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Ouvrir un centre de formation : le guide pratique en 2025

Sommaire :

1.Qu’est-ce qu’un organisme de formation ?
2.Pourquoi créer un centre de formation en 2025 ?
3.Qui peut créer un organisme de formation ?
4.Comment créer un centre de formation ?
5.Quelle est la réglementation en vigueur pour un organisme de formation ?
6.FAQ :
En résumé :
  • Un organisme de formation doit être déclaré auprès de la DREETS afin d’obtenir un numéro d’enregistrement (NDA), dans les 3 mois qui suivent la première action de formation rémunérée.

  • La réglementation à respecter inclut la fourniture d’un bilan annuel à la DREETS, l’établissement d’un programme de formation, la signature de conventions ou de contrats, l’information des participants et la tenue d’une comptabilité rigoureuse.

  • La réalisation d’une étude de marché permet de cibler les besoins, d’identifier le public visé, de repérer les concurrents directs, puis d’élaborer un catalogue pertinent de formations.

  • Le business plan vise à détailler le modèle économique, le budget nécessaire pour démarrer et les prévisions financières. C’est un levier incontournable pour trouver des sources de financement.

  • En matière de statut juridique, vous pouvez choisir l’entreprise individuelle, la société ou l’association, en fonction de la taille du projet et de vos ambitions de développement.

  • L’obtention d’une certification de qualité n’est pas une obligation, mais elle est fortement recommandée pour accéder aux financements publics, rendre vos apprentissages éligibles au CPF, et renforcer la crédibilité de votre organisme.

  • Si l’activité n’est pas 100 % en ligne, il est important de choisir un local conforme aux normes ERP, facilement accessible et bien situé.

  • Certaines formations nécessitent un agrément spécifique délivré par les autorités compétentes, par exemple dans le domaine de la sécurité et de la prévention des risques.

Vous vous demandez comment créer un organisme de formation ? Dans un contexte d’évolution rapide du marché du travail, les besoins en matière de formation gagnent du terrain et concernent des profils toujours plus variés : salariés, personnes en recherche d’emploi qui envisagent une réorientation professionnelle, indépendants qui veulent développer leurs compétences, ou étudiants soucieux d’approfondir leurs connaissances. Mais avant de vous lancer dans la création de votre centre d’enseignement, il est essentiel de préparer avec soin votre projet et d’avoir une idée claire des nombreuses obligations à remplir. Alors, comment ouvrir un centre de formation en 2025 ? C’est ce que Keobiz vous propose de découvrir.

Qu’est-ce qu’un organisme de formation ?

Un organisme de formation désigne une structure proposant des formations professionnelles sous la forme de cours (et de travaux pratiques) en présentiel ou en ligne, voire en format hybride. Ces cours ont pour but d’apporter aux participants (salariés, indépendants ou personnes en recherche d’emploi) une base solide de connaissances et de compétences de façon à favoriser leur évolution de carrière, leur réinsertion professionnelle ou leur maintien sur le marché.

Bon à savoir :

La formation en ligne a connu un essor rapide ces dernières années. Elle est dispensée sous différentes formes : cours dématérialisés, vidéos, webinaires, ou encore ateliers animés en visioconférence. Les apprenants ont ainsi la possibilité de suivre les enseignements à leur rythme et de n’importe où, sans contraintes géographiques.

Les formations dispensées peuvent porter sur de nombreux sujets, ce qui permet aux entrepreneurs souhaitant créer leur propre centre éducatif de proposer les enseignements de leur choix. Il peut s’agir de formations initiales (pour apprendre un métier) ou de formations continues (dédiées aux personnes qui sont déjà sur le marché du travail).

Par ailleurs, il est important de distinguer :

  • Les formations diplômantes, qui aboutissent à la délivrance d’un diplôme d’État (ou reconnu par l’État).
  • Les formations certifiantes, qui délivrent une certification reconnue par les branches professionnelles, généralement des cursus courts adressés à des personnes qui évoluent déjà dans le monde professionnel.
  • Les formations qualifiantes, qui ne délivrent aucun diplôme ou certification, plutôt réservées aux professionnels qui doivent évoluer ou se préparer à assumer un nouveau poste dans la même entreprise.
Attention !

La création d’un organisme de formation suppose de bien réfléchir au type d’enseignement que vous souhaitez dispenser : les formations peuvent s’adresser à des publics différents et exiger des moyens logistiques distincts, mais aussi nécessiter des ressources financières particulières. Par exemple, une formation professionnelle s’adresse en priorité à des demandeurs d’emploi ou à des salariés qui souhaitent changer de poste, et peuvent être financées à l’aide du CPF.

Pourquoi créer un centre de formation en 2025 ?

Le marché de la formation des professionnels est en plein essor : il est évalué à plus de 20 milliards d’euros en France (Xerfi). Les organismes de formation professionnelle s’adressent à tous les types de profils, qu’il s’agisse des entreprises qui achètent des formations pour leurs salariés, des établissements publics ou parapublics, des demandeurs d’emploi, des particuliers ou des indépendants.

En pratique, la formation professionnelle est progressivement devenue un investissement stratégique. Elle constitue un levier essentiel pour le développement des compétences et pour l’adaptation aux évolutions du marché, aussi bien pour les salariés éligibles au CPF que pour les indépendants, en leur permettant d’évoluer dans leur carrière ou de changer d’orientation professionnelle. Elle répond aussi à un besoin plus grand de flexibilité professionnelle. À ce titre, de nombreux dispositifs ont vu le jour ces dernières années, qui viennent s’ajouter à des leviers plus conventionnels, comme :

  • Le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF PL), qui prend en charge le financement des formations des travailleurs indépendants auprès de centres disposant d’un numéro de déclaration d’activité et proposant une convention de formation. Le FIF PL couvre les coûts pédagogiques des formations dispensées par ces organismes certifiés.
  • Le contrat de professionnalisation, qui combine formation professionnelle et expérience en entreprise. Il facilite l’acquisition rapide de compétences opérationnelles tout en bénéficiant d’un cadre légal très protecteur.
  • Le CDD d’insertion, qui est un outil d’accès à l’emploi encadré par un contrat entre l’employeur, le salarié et les entités d’accompagnement. Il intègre souvent des actions de formation visant à favoriser l’insertion durable du bénéficiaire dans le monde du travail.

Ce dynamisme du marché fait qu’il est pertinent d’ouvrir un organisme de formation en 2025. C’est d’autant plus vrai que ce secteur est marqué par de fortes tendances qui orientent la demande, notamment :

  • L’accélération de la digitalisation, qui se traduit par l’explosion du nombre de formations en ligne (solutions e-learning, ateliers à distance, accès à des MOOC gratuits, et bien d’autres possibilités).
  • Le développement de la formation professionnelle continue pour les salariés, ceux-ci devant se former pour rester compétitifs, en particulier par le biais de financements publics comme le compte personnel de formation (CPF).
  • La personnalisation croissante des apprentissages, qui s’adaptent aux besoins spécifiques des apprenants.
  • La valorisation des compétences « douces » (soft skills), de plus en plus demandées par les recruteurs, comme la communication interpersonnelle, la gestion du temps ou du stress, le leadership ou l’intelligence émotionnelle.
Bon à savoir :

Les employeurs ont l’obligation légale de former leurs salariés dans le but d’assurer leur adaptation à leur poste de travail et de maintenir leur capacité à occuper un emploi. En 2023, les entreprises et associations ont dépensé 25,1 milliards d’euros au titre de la formation – déduction faite des remboursements des Opco et des aides publiques versées directement –, soit l’équivalent de 3,7 % de leur masse salariale (Insee).

Qui peut créer un organisme de formation ?

En théorie, toute personne physique ou morale est en droit de créer un organisme de formation dès lors qu’elle respecte les obligations légales (sur lesquelles nous reviendrons plus bas). Il peut s’agir d’un entrepreneur individuel, d’une société, d’une association ou d’un établissement public.

Aucun diplôme n’est donc nécessaire, pas plus qu’une expérience professionnelle. Néanmoins, pour exercer une activité de formation, il est préférable d’être en capacité de concevoir des programmes pédagogiques et de connaître les méthodes en vigueur. Par ailleurs, pour prodiguer vous-même des formations, vous devez disposer de connaissances, de compétences et/ou d’une expertise dans votre domaine de prédilection.

Bon à savoir :

Pour que votre organisme soit reconnu (et éligible au compte personnel de formation, ou CPF), vous devez obtenir des certifications spécifiques.

Comment créer un centre de formation ?

Si vous envisagez d’ouvrir votre propre organisme de formation, il est important de procéder par étapes et de suivre un processus rationnel. Le but n’est pas seulement de donner vie à votre structure sur le plan juridique (choix de la forme sociale et immatriculation de l’activité), mais aussi de favoriser sa réussite en commençant par définir une offre de formation pertinente au regard du marché et des besoins. Faisons le point étape par étape.

1. Définir une offre de formation (étude de marché)

La première étape consiste à trouver un point d’équilibre entre votre projet (prodiguer des formations dans un domaine qui vous intéresse ou dans lequel vous avez déjà une certaine expérience professionnelle) et les besoins de vos clients potentiels. En tant que porteur de projet, vous devez évaluer non seulement les compétences requises pour diriger une formation (ou un organisme qui la prodigue, même sans être formateur vous-même), mais également la réalité du marché à l’instant T.

C’est le rôle joué par l’étude de marché. Celle-ci vous permet de déterminer si votre projet a un réel potentiel commercial, en fonction des tendances du moment, des attentes exprimées par les consommateurs de formations, et de ce que proposent déjà les concurrents. Elle porte sur plusieurs paramètres :

  • Le public ciblé (en fonction de l’âge, du sexe, des catégories socioprofessionnelles, de la localisation géographique et autres données).
  • Les attentes et les besoins de votre audience cible (enseignement à distance ou en présentiel, contenu des formations, obtention d’une certification ou d’un diplôme en fin de cursus).
  • Les compétences les plus recherchées par les employeurs.
  • Les moyens financiers du public cible (le montant que chaque participant pourrait accepter d’investir dans une formation, avec ou sans aide publique).
  • Les stratégies de communication pertinentes pour toucher votre audience.
  • Les concurrents qui évoluent sur le même marché (le nombre de centres de formation déjà établis dans la zone, ainsi que leurs spécialités) et les stratégies qu’ils ont mises en place pour attirer des clients.

Ce n’est qu’ensuite que vous pourrez élaborer un catalogue de formations, celui-ci devant correspondre aux besoins du marché.

2. Élaborer un business plan

Le business plan est, en quelque sorte, le cahier des charges financier de votre projet d’ouverture d’un organisme de formation. Il récapitule les informations économiques essentielles comme :

  • Les résultats de l’étude de marché réalisée en amont.
  • Le modèle économique choisi (offres de formations, tarifs, stratégie marketing et moyens mis en œuvre pour développer votre portefeuille de clients).
  • Le budget nécessaire à la création de l’entreprise, celui-ci pouvant varier grandement en fonction de la taille de l’organisme, des formations proposées, des infrastructures à prévoir, du personnel à recruter, des besoins matériels à anticiper, et des coûts associés à la mise en place d’une stratégie marketing efficace.
  • Le prévisionnel financier (chiffre d’affaires estimé, charges fixes, investissements prévus, rentabilité potentielle et financements nécessaires).

À ces informations, il faut ajouter une présentation du projet et de l’équipe, ainsi que le choix de la forme juridique adaptée. Pour en savoir plus, découvrez comment réaliser un business plan.

Ce document vous servira aussi à partir en quête de financements publics et privés, en démontrant la viabilité du projet. Parmi les sources de financement possibles, voici les plus importantes :

  • L’ACRE, pour bénéficier d’une exonération de cotisations sociales durant la première année d’activité. (Voir aussi comment obtenir l’Acre en entreprise individuelle.)
  • L’ARCE, pour percevoir une partie de vos allocations chômage sous forme de capital (en deux versements). Notez que l’ACRE et l’ARCE sont accessibles aux inscrits à France Travail.
  • Le prêt bancaire, qui nécessite d’apporter des éléments financiers solides et de prévoir un apport personnel.
  • Les financements privés octroyés par des investisseurs.
  • Le financement participatif (crowdfunding), qui revient à récolter des fonds auprès de particuliers.
  • Les prêts d’honneur de Bpifrance pour réaliser un emprunt sans intérêts.

3. Choisir un statut juridique

Un organisme de formation doit être doté d’une structure juridique : c’est une étape incontournable pour concrétiser le projet. Sur ce point, vous avez trois possibilités : 

  • Opter pour l’entreprise individuelle, une option idéale si vous préférez vous lancer seul(e) sans créer de personnalité juridique distincte. Ce statut a l’avantage de la simplicité : les formalités de création sont réduites à l’essentiel, tout comme les obligations comptables et fiscales. Le régime de la micro-entreprise s’avère encore plus accessible, à condition de se conformer au plafond de chiffre d’affaires (77 700 € pour une activité de prestations de services) et de tenir compte du fait qu’il est impossible de déduire les frais professionnels pour leur montant réel, ceux-ci étant couverts par un abattement forfaitaire.
Bon à savoir :

Le statut d’entrepreneur individuel n’interdit pas l’embauche : vous pouvez recruter des formateurs dans ce cadre juridique (CDI, CDD ou extras), par exemple pour répondre à des besoins ponctuels ou préparer une évolution vers un statut plus adapté à la future croissance de l’entité. En contrepartie, vous devez prêter attention aux implications administratives et financières de ce choix.

  • Créer une société, une solution pertinente pour se lancer en tant qu’associé unique (EURL ou SASU) ou avec d’autres personnes (SARL, SAS, SA). La création et la gestion d’une société impliquent toutefois des formalités et des obligations plus lourdes que dans le cas d’une entreprise individuelle. Néanmoins, cette option est la meilleure pour anticiper l’évolution de votre organisme et pour gagner la confiance des partenaires, notamment financiers.
  • Fonder une association, une entité juridique qui se distingue par son but non lucratif. Elle doit forcément être composée d’au moins deux associés. L’association reste un choix courant pour les centres de formation, dans la mesure où elle permet de regrouper des personnes autour d’un projet commun, mais aussi d’obtenir des financements particuliers.

Le choix du statut de votre organisme de formation professionnelle aura une incidence sur le régime fiscal de l’entreprise, sur le régime social du dirigeant, sur l’étendue de la responsabilité (qui peut être limitée aux apports ou illimitée) et sur les modalités de prise de décision entre les associés. C’est donc une étape fondamentale qui demande réflexion : à ce titre, il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel aguerri, spécialiste des organismes de formation.

4. Immatriculer l’activité

Les démarches de création d’entreprise ont été grandement simplifiées depuis l’obligation de passer par le guichet unique de l’INPI. Il vous suffit d’accéder à ce service en ligne, de remplir un formulaire digital en indiquant notamment la nature de votre activité et votre choix de statut juridique, puis de télétransmettre les pièces justificatives exigées. Cette déclaration d’activité est à la fois simple et rapide lorsqu’il s’agit de créer une entreprise individuelle pour votre activité de formation.

En revanche, la création d’une société passe par la réalisation de plusieurs étapes préalables à la déclaration d’activité :

  • La rédaction des statuts par l’associé unique ou par les associés réunis.
  • La constitution du capital social avec les apports de chacun(e) et son versement sur un compte bancaire dédié.
  • La publication d’une annonce légale de création de la société dans un support habilité.
  • La déclaration des bénéficiaires effectifs.

Notez que ce processus ne s’applique pas à une association. Ce type de structure doit faire l’objet d’une déclaration sur un service dédié (e-création), puis d’une demande de publication au Journal officiel des associations et fondations d’entreprise (JOAFE) dans la plupart des cas de figure. Il faut également fournir au minimum deux documents : le procès-verbal de l’assemblée constitutive (ou son extrait daté et signé), ainsi que les statuts de l’association datés et signés.

5. Trouver un local

Sauf si vous souhaitez ouvrir un organisme de formation professionnelle exclusivement en ligne, vous aurez besoin de trouver des locaux adaptés à l’exercice de votre activité. Voici les facteurs majeurs à considérer :

  • La taille des lieux, en fonction du nombre d’élèves que vous comptez accueillir en simultané.
  • La facilité d’accès : le local doit idéalement être installé en centre-ville ou proche des transports en commun et des voies routières.
  • Le dynamisme économique et professionnel du quartier : privilégiez la proximité des entreprises qui pourraient faire appel à vos services.
  • Le respect des normes ERP : sécurité incendie et accessibilité des personnes à mobilité réduite.
  • Les conditions du bail commercial.

6. Déclarer l’activité à la DREETS

Votre activité d’organisme de formation doit être dûment déclarée aux autorités compétentes.

En l’occurrence, vous devez nécessairement obtenir un numéro de déclaration d’activité (NDA) pour avoir le droit d’exercer en toute légalité. Dans ce but, vous devez vous adresser à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS). Une démarche à effectuer dans un délai de 3 mois après la réalisation de la première action de formation rémunérée.

Bon à savoir :

Le NDA doit figurer sur l’ensemble de vos documents officiels : devis et factures, conventions, attestations de formation et autres.

Le dossier de déclaration à la DREETS doit contenir :

  • Un justificatif du numéro SIREN de l’entreprise.
  • Le casier judiciaire du dirigeant (bulletin n°3).
  • Un document attestant de la réalisation de la première formation (une facture, une convention passée avec un professionnel ou un contrat signé par un particulier).
  • Un programme de formation complet qui détaille les objectifs, le contenu pédagogique et les conditions d’évaluation des participants.
  • Le CV de chaque formateur amené à intervenir.

7. Obtenir un agrément

Dans la plupart des situations, un NDA suffit pour exercer. Mais il existe des cas particuliers : certaines formations réglementées nécessitent d’obtenir un agrément officiel délivré par un organisme compétent. Un document qui garantit que la formation prodiguée respecte les normes en vigueur. Cela concerne notamment les formations suivantes :

  • Sécurité et prévention des risques : CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité), SST (sauveteur secouriste du travail) ou habilitations électriques. L’agrément est délivré par le ministère du Travail, par l’INRS ou par la Carsat.
  • Formations destinées aux agents de la fonction publique (avec validation de leur ministère de tutelle).
  • Formations continues, bilans de compétences ou validations des acquis de l’expérience (dans le respect d’un cadre réglementaire rigoureux).
  • Formations de préparation à un diplôme de travail social (agrément délivré par la région après avis du représentant de l’État).
  • Formations maritimes initiales ou modulaires (l’agrément est délivré par le ministère chargé de la mer).

L’obtention de cet agrément suppose, le plus souvent, de respecter un cahier des charges spécifique, puis de déposer une demande auprès de l’organisme compétent. Les démarches varient selon le secteur concerné et le type de formation.

8. Obtenir une certification de qualité

L’obtention d’une certification Qualiopi n’est pas une obligation, mais permet aux centres de formation d’être reconnus par l’État, d’accueillir des participants financés par des dispositifs publics ou mutualisés, et de renforcer leur réputation sur le marché (en garantissant le sérieux de l’entité).

Cette certification atteste du respect d’un certain nombre d’exigences qualitatives. Elle est délivrée par un organisme certificateur accrédité ou autorisé par le Cofrac, sur la base du référentiel national qualité. Celui-ci est organisé autour de 7 critères :

  • Les conditions d’information du public sur les formations proposées, sur les délais pour y accéder, et sur les résultats obtenus.
  • L’identification précise des objectifs des formations proposées.
  • L’adaptation des formations aux publics bénéficiaires en matière de conditions d’accueil, d’accompagnement, de suivi et d’évaluation.
  • L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement avec les services proposés.
  • La qualification et le développement des connaissances et compétences des personnels chargés de prodiguer les formations.
  • L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel.
  • La collecte et la prise en compte des appréciations, des critiques et des réclamations formulées par les participants.

Pour obtenir la marque, il faut formuler une demande de certification auprès d’un organisme compétent (parmi la liste publiée par le ministère du Travail), signer un contrat avec cet organisme, et se soumettre à une série d’audits : lors de la demande, après 18 mois, et au bout de 3 ans dans le cadre d’un renouvellement. La certification est valable 3 ans.

9. Obtenir un label

L’obtention d’un label est également facultative, mais c’est une manière de différencier votre centre d’enseignement, en particulier si vous n’avez pas de diplôme de formateur. Lorsque vous détenez un label, votre entreprise est visible dans le catalogue de formation des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA).

Il existe un grand nombre de labels octroyés par le CNEFOP (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle). Ils peuvent être territoriaux, sectoriels ou spécifiques. Par exemple :

  • Label Certif Région.
  • Qualicert.
  • Qualité Français Langue Étrangère (FLE).
  • Label Eduform du ministère de l’Éducation nationale.
  • Label de l’Office professionnel de qualification des organismes de formation (OPQF).

10. Rendre votre formation diplômante

Tout aussi optionnel, le processus visant à rendre votre formation diplômante ou certifiante est intéressant à de nombreux égards : cela vous permet de garantir sa reconnaissance sur l’ensemble du territoire national et d’attirer l’attention d’un plus grand nombre de participants, ces formations étant plus demandées.

Pour ce faire, il faut enregistrer votre formation au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Bon à savoir :

Le Répertoire national des certifications professionnelles fixe plusieurs niveaux de qualification, chacun correspondant à un niveau d’études. À titre d’exemple, une formation de niveau 6 délivre une certification qui équivaut à un diplôme de licence.

Quelle est la réglementation en vigueur pour un organisme de formation ?

Nous avons exploré les différentes étapes permettant de créer un organisme dédié à la formation. Pour autant, même si vous avez rempli toutes vos obligations administratives, vous devez garder en tête qu’il est nécessaire de respecter une réglementation stricte pour pouvoir exercer dans ce domaine, édictée entre autres par la loi du 5 septembre 2018.

Voici les obligations légales à remplir :

  • Fournir à la DREETS un bilan pédagogique et financier des activités de formation avant le 30 avril de chaque année (par télétransmission depuis l’application Mon Activité Formation ou par courrier en envoyant le formulaire Cerfa n°10443). Ce bilan pédagogique et financier est obligatoire indépendamment du statut juridique et des conditions d’exercice de l’activité.
  • Établir un programme de formation en bonne et due forme, et signer un contrat avec chaque participant ou avec l’entreprise cliente.
  • Suivre les règles relatives à la tenue d’une comptabilité rigoureuse, notamment l’établissement de comptes annuels selon les principes et les méthodes définis par le Code de commerce.
  • Transmettre les informations utiles aux participants : liste des personnes habilitées à prodiguer une formation, règlement intérieur de l’organisme, programmes et objectifs, système d’évaluation, tarifs et modes de paiement, et nature de l’attestation délivrée en fin de cursus.
  • Fournir une assistance technique et pédagogique appropriée afin d’accompagner le bénéficiaire d’une formation en ligne tout au long de son parcours.
  • Remettre une attestation de formation aux participants à l’issue du cursus. Elle doit préciser la nature de la formation suivie, ses objectifs, sa durée, et les résultats obtenus par chaque personne.
  • Respecter la convention collective nationale qui fixe les conditions de travail pour les salariés et les formateurs à titre ponctuel.

Les agents de contrôle de la DREETS sont habilités à s’assurer du respect de ces obligations par les centres de formation, avec des sanctions à la clé en cas de manquement.

Bon à savoir :

La souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire pour un organisme de formation, mais elle est vivement conseillée. Cette assurance couvre les dommages matériels et immatériels survenant dans le cadre des activités de formation.

FAQ :

Quel diplôme est nécessaire pour ouvrir un organisme de formation ?

Dans les faits, aucune obligation n’est imposée en matière de diplôme ou d’expérience professionnelle pour créer un organisme de formation ou pour exercer en tant que formateur. Il est toutefois préférable d’avoir l’expertise nécessaire dans le domaine concerné, de faire preuve de solides qualités pédagogiques, et de savoir gérer une entreprise. C’est la condition pour obtenir une certification de qualité et rendre vos apprentissages éligibles aux financements comme le CPF, par exemple.

Est-ce rentable de créer une entreprise de formation ?

Le secteur de la formation peut s’avérer très rentable. Néanmoins, tout dépend de la nature des formations proposées, des tarifs appliqués, mais aussi de l’éligibilité de vos cursus aux dispositifs publics de financement (condition sine qua non pour attirer un plus grand nombre de candidats). Par ailleurs, le fait de proposer exclusivement des enseignements à distance peut grandement contribuer à faire baisser les coûts opérationnels. Le chiffre d’affaires annuel moyen réalisé par un organisme de formation oscille entre 50 000 et 500 000 €.

Quel budget pour ouvrir un organisme de formation ?

Si vous comptez lancer votre propre entreprise dédiée à la formation, vous devez prévoir un budget adéquat. Le montant initial dépend beaucoup du modèle pédagogique retenu (selon que vous proposez des formations en présentiel ou en distanciel, voire en mode hybride) et de l’ampleur de votre structure. Globalement, les frais de démarrage sont compris entre 5 000 et 30 000 €.

Comment rendre son organisme de formation éligible au CPF ?

Un organisme devient éligible au CPF (Compte personnel de formation) en se déclarant à la DREETS, en demandant un numéro NDA, puis en obtenant une certification Qualiopi, celle-ci étant obligatoire pour qu’un centre puisse faire financer ses prestations par le CPF.

Sources :

Déclarer l’activité
Formalités administratives
Mon activité formation
Réglementation
Déclaration du BPF

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