Icone du topbar En ce moment : La création d’entreprise est offerte ! La création d’entreprise est offerte ! J'en profite
Keobiz / Le Mag / Créer une entreprise / EURL ou SASU : Le comparatif ultime pour choisir le bon statut
Créer une entreprise

EURL ou SASU : Le comparatif ultime pour choisir le bon statut

Sommaire :

1.EURL et SASU : Deux visions du business
2.EURL vs SASU : Le tableau comparatif pour comprendre les principales différences
3.Avantages et inconvénients SASU et EURL
4.Quel statut pour votre projet ? 3 Cas concrets
5.Le conseil de Keobiz : Attention aux détails fiscaux
6.Vous hésitez encore ?
7.Vos questions fréquentes sur l’EURL et la SASU

Vous lancez votre activité en solo ? Félicitations. Une décision cruciale précède cependant l’encaissement de votre premier euro : EURL ou SASU ?

Ce duel juridique ne se résume pas à un acronyme sur un Kbis. C’est un arbitrage financier structurant. Ce choix initial dicte votre rémunération nette, le montant de votre impôt, votre protection sociale et même la couverture de votre famille.

Allez-vous privilégier un revenu mensuel maximisé ou une stratégie de dividendes ? Souhaitez-vous cumuler création d’entreprise et allocations chômage (ARE) ?

Chez Keobiz, nous pilotons la comptabilité de milliers d’indépendants. Oubliez le jargon du Code de Commerce : voici l’analyse concrète, chiffrée et opérationnelle pour transformer cette contrainte légale en levier de croissance.

En résumé :
  • Privilégiez l’EURL pour maximiser votre revenu immédiat. Le régime TNS (Travailleur Non Salarié) génère des cotisations sociales bien plus faibles (environ 45 %) que la SASU, laissant plus de net dans votre poche.

  • L’EURL demeure la seule structure permettant à votre époux(se) de bénéficier du statut de conjoint collaborateur. Une option indispensable pour les artisans et commerçants (boulangers, BTP) travaillant en couple.

  • En SASU, les dividendes échappent aux cotisations sociales (seule la Flat Tax de 30 % s’applique). C’est le véhicule idéal pour les dirigeants qui ne vivent pas de leur salaire mensuel.

  • En EURL, vous payez moins pour une retraite standard. En SASU, vous cotisez comme un cadre (plus cher), mais le coût pour l’entreprise explose.

EURL et SASU : Deux visions du business

Inutile de réinventer la roue : ces deux statuts sont les versions “solo” des géants SARL et SAS. Comprendre leur ADN permet de choisir la bonne stratégie.

L’EURL : Favoriser le revenu net

L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée calque le fonctionnement de la SARL. Très encadrée par la loi, elle rassure. Ce statut cible prioritairement les artisans et commerçants soucieux de leur protection et de leur trésorerie.

  • Le dirigeant : Vous êtes gérant.
  • La promesse : Maximiser votre rémunération mensuelle grâce à des cotisations sociales allégées.

La SASU : L’outil d’optimisation fiscale

La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle reprend la souplesse de la SAS. Modulable et moderne, elle séduit les profils tech et les consultants.

  • Le dirigeant : Vous êtes président.
  • La promesse : Piloter votre fiscalité (arbitrage dividendes/salaire) et faciliter l’entrée future d’investisseurs.

EURL vs SASU : Le tableau comparatif pour comprendre les principales différences

Ce tableau synthétise les différences fondamentales. Votre décision doit s’appuyer sur ces réalités comptables.

Statut juridiqueEURL (Gérant Associé Unique)SASU (Président Associé Unique)
Statut SocialTNS (Sécurité Sociale des Indépendants).Assimilé Salarié (Régime Général URSSAF).
Cotisations SocialesEnviron 45 % de la rémunération nette. Coût faible.Environ 75 à 80 % de la rémunération nette. Coût élevé.
Libération du Capital (Cash)20 % minimum à verser à la création (solde sous 5 ans). Idéal pour la trésorerie.50 % minimum à verser à la création (solde sous 5 ans). Plus exigeant en cash.
Bulletin de paieAucun. Rémunération par simple virement.Obligatoire dès le 1er euro de salaire versé.
Protection SocialeRetraite moins onéreuse. Pas de chômage.Identique aux salariés cadres (sauf chômage).
DividendesSoumis aux charges sociales pour la part > 10 % du capital social.Exonérés de charges sociales. Soumis à la Flat Tax (30 %) ou barème IR.
ConjointStatut Conjoint Collaborateur possible (coût très faible).Impossible. Le conjoint doit être salarié ou associé (coûteux).
Maintien ARE (Chômage)Difficile et moins rentable (forfait social minimum à payer).Idéal. Pas de salaire = pas de charges + maintien 100% ARE.

Avantages et inconvénients SASU et EURL

Dépassons le simple stade de la création d’entreprise. Votre choix juridique initial dicte le fonctionnement quotidien de votre activité : niveau de rémunération, protection sociale, fiscalité et transmission. Analysons en détail les forces et les contraintes de chaque statut pour sécuriser votre avenir.

EURL : La structure dédiée à l’optimisation du revenu

Cette société constitue l’option privilégiée pour le dirigeant qui souhaite maximiser son revenu net immédiat issu de son travail.

Ses forces :

  • Rentabilité et charges réduites : Le gérant majoritaire relève du régime des travailleurs non-salariés (TNS). Ce statut social génère un taux de cotisations bien inférieur (environ 45 %) à celui d’un salarié. Concrètement, pour un montant global décaissé par l’entreprise, le net disponible dans votre poche s’avère nettement supérieur.
  • Protection du conjoint : Sur le terrain des sociétés unipersonnelles, l’EURL marque un point décisif face à la SASU : elle permet à votre époux(se) de bénéficier du statut de conjoint collaborateur. Ce dispositif (également accessible aux entrepreneurs individuels et en SARL) est impossible en SASU. Il offre à votre conjoint une protection sociale complète et valide ses trimestres de retraite pour un coût forfaitaire très faible, sans les contraintes ni le coût exorbitant d’un statut salarié classique.
  • Allègement administratif : La gestion mensuelle se simplifie. En l’absence de lien de subordination, le gérant ne reçoit pas de bulletin de salaire. La rémunération se matérialise par de simples virements, allégeant ainsi la comptabilité et les coûts de gestion sociale.

Ses faiblesses :

  • L’imposition des dividendes : C’est la contrepartie du régime TNS. La part des dividendes distribués dépassant 10 % du total (capital social + primes d’émission + apports en compte courant) subit les cotisations sociales. L’EURL ne convient donc pas à une stratégie focalisée uniquement sur les revenus du capital.

SASU : L’instrument de flexibilité et d’investissement

La SASU s’impose comme le véhicule stratégique pour dissocier le pouvoir du capital ou pour piloter sa fiscalité personnelle.

Ses forces :

  • Dividendes exonérés de charges : Contrairement à l’EURL, les dividendes versés en SASU échappent totalement aux sociales. Seul l’impôt s’applique via la Flat Tax (30 %) ou le barème progressif. Ce mécanisme permet au président d’arbitrer finement entre rémunération et revenus de capitaux mobiliers selon le résultat de l’année.
  • Cumul et maintien des ARE : En l’absence de rémunération (décision actée par PV), le président ne paie aucune cotisation. Ce schéma permet de conserver 100 % des allocations chômage (ARE) tout en développant la boîte.
  • Attractivité pour investisseurs : La nature des titres (actions et non parts sociales) et la liberté rédactionnelle des statuts facilitent l’entrée d’investisseurs ou la transformation en SAS. Les droits d’enregistrement sur les cessions restent faibles (0,1 %).

Ses faiblesses :

  • Le coût du statut social : Le dirigeant est “assimilé salarié“. S’il se verse un salaire, les différences de coût explosent. Il faut prévoir environ 80 % de charges (patronales et salariales) sur le net. Ce régime coûte presque le double du régime TNS pour l’entreprise.
  • Formalisme de gestion : L’établissement d’une fiche de paie devient obligatoire dès le premier euro versé au titre du mandat social. Cette exigence alourdit la ligne budgétaire dédiée à la gestion administrative.

Quel statut pour votre projet ? 3 Cas concrets

La théorie juridique ne suffit pas. Votre choix doit coller à la réalité de votre terrain. Votre activité, vos ambitions financières et votre situation familiale dictent la structure idéale pour votre création d’entreprise.

Analysons trois scénarios fréquents pour déterminer le bon statut.

1. Artisans, Commerçants et Métiers de bouche

Vous lancez une boulangerie, une entreprise de BTP ou un commerce de proximité. Vous travaillez souvent en couple et votre priorité absolue reste le montant du net disponible à la fin du mois pour votre foyer.

La meilleure option : L’EURL (Variante de la SARL)

L’enjeu ici est de transformer votre travail en pouvoir d’achat immédiat. En optant pour l’EURL, vous devenez gérant majoritaire et dépendez du régime social des travailleurs indépendants (TNS). Ce statut est mathématiquement le plus rentable pour se verser une rémunération mensuelle.

Pourquoi ? Le taux de cotisations sociales pèse environ 45 % de votre net, contre près de 80 % en SASU (charges patronales + salariales). Pour un même budget dépensé par la société, l’EURL laisse beaucoup plus d’argent sur votre compte personnel.

Bon à savoir

Au démarrage, la trésorerie est le nerf de la guerre pour acheter du matériel. En EURL, vous n’avez l’obligation de libérer que 20 % du capital social à la création (le reste sous 5 ans). En SASU, la loi exige 50 % tout de suite. Cet argent est mieux dans votre fournil que bloqué sur un compte.

2. Consultants et Freelances avec droits au chômage

Vous quittez un poste de cadre pour devenir consultant. Vous disposez d’un reliquat de droits Pôle Emploi (ARE) confortable (18 à 24 mois) et vos frais de fonctionnement restent faibles.

La meilleure option : La SASU (à l’Impôt sur les Sociétés)

Votre stratégie consiste à cumuler les revenus sans alourdir la fiscalité ni perdre vos droits. La mécanique est simple : vous ne vous versez aucun salaire mensuel. En l’absence de rémunération du président, aucune cotisation n’est due et aucune fiche de paie n’est à produire. Conséquence directe : Pôle Emploi maintient 100 % de vos allocations car votre revenu d’activité est nul.

L’option “Capital” (ARCE) : Vous préférez toucher 60 % de vos droits chômage en deux fois sous forme de capital pour investir ? C’est possible dans les deux cas. Cependant, la SASU reste souvent privilégiée pour sécuriser ce montage et éviter tout débat avec Pôle Emploi sur votre statut de mandataire social. Vous vivez donc de vos ARE ou de l’ARCE pendant que votre boite engrange les bénéfices. À la clôture de l’exercice, vous distribuez le résultat sous forme de dividendes qui échappent aux charges sociales (seule la Flat Tax de 30 % s’applique).

3. Startups et Projets à forte croissance

Vous visez la “scalabilité”. Vous savez que vous aurez besoin de lever des fonds, de faire entrer des associés ou de céder des parts rapidement.

La meilleure option : La SASU (Future SAS)

L’objectif est de séduire les investisseurs et de préparer la croissance. Les Business Angels et fonds d’investissement (VC) exigent la souplesse des sociétés par actions. Contrairement à l’EURL dont le fonctionnement est rigide, les statuts de la SASU offrent une liberté totale pour créer des actions de préférence et organiser le pouvoir (droits de vote, veto).

L’agilité juridique : Transformer une SASU en SAS (pour accueillir un associé) est une formalité quasi-automatique : le président reste président. À l’inverse, transformer une EURL en SARL ou en SAS s’avère administrativement lourd et coûteux (modification substantielle des statuts, rapports spéciaux). En choisissant la SASU, votre structure est prête à grandir sans friction.

Le conseil de Keobiz : Attention aux détails fiscaux

Ne choisissez pas votre statut sur un coup de tête. Trois points de vigilance reviennent fréquemment dans nos dossiers :

  1. Le mirage des dividendes en SASU : Se rémunérer uniquement en dividendes semble attractif fiscalement. Attention : Les dividendes ne constituent pas un salaire. Ils ne valident aucun trimestre de retraite et n’offrent aucune protection sociale (santé, prévoyance). Sans couverture annexe, vous êtes sans filet.
  2. La stratégie Fiscale (IR vs IS) : Ne vous trompez pas de régime par défaut. L’EURL (avec associé personne physique) naît soumise à l’Impôt sur le Revenu (IR), tandis que la SASU est soumise d’office à l’Impôt sur les Sociétés (IS). Vous pouvez opter pour l’IR en SASU, mais cette option est limitée à 5 exercices maximum. En EURL, le régime de l’IR peut être conservé de manière illimitée. Si votre stratégie est de payer l’impôt en votre nom propre sur le long terme (ex : déficit imputable sur le foyer), seule l’EURL le permet durablement.
  3. L’apport en nature : Vous apportez votre véhicule ou des ordinateurs à la société ? En SASU, la nomination d’un Commissaire aux Apports (CAA) est obligatoire si un bien vaut plus de 30 000 € ou si le total des biens dépasse la moitié du capital. En EURL, les règles de dispense du CAA sont souvent plus simples à appliquer pour les petits apports.

Vous hésitez encore ?

Le diable se cache dans les détails de votre situation personnelle. Une simulation chiffrée vaut mieux que mille articles théoriques.

Keobiz accompagne les créateurs de A à Z : rédaction des statuts, immatriculation au greffe et gestion comptable.

[Contactez un expert Keobiz pour vous aider dans votre choix]

Vos questions fréquentes sur l’EURL et la SASU

Peut-on passer de l'EURL à la SASU ?

Oui, modifier la forme de votre entreprise est possible à tout moment. Cependant, cette transformation nécessite de modifier les statuts juridiques et requiert l’intervention d’un commissaire à la transformation. Pour éviter ces frais et cette lourdeur administrative, il est préférable de faire le bon choix de structure dès la création de la société.

Quel capital minimum pour une EURL ou SASU ? 

La loi ne fixe pas de ligne minimum : 1 € suffit. Toutefois, nous conseillons un capital cohérent avec votre projet (ex: 1 000 €) pour crédibiliser la structure. Concernant les apports en numéraire, le gérant d’EURL peut ne verser que 20% à la création, contre 50% pour le président de SASU.

Est-ce que la comptabilité coûte plus cher en SASU ? 

Pour le bilan et le résultat annuel, le coût de la comptabilité est similaire. La différence se joue sur la gestion sociale (paie). Le président de SASU étant assimilé salarié, l’édition de fiches de paie est nécessaire pour se rémunérer, ce qui engendre un coût de gestion supplémentaire par rapport au gérant d’EURL (TNS).

Mes biens personnels sont-ils protégés ?

Absolument. En EURL comme en SASU, la responsabilité du dirigeant est limitée au montant de ses apports. Le patrimoine de la personne physique est donc protégé des créanciers de la société, sauf en cas de faute de gestion grave.

Quelle différence de régime social entre le gérant et le président ? 

C’est le point clé du comparatif. Le gérant majoritaire d’EURL dépend du régime des travailleurs non-salariés (TNS) : il paye moins de charges mais a une couverture sociale moindre. À l’inverse, le président de SASU est assimilé salarié : il paye des charges plus élevées pour bénéficier d’une meilleure protection (retraite, accident du travail), similaire aux cadres, sauf pour le chômage.

Nos derniers articles de
créer une entreprise

sasu sas
SAS ou SASU : Le guide complet pour maîtriser votre statut juridique
Pour tout créateur d’entreprise, le choix de la...
hesitation
SARL ou SAS : Le guide pédagogique pour choisir le bon statut juridique
Vous vous apprêtez à donner vie à votre projet ...
création sarl
Comment créer une SARL en 2026 ? Guide complet en 8 étapes
Vous avez un projet entrepreneurial à plusieurs...
entrepreneur sasu
Comment créer une SAS en 2026 ? Découvrez notre guide complet en 8 étapes.
Vous avez un projet entrepreneurial et vous env...
Nous contacter