, qu’elles soient commerciales, artisanales ou libĂ©rales. Elles peuvent ĂȘtre exercĂ©es sans dĂ©tenir de diplĂŽme ou de qualification particuliĂšre. Mais il y a trois exceptions Ă  connaĂźtre :

  • Les professions rĂ©glementĂ©es, dont l’exercice est soumis Ă  autorisation, dĂ©claration ou dĂ©tention d’un diplĂŽme, ou dont l’accĂšs est restreint. C’est le cas notamment des professions libĂ©rales rĂ©glementĂ©es, parmi lesquelles celles d’expert-comptable, d’infirmier libĂ©ral, de gĂ©omĂštre ou de commissaire de justice. La liste des activitĂ©s rĂ©glementĂ©es se trouve ici : https://www.inpi.fr/annuaire-activites-professions-reglementees.
  • Les professions soumises Ă  une lĂ©gislation particuliĂšre, comme le bĂątiment et la construction, la vente de produits alimentaires, la plomberie, l’électricitĂ©, la coiffure ou les soins esthĂ©tiques. Par exemple, un plombier doit justifier d’un diplĂŽme, d’un titre homologuĂ© ou de 3 ans d’expĂ©rience professionnelle pour pouvoir exercer sous le rĂ©gime de l’auto-entreprise.
  • Les activitĂ©s qu’il est interdit d’exercer en micro-entreprise : notaire, mĂ©decin, avocat et agent immobilier.
A retenir

Il est possible d’exercer plusieurs activitĂ©s au sein de la mĂȘme micro-entreprise : il faut prĂ©ciser dans les statuts l’activitĂ© principale et les activitĂ©s secondaires. Le seuil de chiffre d’affaires global reste toutefois identique : il ne se cumule pas.

Les aides financiĂšres

Il n’est pas toujours aisĂ© de se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat. Sur le plan financier, c’est un projet Ă  prĂ©parer avec soin, notamment en bĂ©nĂ©ficiant des aides de l’État. Ces aides permettent Ă  l’entrepreneur de disposer de l’apport de base ou de pouvoir compter sur une trĂ©sorerie sĂ©curisante durant les premiers temps. Voici les plus importantes :

  • La prime d’activité : une prestation sociale destinĂ©e Ă  complĂ©ter les revenus des travailleurs modestes, y compris des indĂ©pendants sous conditions.
  • L’ACRE (aide aux crĂ©ateurs et repreneurs d’entreprise) : une exonĂ©ration totale ou partielle de charges sociales, jusqu’à 12 mois.
  • L’ARE (aide au retour Ă  l’emploi), une aide qui permet de cumuler revenus d’activitĂ© et allocations chĂŽmage.
  • L’ARCE (aide Ă  la crĂ©ation ou Ă  la reprise d’une entreprise), une aide qui permet de remplacer les allocations versĂ©es mensuellement par un capital versĂ© en deux fois, Ă  condition que cette somme soit injectĂ©e dans le projet de crĂ©ation d’entreprise.

Il existe Ă©galement des aides rĂ©servĂ©es aux femmes entrepreneuses, Ă  l’image du prĂȘt d’honneur et du programme Wom’ernergy mis en place par le RĂ©seau Entreprendre, ainsi que des aides publiques rĂ©gionales.

Notez que la prime PPV, destinĂ©e exclusivement aux salariĂ©s en entreprise, pourrait bientĂŽt inclure les travailleurs indĂ©pendants. Cette prime permet de bĂ©nĂ©ficier d’une exonĂ©ration de cotisations sociales.

Le NACRE (nouvel accompagnement Ă  la crĂ©ation ou la reprise d’entreprise) n’est pas une aide financiĂšre Ă  proprement parler, mais une assistance en trois points : une aide Ă  la structuration financiĂšre (avec la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier d’un prĂȘt Ă  taux zĂ©ro), une aide au montage du dossier de crĂ©ation d’entreprise, et un support technique lors du dĂ©marrage et tout au long du dĂ©veloppement de l’activitĂ©.

Quelles sont les démarches pour créer une auto-entreprise ?

Les dĂ©marches pour crĂ©er votre entreprise au rĂ©gime micro sont trĂšs simples. Depuis le 1er janvier 2023, la voie dĂ©matĂ©rialisĂ©e est obligatoire pour effectuer toutes les formalitĂ©s d’entreprise (crĂ©ation ou cessation, notamment) : il suffit de se rendre sur le Guichet unique de l’INPI Ă  cette adresse : https://procedures.inpi.fr/, de complĂ©ter le formulaire en ligne, et de transmettre les piĂšces justificatives. Voici les grandes Ă©tapes Ă  suivre.

Bon Ă  savoir

La procĂ©dure de dĂ©claration de l’activitĂ© est entiĂšrement gratuite.

L’immatriculation de l’activitĂ©

Sur le Guichet unique de l’INPI, il vous faut dĂ©clarer la crĂ©ation de votre activitĂ© si vous n’ĂȘtes pas encore immatriculĂ© en tant qu’entrepreneur individuel. À cette occasion, vous devez :

  • Indiquer la nature de l’activitĂ© souhaitĂ©e.
  • Fournir vos informations personnelles.
  • Donner l’adresse de domiciliation de l’entreprise : il peut s’agir de votre adresse personnelle, d’un local dĂ©diĂ©, d’un cabinet, d’une pĂ©piniĂšre d’entreprises, d’un espace de coworking, ou encore d’une adresse fournie par une sociĂ©tĂ© de domiciliation.
  • ComplĂ©ter le volet social et fiscal.
  • Transmettre une piĂšce d’identitĂ© valide.
  • Fournir un document vous autorisant Ă  exercer l’activitĂ© rĂ©glementĂ©e voulue, le cas Ă©chĂ©ant (diplĂŽme, attestation de formation, autorisation, demande d’agrĂ©ment ou autre).

Vous pouvez aussi choisir un nom commercial ou professionnel pour votre entreprise : la raison sociale, elle, doit obligatoirement rester votre nom de famille. Enfin, notez qu’une Ă©ventuelle demande d’ACRE doit ĂȘtre formulĂ©e au moment de la crĂ©ation de l’activitĂ© d’entrepreneur.

A retenir

Les professionnels libĂ©raux peuvent effectuer leurs dĂ©marches de crĂ©ation directement auprĂšs de l’Urssaf, sur le site www.autoentrepreneur.urssaf.fr.

La réception des documents

Dans un dĂ©lai de 15 jours en moyenne aprĂšs la dĂ©claration de l’activitĂ©, vous recevez un numĂ©ro Siret dĂ©diĂ© Ă  votre activitĂ© d’entrepreneur. Fourni par l’Insee, ce numĂ©ro est composĂ© de 14 chiffres :

  • Les 9 premiers correspondent au Siren (systĂšme d’identification du rĂ©pertoire des entreprises) et identifient l’entreprise comme entitĂ©.
  • Les 5 derniers correspondent au Nic (numĂ©ro interne de classement) et sont propres Ă  chaque Ă©tablissement de l’entreprise.

Dans un dĂ©lai de 4 Ă  10 semaines, vous recevez Ă©galement une notification d’affiliation en tant que travailleur indĂ©pendant. C’est ce qui vous donne droit Ă  la protection sociale, mais aussi ce qui vous engage Ă  verser vos charges sociales d’entrepreneur.

La crĂ©ation de l’espace Urssaf

Dans la foulĂ©e de votre dĂ©claration, vous devez aussi crĂ©er votre espace en ligne d’entrepreneur sur le site de l’Urssaf. Une fois votre notification d’affiliation reçue, vous pourrez utiliser votre espace digital pour :

  • DĂ©clarer votre chiffre d’affaires.
  • Payer vos cotisations en ligne.
  • Consulter le calendrier des dĂ©clarations.
  • Consulter l’historique de vos dĂ©clarations et de vos paiements.
  • Communiquer avec les conseillers de l’Urssaf.
  • Demander et tĂ©lĂ©charger des attestations.
Bon Ă  savoir

Une fois ces dĂ©marches effectuĂ©es, vous pouvez commencer Ă  Ă©mettre des factures. Celles-ci doivent indiquer votre numĂ©ro Siret et votre adresse de domiciliation d’entreprise.

Quelles charges faut-il prévoir pour se lancer comme indépendant ?

En tant qu’entrepreneur indĂ©pendant, vous ĂȘtes redevable de charges sociales et fiscales relatives Ă  votre entreprise. Mais ce n’est pas tout : vous devez Ă©galement anticiper les nombreuses charges liĂ©es Ă  l’exercice de votre activité : tout ce que l’on peut qualifier de frais professionnels.

Les frais d’assurance

Le micro-entrepreneur est responsable de ses actes professionnels, contrairement aux salariĂ©s. Pour cette raison, la souscription d’une assurance est imposĂ©e par la loi pour certaines professions, par exemple la garantie dĂ©cennale obligatoire pour les entreprises du bĂątiment et pour les plombiers, ou l’assurance auto professionnelle pour les conducteurs de vĂ©hicules. Elle peut aussi rĂ©sulter des rĂšgles qui encadrent l’activité : c’est le cas pour les agences de voyage, les administrateurs de biens ou les diagnostiqueurs immobiliers. Enfin, l’assurance responsabilitĂ© civile professionnelle est indispensable pour une activitĂ© rĂ©glementĂ©e.

Attention !

MĂȘme si votre activitĂ© d’entrepreneur ne vous l’impose pas, il est prĂ©fĂ©rable de souscrire une assurance adaptĂ©e afin de couvrir vos risques professionnels (vous pourriez provoquer un accident chez un client ou vous blesser durant une intervention), mais aussi pour mieux vous protĂ©ger Ă  titre personnel (mutuelle ou prĂ©voyance santĂ©).

Les frais bancaires

Dans la plupart des cas, les frais bancaires sont restreints puisque les auto-entrepreneurs n’ont pas l’obligation d’ouvrir un compte professionnel : il leur suffit de disposer d’un compte courant classique dĂ©diĂ© Ă  leur activitĂ©, et seulement s’ils dĂ©passent 10 000 € de chiffre d’affaires deux annĂ©es de suite. Les frais de tenue de compte s’élĂšvent en moyenne Ă  30 € par an pour les banques traditionnelles ; ils sont gĂ©nĂ©ralement gratuits pour les banques en ligne.

Les charges courantes de l’entrepreneur

Dans le cadre de votre activité, vous aurez à prévoir de nombreux postes de dépenses pour la gestion et le développement de votre micro-entreprise :

  • Les investissements de dĂ©part : achat du matĂ©riel indispensable, acquisition du mobilier et des Ă©quipements, crĂ©ation de votre identitĂ© visuelle et de votre site internet.
  • Les frais immobiliers : location de bureaux, d’un local commercial ou d’espace de coworking, ou bien tous les coĂ»ts liĂ©s Ă  votre rĂ©sidence principale (si votre entreprise y est domiciliĂ©e). À cela, il faut ajouter les charges fixes, notamment pour les consommations d’eau et d’électricitĂ©.
  • L’achat ou la location d’un vĂ©hicule pour vos dĂ©placements professionnels.
  • La communication et la publicitĂ© pour vous faire connaĂźtre en tant qu’entrepreneur et trouver des clients.
  • L’achat des marchandises et des matiĂšres premiĂšres.
  • Les frais logistiques, par exemple pour l’emballage et l’expĂ©dition des marchandises.
  • Les abonnements : tĂ©lĂ©phone, Internet, logiciel de facturation, applications web, adhĂ©sion Ă  un syndicat (comme la FĂ©dĂ©ration nationale des auto-entrepreneurs).
Bon Ă  savoir

En micro-entreprise, il n’est pas possible de dĂ©duire les charges rĂ©elles du chiffre d’affaires. Au rĂ©gime micro, ces charges sont couvertes par l’abattement forfaitaire automatique, dont le taux varie en fonction de l’activitĂ©. ConsĂ©quemment, vos charges et vos impĂŽts sont calculĂ©s sur votre chiffre d’affaires, et non sur votre bĂ©nĂ©fice. Il est donc important de lister toutes vos charges et d’évaluer leur poids sur les finances de votre entreprise : le cas Ă©chĂ©ant, il peut s’avĂ©rer plus intĂ©ressant d’opter pour une autre forme juridique.

Comment fermer une micro-entreprise ?

Si vous souhaitez mettre fin Ă  votre activitĂ©, vous devez effectuer de nouvelles formalitĂ©s. La dĂ©claration de cessation doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans les 30 jours qui suivent la fin effective de l’activitĂ©. Il s’agit de :

  • Remplir un formulaire de clĂŽture sur le site de l’INPI.
  • Joindre la copie d’une piĂšce d’identitĂ©.

Cette procĂ©dure entraĂźne la radiation dĂ©finitive de votre entreprise sur le Registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, sur le Registre national des entreprises, sur le RĂ©pertoire Sirene, sur les Fichiers des affiliĂ©s professionnels aux organismes sociaux, et sur les Fichiers des professionnels actifs gĂ©rĂ©s par l’administration fiscale.

Par la suite, vous devez encore :

  • PrĂ©venir votre centre des impĂŽts dans les 45 jours, et dĂ©poser une dĂ©claration complĂ©mentaire de revenus n°2042-C Pro en indiquant le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© jusqu’à la date de cessation.
  • DĂ©clarer et acquitter votre TVA pour le mois en cours, si vous y ĂȘtes assujetti.
  • DĂ©clarer Ă  l’Urssaf vos revenus pour l’annĂ©e en cours et pour l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, dans un dĂ©lai de 90 jours. Vos charges peuvent faire l’objet d’une rĂ©gularisation.
  • RĂ©gler la CFE pour l’annĂ©e entiĂšre (mĂȘme en cas de cessation en cours d’annĂ©e), sachant qu’il est possible de demander Ă  ce qu’elle soit rĂ©duite au prorata des mois d’activitĂ©.

Désormais, vous savez tout sur le statut de micro-entrepreneur et sur les démarches à effectuer pour lancer votre activité.

FAQ

Comment devenir auto-entrepreneur ?

La dĂ©claration d’activitĂ© en micro-entreprise se fait sur le site de l’INPI, via le guichet unique des formalitĂ©s des entreprises. Il suffit de remplir un formulaire en indiquant l’activitĂ© souhaitĂ©e, vos informations personnelles, l’adresse de domiciliation de votre entreprise, vos choix fiscaux et sociaux, et Ă©ventuellement d’envoyer des documents qui justifient de votre qualification professionnelle. La procĂ©dure est gratuite.

Quelles sont les charges Ă  payer en micro-entreprise ?

Diverses charges sont à prévoir en micro-entreprise :

  • Les charges sociales versĂ©es Ă  l’Urssaf, et calculĂ©es en fonction du chiffre d’affaires rĂ©alisĂ©. On y ajoute la contribution Ă  la formation professionnelle.
  • La CFE, qui est un impĂŽt local.
  • L’impĂŽt sur le revenu, calculĂ© sur le bĂ©nĂ©fice imposable de l’entrepreneur.
  • Les charges liĂ©es Ă  l’activité : achat de fournitures, location d’un local, frais d’assurance et bien d’autres.

Peut-on déduire ses charges en auto-entreprise ?

La dĂ©duction des charges rĂ©elles n’est pas autorisĂ©e au rĂ©gime micro. Le bĂ©nĂ©fice imposable est calculĂ© aprĂšs l’application par l’administration fiscale d’un abattement forfaitaire (entre 34 et 71 % suivant l’activitĂ©) censĂ© couvrir les frais professionnels.

Sources :

Micro-entrepreneur, ce qu’il faut savoir
Devenir auto-entrepreneur
VĂ©rifier si l’activitĂ© est rĂ©glementĂ©e
CNAVPL
Chiffres auto-entreprise
Taux d’abattement
Tranches d’IR
Versement libératoire
Franchise en bas de TVA
Contribution Ă  la formation professionnelle
Aides pour créer une micro-entreprise
Les démarches pour créer une auto-entreprise
Les assurances en micro-entreprise
Cessation d’activitĂ©

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