Le freelance est un travailleur indépendant. Il doit choisir un cadre juridique et prendre en charge la gestion de ses obligations fiscales, sociales et administratives.
Les principaux avantages du statut de freelance sont la liberté, l’autonomie, la flexibilité dans l’organisation du travail et la possibilité de fixer ses tarifs, avec (généralement) une rémunération supérieure à celle d’un salarié à métier équivalent.
Les inconvénients majeurs incluent l’instabilité financière, une protection moindre et la nécessité de gérer tous les aspects de l’activité.
Le choix du statut juridique dépend du niveau de responsabilité souhaité, du régime fiscal et social, des perspectives d’évolution et du type d’activité.
L’entreprise individuelle offre un bon équilibre, avec des formalités simplifiées et une comptabilité allégée, mais sans possibilité de s’associer.
La micro-entreprise est idéale pour débuter avec ses cotisations sociales réduites, mais elle impose des plafonds de chiffre d’affaires et ne permet pas de déduire les charges.
Les sociétés unipersonnelles se caractérisent par une responsabilité limitée et une structure évolutive, mais aussi par des formalités plus lourdes, des charges sociales élevées et une imposition spécifique des revenus.
Le portage salarial permet de bénéficier du statut de salarié tout en gardant l’autonomie du freelance.
Il est possible de cumuler une activité freelance avec un emploi salarié sous conditions.
Plusieurs aides sont accessibles aux travailleurs indépendants : exonération de charges sociales (Acre), versement d’un capital de départ (ARCE), cumul de l’ARE et des revenus d’activité, Cape, aides régionales et locales.
En 2024, le salaire mensuel net médian d’un entrepreneur en freelance était de 3 398 €.
Vous envisagez de vous lancer comme freelance ? Ce statut est en vogue : en 2023, plus de 3,3 millions de personnes avaient fait ce choix en France, avec une brusque augmentation après l’épidémie de Covid (+ 300 000 freelances). Un succès qui s’explique par des avantages comme l’autonomie, la liberté d’organisation et la potentielle hausse des revenus qui accompagne le passage à l’indépendance. Mais dans les faits, devenir freelance, ça veut dire quoi ? Qu’est-ce que cela implique ? Quels sont les statuts juridiques possibles ? Quelles aides financières sont accessibles aux futurs indépendants ? En lisant ce guide pratique, vous aurez toutes les cartes en main pour démarrer votre activité comme indépendant.
Statut de freelance : de quoi parle-t-on ?
Le freelance est un travailleur indépendant : une personne qui exerce une activité professionnelle en toute autonomie, sans être liée à une entreprise par un contrat de travail. Par exemple, un consultant freelance travaille à son compte, cherche lui-même ses clients, et établit ses propres factures. Il est également possible d’ouvrir un magasin comme indépendant et de vendre des marchandises.
Voici une synthèse des principales caractéristiques de ce mode de travail :
- Contrairement au salarié, l’indépendant n’a pas de lien de subordination avec un employeur. Il intervient directement auprès de ses clients dans le cadre de commandes ponctuelles ou de contrats de vente ou de prestations de services.
- L’indépendant a l’obligation de choisir un statut juridique : il doit créer une entreprise ou une société. En effet, le freelancing n’est pas une forme juridique en tant que telle, mais plutôt un mode d’exercice qui peut s’appliquer à différents domaines d’activité et à une grande variété de professions accessibles également dans le contexte du salariat (exemple : le freelance informatique). Le terme de « statut » est donc trompeur, puisque l’indépendant est toujours aussi un entrepreneur. Le choix de la structure influe sur la fiscalité, sur le montant des cotisations sociales et sur la protection du patrimoine personnel, entre autres choses. Il a aussi une incidence sur l’évolution future de l’activité : ainsi, par exemple, la différence entre SASU et SARL réside dans la possibilité de s’associer avec d’autres personnes dans le second cas.
- Parce qu’il est seul à gérer sa structure, le freelance doit connaître les obligations légales, notamment fiscales et comptables, qui relèvent de sa responsabilité. À titre d’exemple, les obligations d’une SASU sont multiples : tenue d’une comptabilité régulière, gestion des comptes annuels, déclaration des revenus du président et imposition sur les sociétés.
- Le freelance bénéficie d’une protection sociale spécifique : il relève de la Sécurité sociale des travailleurs indépendants (c’est vrai en entreprise individuelle ou en entreprise unipersonnelle EURL). Sauf en SASU : sous ce statut, il profite des mêmes droits qu’un salarié, exception faite de l’assurance chômage, à laquelle il peut cotiser à titre volontaire.
Le terme « freelance » est un anglicisme couramment employé, qui signifie tout simplement « indépendant ».
Quels sont les avantages de l’indépendance professionnelle ?
Comment expliquer le succès du freelancing, notamment auprès des 25-35 ans ? Les indépendants sont séduits par la liberté qu’offre ce mode de travail par rapport à un emploi salarié classique. De fait, ils choisissent essentiellement d’exercer comme freelances pour bénéficier de plus d’autonomie, ce qui leur permet de mener leur carrière à leur guise, de choisir leurs partenaires et clients, et de travailler d’où ils le souhaitent. C’est aussi la clé d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, dans la mesure où le freelance peut organiser son temps à sa convenance.
Un autre avantage est d’ordre financier. D’une part, le freelancing nécessite (le plus souvent) un investissement initial peu élevé : il est possible de démarrer son activité rapidement et sans obligation d’apport (contrairement à la création d’une société commerciale avec plusieurs associés).
D’autre part, les indépendants sont susceptibles de percevoir une meilleure rémunération que les salariés à métier équivalent parce qu’ils ont toute liberté pour fixer leurs tarifs et négocier leurs contrats. Ainsi, le tarif journalier moyen oscillait entre 400 et 750 euros en 2024 pour des professions libérales (développeur, graphiste, designer, rédacteur et autres).
Enfin, un freelance est en droit de cumuler les statuts, c’est-à-dire d’être à la fois salarié sous contrat et à son compte – parfois en exerçant le même métier, sauf clause de non-concurrence (nous y reviendrons plus bas).
Toutefois, ces avantages indiscutables ne doivent pas dissimuler quelques inconvénients majeurs :
- Le manque de stabilité professionnelle et financière, car les missions ne se suivent pas toujours.
- L’absence de certains droits sociaux attribués de fait aux salariés, comme les congés payés, les arrêts maladie, les congés parentaux, les allocations chômage et les cotisations retraite (celles-ci étant moindres que pour un salarié).
- La nécessité d’endosser plusieurs rôles distincts afin d’assurer le bon déroulement de l’activité. En plus de son métier, le freelance doit gérer son entreprise, prospecter pour trouver de nouveaux clients, établir des contrats, faire du marketing, gérer l’aspect administratif, et prendre en charge les obligations fiscales et comptables.
- La frontière parfois floue entre vie professionnelle et privée, en raison de l’importante charge de travail et le fait d’exercer depuis le domicile, sans séparation claire entre le bureau et la résidence personnelle.
Compte tenu de ces bons et de ces mauvais côtés, il est important de se poser les bonnes questions avant d’opter pour l’indépendance : le gain de liberté vaut-il la différence en matière de sécurité sociale ? Pourrez-vous gagner plus comme freelance qu’en tant que salarié ? Votre activité a-t-elle des chances d’être pérenne au regard de l’état du marché ? N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel pour prendre la décision appropriée.
Quel statut juridique pour un freelance en France ?
Vous aurez compris qu’un freelance doit obligatoirement exercer dans le cadre d’une structure juridique, ce qui suppose de passer par un processus de création d’entreprise.
La question est la suivante : en tant que freelance, quel statut juridique choisir ? En substance, il existe 4 choix possibles (l’entreprise individuelle ainsi que sa version micro, et deux formes unipersonnelles) pour une activité de freelance, auxquels il faut ajouter un cinquième (le portage salarial) qui diffère du statut classique d’indépendant. Nous vous proposons d’explorer ces différentes options dans le détail.
L’entreprise individuelle
Dans le cadre d’une entreprise individuelle, l’indépendant exerce en nom propre, sans créer de personnalité juridique distincte : il représente son entreprise en qualité de personne physique. Il dépend de la Sécurité sociale des indépendants (qui a remplacé le régime social des indépendants) intégrée au régime général, et bénéficie d’une protection moins étendue en cas d’accident du travail et d’invalidité. Sur le plan fiscal, ses bénéfices sont imposés à l’impôt sur le revenu (IR), mais il a la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) dans un délai de 5 ans en choisissant d’être assimilé à une entreprise de type unipersonnel.
Avantages :
- Des démarches de création simplifiées (pas de capital social à déposer, pas de statuts à rédiger et pas d’annonce légale à publier).
- Une comptabilité allégée pour l’entrepreneur.
- Des charges de fonctionnement faibles.
Le statut d’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) a été supprimé le 14 février 2022. Depuis lors, même en entreprise individuelle, vous bénéficiez d’une protection de vos biens personnels, sans démarche spécifique à effectuer et sans déclaration d’affectation à déposer.
Inconvénients :
- Des charges plus élevées qu’en micro-entreprise.
- Pas de possibilité de s’associer avec un autre freelance.
La micro-entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur n’est pas une forme juridique en soi, mais le régime micro-fiscal et social de l’entreprise individuelle. Il fonctionne donc presque exactement de la même manière (pas de création de personne morale, patrimoine confondu, démarches simplifiées, obligations limitées, régime social des indépendants), à ceci près que le chiffre d’affaires est plafonné en fonction de l’activité :
- 77 700 € pour les activités de prestations de services.
- 188 700 € pour les activités de vente de marchandises et d’hébergement.
En cas de dépassement de ces seuils deux années consécutives, vous perdez le bénéfice du régime micro et basculez automatiquement au régime de l’entrepreneur individuel.
Les bénéfices de l’activité professionnelle sont imposés sur le revenu, mais l’administration fiscale applique un abattement forfaitaire au chiffre d’affaires déclaré afin de calculer la base imposable. Là encore, le taux dépend de l’activité :
- 71 % pour l’achat-revente, la fourniture de logement et la vente à consommer sur place.
- 50 % pour les prestations de services commerciales.
- 34 % pour les prestations de services non commerciales (comme les activités libérales).
Sous ce régime, vous pouvez aussi opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, sous conditions. En substance, cela vous permet de verser votre impôt en même temps que vos cotisations sociales d’entrepreneur, chaque mois ou trimestre.
Avantages :
- Des démarches de création ultra-simplifiées.
- Peu d’obligations comptables et fiscales.
- Des charges de fonctionnement peu élevées.
- Des cotisations faibles et proportionnelles au chiffre d’affaires.
- La possibilité de bénéficier de la franchise en base de TVA (pas de taxe à collecter, ni à reverser en dessous d’un seuil de chiffre d’affaires).
Inconvénients :
- Des plafonds de chiffre d’affaires à respecter.
- L’impossibilité de déduire les charges des revenus.
L’EURL
Contrairement à l’entreprise individuelle, ce statut juridique consiste à créer une personne morale distincte de la personne physique. En pratique, il s’agit de la version unipersonnelle de la SARL, c’est-à-dire qu’elle est constituée d’un unique associé. Ici, vous êtes dans l’obligation de prévoir un capital social et de rédiger des statuts. Le régime social est celui des indépendants, et les bénéfices sont soumis à l’IR, avec option possible pour l’IS. De plus, les dividendes sont assujettis à des cotisations élevées.
Avantages :
- La responsabilité de l’associé unique est limitée à ses biens professionnels.
- Une forme juridique simple à gérer.
- Le choix entre l’IR et l’IS.
- Pas de capital minimum imposé (à partir de 1 €). Mais plus le montant du capital est élevé, et plus la société est solvable.
- Des facilités pour transformer l’entreprise en SARL en s’associant avec d’autres personnes.
Inconvénients :
- Des formalités plus lourdes et coûteuses au démarrage de l’activité.
- Des obligations fiscales et comptables plus importantes.
- Des charges sociales imposantes.
- Un régime social peu protecteur.
- Des dividendes lourdement fiscalisés.
La SASU
Sur le même principe, la SASU est la version unipersonnelle de la SAS. Elle se distingue par sa grande flexibilité : l’associé unique est libre de rédiger ses statuts comme il l’entend, et d’organiser le fonctionnement de sa structure à sa guise. Les bénéfices sont soumis à l’IS par défaut, mais vous pouvez opter temporairement pour l’IR sous conditions, dans la limite de 5 exercices. Au niveau social, vous bénéficiez du statut d’assimilé salarié, et donc d’une protection sociale optimale (exception faite du chômage). Quant aux dividendes, ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 % ou au barème progressif de l’IR sur option.
Avantages :
- La responsabilité de l’associé unique est limitée à ses biens professionnels.
- Un fonctionnement très flexible.
- Pas de capital minimum imposé (à partir de 1 €).
- Des facilités pour transformer la société en SAS en s’associant.
- Des dividendes moins fiscalisés.
Inconvénients :
- Des formalités plus lourdes et coûteuses au démarrage de l’activité.
- Des obligations fiscales et comptables plus importantes.
- Des charges sociales très lourdes (en contrepartie d’une protection optimale).
- L’imposition sur le revenu limitée à 5 exercices.
Le portage salarial
Le portage salarial (qui n’est pas un statut juridique à proprement parler) offre un cadre d’exercice très différent des statuts listés précédemment, à mi-chemin entre l’indépendance et un emploi salarié. Dans les faits, vous signez un contrat de travail avec une société de portage : vous percevez un salaire fixe et bénéficiez des avantages du régime social d’un salarié. Dans le même temps, vous cherchez vous-même vos clients et organisez votre temps comme vous le souhaitez.
Conséquemment, le portage salarial peut être une bonne alternative au statut de freelance en cas d’incertitude sur la pérennité d’une activité, ou pour quelques années, le temps de tester le marché et de se constituer une clientèle.
Avantages :
- Les avantages du statut de salarié, sans les contraintes qui l’accompagnent.
- Des formalités administratives et juridiques qui incombent à la société de portage.
- L’accès au chômage.
- Des frais professionnels déductibles.
- Pas de structure juridique à créer.
Inconvénients :
- Un statut interdit aux activités de services à la personne (garde d’enfants, assistance aux personnes âgées et/ou handicapées, prestations relatives aux tâches ménagères ou familiales). Par ailleurs, les réglementations sectorielles spécifiques peuvent faire obstacle au recours au portage salarial, notamment pour les professions médicales ou certains métiers constitués en ordres professionnels (avocats, notaires ou architectes, par exemple).
- Une obligation de facturation minimale : la rémunération mensuelle brute ne peut pas être inférieure à 2 517,13 €.
Tableau récapitulatif
Catégorie
Entreprise individuelle
Micro-entreprise
EURL
SASU
Portage salarial
Identité juridique
Personne physique
Personne physique
Personne morale
Personne morale
Salarié
Processus de création
Très simple
Très simple
Complexe (statuts, capital, annonce légale)
Complexe (statuts, capital, annonce légale)
Pas de création d’entreprise
Régime fiscal
IR ou IS
IR
IR ou IS
IS ou IR (pour un maximum de 5 exercices)
IR
Régime social
Régime des indépendants
Régime des indépendants
Régime des indépendants
Assimilé salarié
Salarié
Charges sociales
Élevées et forfaitaires
Faibles et proportionnelles au CA
Élevées et forfaitaires
Très élevées
Intégrées à la rémunération
Obligations comptables
Allégées
Très allégées
Lourdes
Lourdes
Prises en charge par la société de portage
Inconvénients principaux
Pas d’association possible
Plafonds de CA + pas de déduction des charges
Dividendes lourdement imposés
Charges sociales très lourdes
Obligation de facturation minimale mensuelle
Comment choisir le statut le mieux adapté à votre activité ?
Le choix du statut pour lancer une activité de freelance dépend de plusieurs paramètres : l’étendue de la responsabilité, la gestion administrative, les régimes fiscal et social, ainsi que la possibilité de développer l’entreprise dans le futur en s’associant. Mais aussi, bien sûr : la nature de l’activité que vous souhaitez exercer.
Au moment de choisir votre statut, vous devez englober tous ces critères dans votre réflexion plutôt que de vous limiter à l’un d’entre eux. Par exemple : la micro-entreprise est idéale pour démarrer comme consultant en informatique, mais les plafonds imposés de chiffre d’affaires risquent de devenir un problème assez rapidement, tout comme le fait de ne pas pouvoir déduire vos charges de vos revenus.
Peut-on cumuler le statut freelance avec un emploi salarié ?
C’est effectivement l’un des avantages de l’indépendance : vous pouvez exercer en freelance une activité secondaire en parallèle d’un emploi principal de salarié. Ce cumul est un excellent moyen pour se lancer dans l’entrepreneuriat tout en limitant les risques (car vous continuez de percevoir un salaire fixe).
Néanmoins, ce double statut nécessite de respecter plusieurs contraintes légales :
- Votre contrat de travail ne doit inclure aucune clause d’exclusivité ou de non-concurrence vous interdisant la pratique d’une autre activité (même sans lien avec la principale) ou d’une activité dans un secteur similaire.
- Vous devez respecter le principe d’obligation de loyauté du salarié envers son employeur (ne pas nuire aux intérêts de ce dernier).
- Votre projet personnel ne peut pas empiéter sur vos heures de travail salarié, ni reposer sur l’utilisation du matériel mis à disposition par l’employeur.
En ne respectant pas ces conditions, vous vous exposez à des conséquences sérieuses pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute lourde ou grave.
- Si vous êtes fonctionnaire à temps complet, sachez que vous relevez d’un statut spécial qui rend le cumul plus difficile. De façon générale, les fonctionnaires sont tenus de ne pas exercer une activité parallèle ayant un caractère purement commercial, mais une tolérance existe pour certains métiers, notamment dans le domaine artistique. Il convient d’en discuter avec votre supérieur hiérarchique et d’obtenir son accord préalable (les règles sont plus souples si vous exercez à temps partiel).
- La plupart des professionnels libéraux ont l’interdiction de cumuler plusieurs activités. Cela s’applique en particulier aux médecins, aux avocats et aux experts-comptables, bien qu’il existe des exceptions.
Quelles sont les aides disponibles pour se lancer ?
Vous cherchez des fonds pour démarrer votre activité de freelance ? La bonne nouvelle, c’est que plusieurs aides sont à votre disposition en fonction de votre statut actuel et de la nature de votre projet. Quelles sont ces aides ?
- L’Acre (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) consiste en une exonération partielle des charges sociales pendant les premiers mois d’activité. Elle est accessible aux micro-entrepreneurs, aux jeunes de moins de 25 ans, aux salariés privés d’emploi et aux bénéficiaires de l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi).
- L’ARCE (aide à la reprise et à la création d’entreprise) est destinée aux demandeurs d’emploi. Elle permet de percevoir 60 % du montant des allocations restantes sous la forme d’un capital de départ, versé en deux fois à 6 mois d’intervalle, afin de financer la création de l’activité.
- Le cumul partiel de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) et des revenus d’activité non salariée permet de bénéficier d’un filet de sécurité au commencement de son activité.
- Le contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) vous donne l’opportunité de tester votre activité en bénéficiant d’un accompagnement, de moyens matériels et financiers, et d’un cadre juridique protecteur. Dans le même temps, vous conservez vos droits sociaux. Ce contrat peut être cumulé avec un emploi à temps partiel ou avec le statut de demandeur d’emploi, pendant un maximum de 3 ans.
- Les aides régionales et locales sont proposées par les collectivités sous différentes formes : subventions, appels à projets, hébergement au sein d’un incubateur, accompagnement personnalisé ou prêts d’honneur (entre autres). Pour les découvrir, consultez le site aides-entreprises.fr et adressez-vous directement aux conseils régionaux.
Faites-vous accompagner par un professionnel pour créer votre activité d’indépendant dans les meilleures conditions possibles, et profiter au mieux de votre statut freelance.
FAQ :
Quels sont les coûts associés à la création d’une activité de freelance ?
La création d’une activité de freelance s’accompagne de coûts réduits. Les frais d’immatriculation sont généralement gratuits ou minimes (sauf si vous passez par un professionnel pour la rédaction des statuts), mais les dépenses afférentes à l’exercice de l’activité (souscription des assurances, achat du matériel et/ou du stock, location des locaux et autres) varient du tout au tout suivant les besoins.
Comment a évolué la micro-entreprise en 2025 ?
En 2025, la micro-entreprise a connu plusieurs évolutions. Les seuils de franchise de TVA ont été modifiés, passant de 91 900 € à 85 000 € pour les activités de négoce, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement, et de 36 800 € à 37 500 € pour les prestations de services et les locations meublées. Par ailleurs, le taux global des cotisations des micro-entrepreneurs qui déclarent leur chiffre d’affaires dans la catégorie des BNC est passé à 24 % au 1er janvier.
Quelles sont les charges d’un freelance ?
Les charges du travailleur indépendant incluent : les charges sociales, les impôts, ainsi que les frais professionnels liés à l’activité. Le montant global des charges varie en fonction de divers paramètres, comme la forme juridique, le régime fiscal et social, le chiffre d’affaires réalisé et les modalités d’exercice. À titre d’exemple, les charges sociales sont plus élevées en SASU que pour tout autre statut, parce que le président est assimilé salarié et qu’il bénéficie d’une meilleure protection sur le plan social.
Comment gérer la solitude du freelance ?
Par définition, un freelance travaille seul et souvent depuis son domicile. Pour mieux gérer la solitude qui en découle, l’idéal est de louer une place dans un espace de coworking, d’organiser des rencontres avec d’autres indépendants, de rejoindre un collectif de freelances, de travailler dans des lieux publics (comme des cafés), et d’adopter une routine qui favorise les contacts professionnels et personnels.
Quel salaire pour un freelance ?
La rémunération d’un freelance peut grandement varier selon l’activité exercée, les tarifs appliqués et les charges d’exploitation : elle va de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. Le calcul repose sur 3 paramètres :
-
Le tarif journalier moyen pour la prestation, qui correspond au montant hors taxes versé par le client pour une journée de travail.
-
Le temps effectivement travaillé dans la journée.
-
Les charges et les frais professionnels.
En 2024, le salaire mensuel net médian d’un freelance s’élevait à 3 398 €.