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Conditions générales de vente pour un site e-commerce : le guide pratique en 2025

En résumé :
  • Les conditions générales de vente (CGV) constituent le socle de la relation commerciale entre le professionnel vendeur et son client ou utilisateur, qu’il soit particulier ou professionnel.

  • Les CGV du site internet doivent être accessibles, lisibles et compréhensibles. Le client doit obligatoirement les accepter explicitement et positivement avant de conclure la transaction.

  • En B2B, les CGV ne sont à communiquer que si le client en fait la demande, par exemple à l’occasion de la commande d’un produit.

Vous envisagez de créer une boutique en ligne pour proposer des produits ou des services à la vente ? La gestion d’un site e-commerce s’accompagne d’obligations à respecter, notamment la rédaction des conditions générales de vente : un document qui définit les relations contractuelles avec vos clients et fixe les règles relatives aux délais de livraison ou aux modes de paiement. Que faut-il savoir au sujet des CGV d’un site internet ? Keobiz vous aide à faire le point.

Conditions générales de vente : de quoi parle-t-on ?

Les conditions générales de vente (CGV) encadrent juridiquement les relations commerciales entre un professionnel et son client (particulier ou entreprise) pour la vente de produits comme pour la prestation de services. (Dans ce second cas, on parle aussi de CGPS pour « conditions générales de prestations de services ».)

Ce document essentiel rend compte de la politique commerciale de l’entreprise, des règles de paiement et de livraison, et du droit de rétractation du consommateur. Il contribue à :

  • Informer le consommateur en amont d’une transaction ou d’une commande.
  • Définir les droits et obligations de chaque partie.
  • Protéger le client et le fournisseur en cas de litige.
  • Déterminer la juridiction compétente en cas de conflit.

En ce sens, les CGV d’un site internet doivent être conformes aux exigences du Code de la consommation et des textes légaux en vigueur (comme tout établissement commercial), mais aussi, plus spécifiquement, aux réglementations propres à la vente à distance, notamment au regard de la protection des données personnelles des utilisateurs.

Bon à savoir :

Les CGV du site internet ne doivent pas être confondues avec les conditions générales d’utilisation (CGU) qui réglementent l’usage d’un service (en l’occurrence : du site de vente en ligne) et fixent les relations entre l’usager et l’éditeur. Les CGU n’ont pas un caractère obligatoire, mais leur mise à disposition est recommandée : elles jouent un rôle crucial en cas de différend.

Pourquoi les CGV sont importantes pour la vente en ligne ?

Les CGV d’un site internet permettent de sécuriser les parties contractantes en détaillant les droits et les devoirs de chacune. Le but ? Réduire considérablement le risque de querelle judiciaire entre le vendeur et son client. En effet, une fois acceptées, l’entreprise et son client sont liés par des dispositions contenues dans les CGV et se trouvent dans l’obligation de les appliquer.

Par ailleurs, les conditions générales de vente constituent un gage de crédibilité pour les consommateurs, qui disposent d’informations claires et transparentes en amont de la transaction. À condition d’être bien rédigées et aisément accessibles, elles contribuent à vous donner un avantage par rapport à vos concurrents dont les CGV seraient invisibles, inadaptées, obscures ou incomplètes.

Néanmoins, la loi fixe les informations à indiquer dans le document et définit les clauses qu’il est interdit d’y faire figurer. En outre, les CGV doivent être adaptées à l’activité de l’entreprise.

Les CGV sont-elles obligatoires pour la vente en ligne ?

Tout commerce doit obligatoirement disposer de conditions générales de vente : il est donc indispensable de les rédiger quel que soit le cas de figure. Néanmoins, leur publication sur le site e-commerce à destination des consommateurs n’est pas systématiquement exigée. De fait, le caractère obligatoire ou non de la mise à disposition des CGV dépend du statut du client final :

  • Si votre site de vente en ligne s’adresse à des clients professionnels, les CGV ne sont pas obligatoires. Sauf si le client les demande expressément : leur communication devient alors une obligation légale.
Attention !

Le refus de communication des CGV à un professionnel qui en fait la demande est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 € pour les personnes physiques et 75 000 € pour les personnes morales. En cas de différend judiciaire, la charge de la preuve de la communication des CGV incombe au vendeur.

  • Si votre e-boutique s’adresse à des clients particuliers, la communication des CGV est une obligation prévue par le Code de la consommation (art. L111-1 et suivants) et par la loi Hamon du 17 mars 2014 qui impose aux vendeurs une obligation d’information à l’égard du consommateur.

Autre obligation à prendre en compte : les CGV du site internet doivent être rédigées en français lorsque les clients sont aussi les consommateurs ou les utilisateurs des produits ou des services. L’emploi du français est prévu par la loi du 4 août 1994 (loi Toubon) pour « la désignation, l’offre, la présentation, le mode d’emploi ou d’utilisation, la description de l’étendue et des conditions de garantie d’un bien, d’un produit ou d’un service », et par le Code de la consommation (art. L111-1) qui oblige le professionnel à communiquer les informations au consommateur de manière lisible et compréhensible. Néanmoins, il est possible de rédiger plusieurs versions des CGV dans différentes langues en fonction du marché ciblé : dans ces conditions, la version française est toujours celle qui fait foi.

Bon à savoir :

L’usage du français n’est pas obligatoire entre professionnels et personnes de droit privé françaises et étrangères.

Quelles mentions doivent apparaître dans les CGV d’un site internet ?

Quelles sont les informations à intégrer aux conditions générales de vente de votre boutique en ligne ? Tout dépend de la nature du client, selon qu’il s’agit d’un particulier ou d’un professionnel.

Pour les particuliers-consommateurs

Les CGV pour un client particulier doivent mentionner toutes les informations précontractuelles indispensables. Voici les éléments à y faire figurer :

  • Les caractéristiques des produits ou des services vendus.
  • Les conditions de vente et le barème des prix unitaires (les éléments qui servent à déterminer les prix).
  • Les informations relatives aux commandes et aux moyens de paiement.
  • Les modalités et les conditions de règlement, le délai de paiement, ainsi que le montant des indemnités forfaitaires pour frais de recouvrement.
  • Les informations relatives aux délais de livraison (jusqu’à 30 jours) ou aux conditions d’exécution des services.
  • Les informations relatives au délai de rétractation (14 jours pour les achats à distance).
  • Les responsabilités du vendeur et du consommateur.
  • L’information sur la protection des données personnelles et sur la propriété intellectuelle.
  • La garantie légale de conformité et la garantie légale des vices cachés.
  • Le droit applicable et le tribunal compétent.

Enfin, il faut également indiquer les informations relatives à l’entrepreneur : nom ou dénomination sociale, coordonnées postales de l’établissement (ainsi que celle du siège social si elle s’avère différente), numéro de téléphone et adresse électronique, numéro SIREN.

Bon à savoir :

Le Code de la consommation liste les clauses dites abusives qui ne peuvent pas figurer dans les CGV, comme l’imposition de conditions de vente qui auraient pour conséquence de réduire les droits du client ou de limiter les obligations du vendeur. Toute modification des CGV doit respecter cette limite.

Pour les professionnels

Lorsque les produits ou services sont destinés à des clients professionnels, il y a moins d’informations obligatoires à mentionner. Il faut indiquer au minimum :

  • Les conditions de règlement (délais de paiement et pénalités éventuelles en cas de retard).
  • Les barèmes des prix unitaires ou la méthode de calcul des prix.
  • Les éventuelles réductions de prix.
  • Les escomptes commerciaux en cas de paiement anticipé.
  • Le droit de rétractation (le cas échéant).
  • Les clauses de réserve de propriété ou de limitation de responsabilité, les cas de force majeure et/ou les conditions de résiliation du contrat.
Bon à savoir :

Le plus souvent, les conditions générales de vente entre professionnels sont incluses dans les documents publicitaires ou contractuels.

Notez que les informations contenues dans les CGV d’un site internet peuvent différer selon la catégorie à laquelle appartient le client. À titre d’exemple, il est possible de rédiger des conditions de vente distinctes pour des grossistes et pour des détaillants. Auquel cas, vous n’êtes tenu de fournir que les CGV correspondant à la catégorie du client qui en fait la demande.

Service Keobiz :

Les experts-comptables e-commerce du cabinet Keobiz vous accompagnent dans la rédaction de vos conditions générales de vente. Vous avez ainsi l’assurance que vos CGV sont adaptées à votre activité professionnelle et conformes au cadre légal.

Comment rendre les CGV opposables ?

Pour que vos CGV de site internet produisent leurs effets vis-à-vis des tiers, certaines conditions doivent être respectées :

  • Les CGV doivent figurer sur un support durable. Une directive européenne définit cette notion comme « tout instrument permettant à l’utilisateur de services de paiement de stocker les informations qui lui sont personnellement adressées d’une manière telle que ces informations puissent être consultées ultérieurement pendant une période adaptée à leur finalité et reproduites à l’identique ». Il faut également pouvoir retrouver aisément la version applicable au jour de l’achat des biens ou des services, en cas de contentieux.
  • Les CGV doivent être transmises au client au plus tôt, avant qu’il ne soit lié par un contrat de vente de biens ou de services, comme le prévoit le Code de la consommation. Une solution consiste par exemple à les faire figurer sur les devis et sur les bons de commande.
  • Les CGV doivent faire l’objet d’une acceptation explicite de la part du client. Ainsi, vous devez vous assurer que les consommateurs en ont pris connaissance : le plus souvent, dans le cas d’un site e-commerce, en obligeant l’internaute à cocher une case signalant qu’il a lu et accepté les conditions générales de vente. (L’acceptation des CGV vaut pour validation de la commande, conformément à ce qu’indique la Cour de cassation.)

Quelles sont les autres obligations légales des commerçants ?

En complément des conditions générales de vente, les commerçants sont soumis à de nombreuses obligations légales dans le cadre de leur activité, qu’ils disposent d’une boutique physique ou d’un site web. Ces obligations passent par l’établissement de différents contenus (comme les CGV du site internet ou les mentions légales) et par la signature de contrats qui encadrent les transactions, avec des sanctions à la clé en cas de manquement ou d’absence de certaines informations. En voici un florilège :

  • Les mentions légales contiennent des informations qui permettent à l’internaute d’identifier le gestionnaire du site, conformément à la réglementation digitale. Le contenu des mentions légales diffère selon la structure juridique, mais l’on y retrouve notamment les coordonnées de la société.
  • L’obligation de moyen renforce la responsabilité de la personne chargée de la fourniture de la prestation de service (le prestataire).
  • Le contrat-cadre sert à encadrer juridiquement la relation commerciale et à convenir de ses modalités, y compris en cas de règlement des litiges. Le non-respect d’une des clauses expose les contractants à la résolution du contrat, voire à l’octroi de pénalités à l’autre partie.
  • Le contrat de collaboration commerciale pose un cadre à la collaboration.
  • Le contrat de référencement, propre à la grande distribution, permet de globaliser les commandes.
  • La conformité des CGV avec le RGPD vise à réglementer la collecte et le traitement des données personnelles des utilisateurs.
  • Le contrat de sous-traitance permet de garantir la sécurité juridique de la relation de travail entre la société et le prestataire.
  • Les conditions de validité d’un contrat doivent être respectées pour que celui-ci soit conforme à la loi : le contenu doit être licite et certain, et il faut obtenir le consentement éclairé des parties et s’assurer de leur capacité à contracter.
  • L’information aux internautes au regard des cookies web a pour but de leur indiquer la finalité de la collecte sur le site concerné. Il faut également recueillir leur consentement explicite (validé par un acte positif clair, comme le fait de cliquer sur un bouton) et leur donner les moyens de modifier les paramètres de gestion.

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FAQ
Faut-il des CGV pour un site internet ?

La réponse est oui : dès lors que vous proposez des produits ou des services à la vente sur votre site e-commerce, vous devez rédiger des conditions générales de vente adaptées aux spécificités de votre activité. Si vos clients sont des particuliers, ces CGV doivent leur être explicitement communiquées avant la conclusion de la transaction. Si vos clients sont des professionnels, cette obligation ne s’applique qu’à ceux qui en font la demande. Ce document doit être visible sur chaque page du site : pour cette raison, il est généralement placé en pied de page.

Puis-je utiliser les CGV d’autres sites ?

Rien n’empêche d’utiliser les conditions générales de vente d’autres sites web comme modèle pour rédiger vos propres CGV. Mais attention ! D’une part, les informations à faire figurer dans le document varient en fonction de la nature de l’activité et du statut du consommateur (selon que vous vendez à des particuliers ou à des professionnels). D’autre part, la reproduction exacte des CGV d’un concurrent sans son autorisation constitue une violation du droit d’auteur et s’apparente à du plagiat. Il en va de même pour les conditions générales d’utilisation (CGU).

Comment faire accepter les CGV en ligne ?

Pour être en conformité avec le cadre légal, vous devez veiller à l’acceptation de vos CGV par les utilisateurs. Pour ce faire, vous pouvez mettre en place, sur votre site web, un formulaire avec la mention « Je reconnais avoir pris connaissance des conditions générales de vente et les accepter », ainsi qu’une case à cocher obligatoirement pour pouvoir valider la commande.

Un micro-entrepreneur doit-il rédiger des CGV ?

Le dirigeant d’une micro-entreprise doit remplir les mêmes obligations que n’importe quel autre professionnel, y compris en ce qui concerne la rédaction et la communication des conditions générales de vente. Ainsi, il doit transmettre ses CGV à ses clients particuliers dans tous les cas de figure, et les communiquer à ses clients professionnels uniquement sur demande. Par ailleurs, les auto-entrepreneurs ont l’obligation d’ajouter dans leurs CGV la mention EI pour entrepreneur individuel.

Sources :

Code de la consommation, art. L441-1
art. L111-1 et suivants
Achats sur Internet et droits des consommateurs
Loi du 3 janvier 200 pour le développement de la concurrence au service des consommateurs
Loi du 17 mars 2014 relative à la consommation