Simulateur SASU : calculez votre rémunération nette
Vous êtes entrepreneur et envisagez de constituer une SASU pour développer votre activité ? Vous vous posez sans doute des questions sur la fiscalité, les cotisations sociales, ou encore sur le versement des dividendes. L’utilisation d’un simulateur SASU est une étape incontournable pour faire les bons choix. Cet outil vous permet de visualiser en détail ce que vous toucherez après déduction des cotisations Urssaf, des impôts et autres charges. Que vous optiez pour une rémunération sous forme de salaire ou que vous décidiez de distribuer des dividendes, le simulateur vous aide à planifier vos versements en prenant en compte tous les aspects financiers.
En résumé :
- La SASU est un très bon statut juridique pour optimiser sa rémunération.
- Mais pour prendre les bonnes décisions, prenez le temps de comparer les différents statuts juridiques.
- Grâce au simulateur SASU de l’Urssaf et à notre exemple, apprenez à calculer vos futures charges sociales.
- Impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu : le simulateur SASU vous aide à faire le meilleur choix.
La SASU : un statut juridique flexible
La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) est souvent choisie pour sa grande flexibilité juridique et fiscale. En tant qu’associé ou actionnaire unique, vous bénéficiez d’une grande liberté dans la gestion de votre société, tout en profitant d’une responsabilité limitée à votre patrimoine personnel. La SASU permet aussi d’opter pour une imposition à l’impôt sur les sociétés (IS) ou, sous certaines conditions, à l’impôt sur le revenu (IR), ce qui en fait un statut particulièrement avantageux pour optimiser votre fiscalité.
En outre, la SASU vous permet de choisir entre deux modes de rémunération du président : un versement de dividendes ou une rémunération sous forme de salaire. Chaque décision a un impact direct sur vos revenus et vos droits à la protection sociale. Si vous optez pour un salaire, vous devrez verser des cotisations sociales, mais bénéficierez ainsi d’une protection sociale forte. A contrario, si vous préférez vous verser des dividendes, vous n’aurez pas de cotisations sociales à payer, mais n’aurez aucune couverture sociale.
Micro-entrepreneur, SASU, EURL ou SARL ? Prenez les bonnes décisions avec un comparateur de statut juridique
Lorsque vous créez votre entreprise, le choix du statut juridique va déterminer à quels régimes social et fiscal vous serez affilié. Avant de vous lancer dans la création d’une SASU, voici un aperçu des principaux statuts d’entreprises.
Le micro-entrepreneur : simplicité et gestion allégée
Le statut de micro-entrepreneur est souvent plébiscité pour sa simplicité au lancement d’une entreprise individuelle. Il permet de lancer une activité rapidement, avec des démarches administratives minimales et une comptabilité allégée. Toutefois, le régime social et fiscal du micro-entrepreneur est limité par des plafonds de chiffre d’affaires, avec des cotisations sociales basées sur un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé.
La SASU : flexibilité et optimisation fiscale
La constitution d’une SASU offre une grande souplesse dans la gestion de l’entreprise. L’actionnaire unique peut choisir entre plusieurs options de rémunération (salaire ou dividendes), ce qui influe directement sur le montant des cotisations sociales et l’imposition.
L’EURL : protection du patrimoine personnel
L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) se rapproche du statut de l’entreprise individuelle tout en offrant une protection du patrimoine personnel, puisqu’il est distinct de celui de l’entreprise. Cette forme juridique permet également de choisir entre une imposition sur le revenu ou sur les sociétés, ce qui peut être avantageux selon la situation financière de l’entreprise.
La SARL : un statut collectif adapté aux projets en partenariat
La SARL (société à responsabilité limitée) est un statut adapté aux projets collectifs. Contrairement à l’EURL, qui est la forme unipersonnelle, la SARL implique plusieurs associés. Ce statut est souvent choisi pour sa simplicité de gestion et son encadrement juridique strict, ce qui en fait une option rassurante pour les entrepreneurs qui souhaitent s’associer.
Ne confondez pas SAS et SARL ! Bien que ces deux statuts permettent de créer une société avec plusieurs associés (ou un seul, dans le cas d’une SASU ou d’une EURL), ils présentent des différences significatives. Par exemple, en SAS, le président salarié bénéficie d’une bonne protection sociale, mais paie des cotisations sociales plus importantes qu’en SARL. Par contre, des similitudes existent, comme la fiscalité identique sur les dividendes en SARL et en SAS.
Comparateur de statuts : l’outil indispensable pour faire le bon choix
Avec plusieurs options disponibles, choisir le statut juridique le plus adapté à votre projet peut être complexe. Un comparateur de statuts juridiques vous permettra de visualiser facilement les avantages et inconvénients de chaque statut en fonction de vos priorités : fiscalité, sécurité sociale, obligations comptables, et protection sociale.
Plusieurs outils en ligne sont disponibles, tels que le comparateur de statut juridique de l’Urssaf. Vous pouvez également demander conseil aux experts-comptables de Keobiz. Ils vous aideront à prendre une décision éclairée, en fonction de votre chiffre d’affaires, de votre volonté de réinvestir dans l’entreprise, et de vos objectifs de croissance.
Simulateur SASU : calcul des cotisations sociales
En SASU, lorsque le président décide d’opter pour une rémunération sous forme de salaire, il obtient automatiquement le statut d’assimilé salarié. Voyons ce que cela implique.
La rémunération du président salarié en SASU : principes et fonctionnement
La particularité de la SASU est que vous pouvez choisir de vous verser une rémunération ou non. Si vous souhaitez être rémunéré, vous devenez assimilé salarié. Mais contrairement à un salarié, vous n’êtes pas soumis aux règles du Code du travail et choisissez le montant de votre salaire, ainsi que les modalités de versement (mensuel, trimestriel, fixe, variable, etc.).
Pour pouvoir vous verser un salaire, vous devez remplir plusieurs obligations administratives :
- Dresser un procès-verbal de rémunération chaque année qui mentionne le montant de votre rémunération et son type (argent, avantages en nature, etc.).
- Établir une fiche de paie pour chaque versement.
- Déclarer et régler vos charges sociales.
Les différentes cotisations sociales en SASU
En moyenne, les prélèvements sociaux (part patronale et part salariale) représentent environ 80 % de la rémunération nette du président. Voici les principales à prendre en compte :
- Assurance maladie et maternité : c’est l’une des cotisations majeures. Elle permet de bénéficier d’une couverture en cas de maladie ou de congé maternité.
- Retraite (vieillesse et retraite complémentaire) : il s’agit du même régime que les salariés, ce qui vous donne droit à une retraite plus complète que celle des travailleurs indépendants.
- Allocations familiales : cette cotisation est obligatoire et contribue au financement des prestations familiales pour tous les salariés et assimilés salariés.
- Contribution sociale généralisée (CSG) et contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) : ces contributions sont prélevées sur la rémunération brute pour financer la Sécurité sociale.
- Formation professionnelle et taxe d’apprentissage : même si vous n’êtes pas un salarié classique, vous devez cotiser à la formation professionnelle et ainsi bénéficier de formations tout au long de votre carrière.
- Accidents du travail et maladie professionnelle : cette cotisation couvre les frais de soins, ainsi qu’une indemnisation en cas d’incapacité de travail temporaire ou permanente.
Deux points sont à préciser : premièrement l’absence de cotisations à l’assurance chômage. Deuxièmement, le calcul des cotisations est un pourcentage de votre rémunération. Si vous ne vous versez aucun salaire, vous ne bénéficierez d’aucune protection sociale.
Exemple de calcul des cotisations sociales en SASU
Pour vous aider à bien comprendre les salaires en SASU, voici un exemple de calcul du salaire brut en net comprenant les cotisations salariales et les cotisations patronales.
Le calcul de la rémunération se base sur une assiette qui représente un pourcentage de la rémunération ou sa totalité. Ensuite, des taux différents sont appliqués à cette assiette en fonction de la tranche dans laquelle vous vous situez.
- Tranche A : de 0 € à 3 111 € par mois.
- Tranche B : de 3 111 € à 13 244 € par mois.
- Tranche C : de 13 244 € à 26 488 € par mois.
Supposons que vous vous versez une rémunération brute de 3 000 € par mois (tranche A). Le calcul est le suivant :
- Assurance maladie-maternité (assiette 100 %) :
- Part salariale : 0,75 % x 3 000 € = 22,50 €.
- Part patronale : 13 % x 3 000 € = 390 €.
- Vieillesse et retraite complémentaire (assiette 100 %) :
- Part salariale : 6,90 % x 3 000 € = 207 € à l’Urssaf et 0,86 % x 3 000 € = 25,80 € pour l’Agirc/Arrco.
- Part patronale : 8,55 % x 3 000 € = 256,50 € et 1,29 % x 3 000 € = 38,70 € pour l’Agirc/Arrco.
- Allocations familiales, part patronale uniquement, assiette 100 %, taux 5,25 % soit : 5,25 % x 3 000 € = 157,50 €.
- CSG et CRDS : part salariale uniquement, assiette de 98,25 %, taux de 9,70 %. Le calcul est le suivant : 98,25 % x 3 000 = 2 947,5 x 9,70 % = 286 €.
- Formation professionnelle et taxe d’apprentissage, part patronale uniquement : 0,55 % x 3 000 € = 16,50 € (1 % si la société emploie plus de 10 salariés).
- Accidents du travail et maladie professionnelle, part patronale uniquement : variable en fonction du risque évalué.
Résumé du calcul des prélèvements sociaux :
Part salariale | Part patronale |
Assurance maladie : 22,50 € | Assurance maladie : 390 € |
Retraite : 232,80 € | Retraite : 295,20 € |
CSG/CRDS : 286 € | Allocations familiales : 157,50 € |
Formation professionnelle : 16,50 € | |
Total des cotisations salariales = 541,30 € | Total des cotisations patronales = 859,20 € |
Ainsi, pour un salaire brut de 3 000 €, les cotisations sociales totales (patronales et salariales) s’élèvent à 1 400,50 €. Votre salaire net est de 2 458,70 €, avec un coût total pour l’entreprise de 3 859,20 € (salaire brut + cotisations patronales).
Depuis le 1er janvier 2019, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) a été supprimé. Pour remplacer le CICE, d’autres allègements de cotisations sociales ont vu le jour, comme l’allègement de 6 points des cotisations sociales patronales sur les bas salaires (uniquement pour les salariés agricoles et ceux relevant du régime général).
Simulateur SASU : calcul des dividendes
Les dividendes représentent une autre forme de rémunération dans la SASU et ne sont pas considérés comme des revenus d’activité, mais comme des revenus de capitaux mobiliers. Cela signifie qu’ils ne sont pas soumis aux charges sociales, mais seulement à un prélèvement forfaitaire unique de 30 %, appelé flat tax, qui comprend 12,8 % pour l’impôt sur le revenu (IR) et 17,2 % pour les prélèvements sociaux (CSG-CRDS).
Prenons un exemple pour mieux comprendre comment fonctionne la taxation des dividendes en SASU via la flat tax. Supposons que votre SASU réalise un bénéfice net (après impôt sur les sociétés) de 10 000 €, que vous souhaitez les distribuer intégralement.
Voici comment se répartissent les prélèvements :
- Montant brut : 10 000 €.
- Flat tax de 30 % : 30 % x 10 000 € = 3 000 €.
Après application de la flat tax, vous percevrez donc un montant net de : 10 000 € – 3 000 € = 7 000 €.
Vous pouvez également opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, les dividendes perçus bénéficient d’un abattement de 40 % avant d’être soumis à l’impôt sur le revenu, en plus des prélèvements sociaux de 17,2 %.
Fiscalité : faites le bon choix avec un simulateur SASU
En SASU, vous avez le choix entre deux options principales : l’impôt sur les sociétés (IS) ou l’impôt sur le revenu (IR). Chaque régime présente ses propres avantages et inconvénients en termes de charges fiscales.
Impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu : quelles différences ?
Si vous choisissez l’impôt sur les sociétés (IS), votre SASU sera imposée directement sur ses bénéfices à hauteur de 25 %. Vous pourrez ensuite vous verser des dividendes ou un salaire, qui seront à leur tour soumis à l’impôt. Cette option est souvent privilégiée par les entrepreneurs qui souhaitent réinvestir leurs bénéfices dans l’entreprise ou minimiser leur imposition personnelle.
En revanche, si vous optez pour l’impôt sur le revenu (IR), les bénéfices de votre SASU seront directement intégrés à votre revenu personnel, ce qui peut entraîner une taxation plus élevée en fonction de votre tranche d’imposition. Cette option n’est valable que pour une durée de 5 ans non renouvelable, et uniquement si les conditions suivantes sont respectées :
- La société doit exercer une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale.
- Elle ne doit pas être cotée en Bourse.
- Elle doit employer moins de 50 salariés.
- Son chiffre d’affaires annuel ou son bilan total doit être inférieur à 10 millions d’euros.
- La société doit avoir moins de 5 ans au moment de la demande.
Les outils pour simuler l’imposition d’une SASU
Plusieurs simulateurs en ligne, tels que ceux proposés par l’Urssaf, vous permettent de simuler en détail la taxation de votre SASU. Ces outils prennent en compte les spécificités de votre entreprise, telles que le chiffre d’affaires, la répartition entre rémunération et dividendes, et vous fournissent des estimations précises pour planifier au mieux votre gestion financière.
Si ces différentes simulations vous ont convaincu de passer d’une micro-entreprise à une SASU, pensez à vous faire accompagner par l’un de nos experts-comptables. Immatriculation, protection sociale, imposition, cotisations sociales, etc., nous aidons chaque entrepreneur à naviguer facilement à travers toutes les étapes clés de la création et de la gestion de sa société.
Quel salaire se verser en SASU ?
Le montant du salaire que vous pouvez vous verser en tant que président de SASU dépend de vos préférences personnelles et de la trésorerie de l’entreprise. Un simulateur SASU vous aidera à déterminer un montant optimal en tenant compte des charges sociales et fiscales associées.
Peut-on cumuler salaire et dividendes en SASU ?
Oui, il est tout à fait possible de cumuler les deux modes de rémunération en SASU. En tant qu’actionnaire de la société, vous pouvez percevoir une rémunération sous forme de salaire tout en distribuant une partie des bénéfices sous forme de dividendes. Ce cumul permet de diversifier vos sources de revenus tout en optimisant vos impôts et vos charges sociales.
Comment calculer les bénéfices d’une SASU ?
Les bénéfices d’une SASU sont calculés en déduisant les charges (salaires, prélèvements sociaux, frais généraux) du chiffre d’affaires. Le montant restant constitue le bénéfice imposable, qui peut être soumis à l’impôt sur les sociétés ou redistribué sous forme de dividendes.
Sources :
- Simulateur de revenus pour dirigeant SAS(U), site https://mon-entreprise.urssaf.fr/simulateurs/sasu
- Comparateur de statut juridique, site https://mon-entreprise.urssaf.fr/simulateurs/comparaison-r%C3%A9gimes-sociaux
- Fiscalité de la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : ce qu’il faut savoir, site https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F36215
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