Notre guide pour devenir jardinier sans diplôme
Amateur du travail en plein air, vous souhaitez devenir jardinier indépendant pour évoluer dans un environnement en pleine nature ? Au-delà de la question du statut juridique à choisir se pose celle de la formation. Keobiz vous accompagne pour vous détailler comment devenir jardinier sans diplôme.
Il est possible de devenir jardinier sans diplôme. Seul le métier de paysagiste concepteur requiert d’avoir suivi une formation.
L’entrepreneur peut choisir de créer une entreprise individuelle ou une société pour exercer son activité de jardinier.
Le métier de jardinier peut être effectué au sein d’une micro-entreprise multiservices ou de service à la personne, à condition de respecter plusieurs conditions.
Est-il possible de devenir jardinier sans diplôme ?
Aucune formation n’est requise pour exercer l’activité de jardinier. Toutefois, si vous envisagez de devenir jardinier sans diplôme, il est vivement conseillé que vous possédiez un véritable savoir-faire au préalable. En effet, le métier de jardinier englobe de nombreuses compétences spécifiques pour réaliser l’ensemble des travaux de jardinage, l’entretien et l’aménagement des espaces verts. Plusieurs types de formation permettent d’acquérir les connaissances requises, notamment :
- Un bac professionnel travaux paysagers ou aménagements paysagers.
- Un CAP agricole jardinier paysagiste, travaux paysagers, productions horticoles.
- Un brevet d’études professionnelles agricoles travaux paysagers.
- Un brevet professionnel agricole travaux des aménagements paysagers.
- Un bac technologique sciences et technologies de l’agronomie et du vivant.
Il est également possible de consolider ses acquis à travers des certificats de spécialisation. Par ailleurs, ces formations peuvent être réalisées dans le cadre d’une reconversion professionnelle si vous comptez ouvrir une entreprise de paysagiste sans expérience préalable.
Seul le métier de paysagiste concepteur fait partie des professions réglementées, au même titre qu’un électricien ou un maçon indépendant. De ce fait, pour être autorisé à exercer l’activité de paysagiste en possédant sa propre entreprise, l’entrepreneur doit être titulaire d’un diplôme de niveau Bac + 5 minimum dans ce domaine auprès d’un organisme reconnu.
Est-il possible de devenir jardinier sans diplôme en micro-entreprise ?
Le jardinage et le paysagisme sont considérés comme étant une activité agricole. De ce fait, un entrepreneur exerçant ce type de métier est affilié à la mutuelle sociale agricole (MSA). Cependant, celle-ci ne reconnaît pas le régime de la micro-entreprise.
En théorie, il n’est donc pas possible de devenir jardinier indépendant en tant que micro-entrepreneur. Vous pouvez toutefois contourner cette règle en étant affilié à la Sécurité sociale des indépendants.
La micro-entreprise présente l’avantage d’avoir des démarches de création et de gestion simplifiées. De plus, les cotisations sociales sont indexées sur le chiffre d’affaires. Autrement dit, si vous n’avez pas réalisé de bénéfice sur votre déclaration en ligne, vous n’aurez donc rien à payer.
Ouvrir une entreprise multiservices
Il est tout à fait possible d’ouvrir une entreprise multiservices (anciennement connue sous le nom d’homme toutes mains). Celle-ci vous permet de réaliser des petits travaux ne nécessitant aucun diplôme spécifique. Attention toutefois, l’activité de jardinier (entretien du jardin ou des plantes, par exemple) doit représenter moins de la moitié du chiffre d’affaires.
Ouvrir une entreprise de services à la personne
En choisissant de devenir jardinier indépendant avec une entreprise de services à la personne, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt. Cependant, le jardinier paysagiste doit proposer différents types de prestations et pas uniquement des services de jardinage. Par ailleurs, en déclarant une activité de services à la personne, vous ne pouvez proposer vos services qu’aux particuliers et non aux professionnels.
Une alternative consiste à utiliser le CESU (chèque emploi service universel). Celui-ci permet de rémunérer les personnes qui travaillent à domicile tandis que l’employeur peut demander une réduction d’impôt ou un crédit à hauteur de 50 % du montant de la prestation effectuée.
Quel statut juridique choisir pour devenir jardinier indépendant ?
Si vous souhaitez consacrer l’entièreté de votre activité au métier de jardinier, il est vivement recommandé de vous tourner vers d’autres formes juridiques d’entreprise ou de société. Ce choix repose principalement sur vos perspectives de développement ainsi que de l’éventuelle présence d’associés.
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle vous permet d’exercer en votre nom propre. Contrairement à la micro-entreprise, cette forme juridique ne possède pas de plafond de chiffre d’affaires. Par ailleurs, les obligations comptables et la gestion de l’entreprise sont moins lourdes que celles d’une société.
La société
La société est idéale pour une entreprise de paysagiste ou de jardinier de grande envergure. En effet, la responsabilité de l’entrepreneur est limitée. Les charges sont déductibles tandis que vous avez la possibilité d’embaucher du personnel.
Si vous souhaitez créer votre société seul, vous pouvez créer une SASU ou une EURL. En revanche, si vous envisagez de vous entourer d’associés, la SAS et la SARL seront plus adaptées.
Les démarches de création et de gestion d’une société sont plus complexes que celles d’une entreprise individuelle. Pour vous aider à chaque étape, les experts-comptables de Keobiz peuvent vous accompagner afin que vous puissiez vous concentrer sur votre activité de paysagiste.
Quelles sont les formalités pour devenir jardinier indépendant ?
Les formalités autour de la création de votre entreprise de jardinage dépendent du statut juridique choisi et du type de prestations que vous allez réaliser. Ainsi, si vous souhaitez vous orienter vers une activité purement agricole, vous devez vous inscrire à la chambre d’agriculture. En revanche, pour une activité artisanale, le centre de formalités des entreprises compétent est la chambre des métiers et de l’artisanat.
Il n’est pas obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour exercer le métier de jardinier indépendant. En revanche, celle-ci est vivement conseillée pour vous couvrir en cas de dommages matériels ou physiques causés à un tiers lors de la réalisation de vos prestations.
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Plusieurs statuts juridiques sont adaptés pour devenir jardinier indépendant : l’entreprise individuelle, la SASU, la SARL, la SAS ou l’EURL. Il est également possible de créer une micro-entreprise à travers une entreprise multiservices ou de services à la personne. Le jardinage doit alors représenter moins de la moitié du chiffre d’affaires et ne pas être l’unique prestation proposée par l’entrepreneur.
Il est possible de devenir jardinier sans diplôme. Toutefois, avoir suivi une formation permet de posséder toutes les compétences requises pour réaliser l’ensemble des travaux de jardinage. En revanche, si vous envisagez de devenir paysagiste concepteur, vous devez obligatoirement posséder un diplôme.
Pour devenir jardinier indépendant, vous devez choisir un statut juridique adapté à vos besoins et à vos perspectives de croissance. Vous devez ensuite réaliser l’ensemble des formalités pour créer votre structure avant de pouvoir commencer vos prestations. Vous devez ensuite vous équiper et développer votre clientèle.
Pour obtenir l’agrément, vous devez déclarer votre activité auprès de la préfecture. Vous devez obligatoirement respecter les conditions réglementaires, notamment la tenue d’une comptabilité séparée pour vos prestations de jardinage et de services à la personne. Cet agrément permet de bénéficier de certains avantages fiscaux pour les clients.