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KEOBIZ | Nos Outils | Calculateur de plafond en micro-entreprise en 2025

Calculez le plafond de votre micro-entreprise

En résumé :
  • La micro-entreprise est un régime micro-fiscal et micro-social qui se distingue par sa simplicité de création et de gestion, y compris pour déclarer les revenus.

  • Le chiffre d’affaires en auto-entreprise est plafonné, avec des seuils variables en fonction de l’activité exercée.

  • En cas de dépassement deux années de suite, l’entreprise passe automatiquement au régime réel, avec de nouvelles obligations déclaratives et comptables.

  • Le calculateur de plafond en micro-entreprise vous permet de déterminer le seuil de revenu à ne pas dépasser dans votre cas particulier, y compris l’année de démarrage de l’activité.

La micro-entreprise est un régime attractif sur le plan fiscal et social. Il se caractérise par des formalités de création simplifiées et par des obligations allégées, qu’elles soient fiscales, sociales ou comptables. Néanmoins, ce régime est également soumis à des plafonds applicables au chiffre d’affaires généré dans le cadre de l’activité. À combien s’élèvent ces plafonds ? Quelles sont les particularités fiscales et sociales à connaître ? Keobiz met à votre disposition un calculateur de plafond en micro-entreprise afin de déterminer le seuil à ne pas dépasser en fonction de la nature de votre activité.

Quels sont les plafonds en micro-entreprise pour 2025 ?

C’est un point essentiel à avoir en tête au moment de créer sa micro-entreprise : ce régime s’applique tant que le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas certains seuils. L’imposition relève des bénéfices non commerciaux pour les prestations de services en auto-entreprise, ou des bénéfices industriels et commerciaux pour les activités de vente et de fourniture de logement, ainsi que pour toute prestation commerciale ou artisanale. En cas de dépassement deux années consécutives, le micro-entrepreneur passe au régime réel du statut juridique de l’entreprise individuelle et doit remplir une déclaration n°2035 pour les BNC ou n°2031 pour les BIC. Il perd également le bénéfice du versement libératoire de l’impôt et devient redevable de cotisations provisionnelles (alors que les versements Urssaf de l’auto-entrepreneur sont calculés directement sur le bénéfice déclaré). En revanche, la couverture sociale reste identique, tout comme le calcul des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie. Ces plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser varient en fonction de la nature de l’activité, suivant le barème d’auto-entrepreneur ci-dessous :

  • 77 700 € pour les prestations de services et les activités libérales.
  • 188 700 € pour les activités de vente et de prestations d’hébergement (hors location de meublés de tourisme).
  • 15 000 € pour les activités d’hébergement de tourisme (meublés non classés).

(Seuils applicables de 2023 à 2025. Ils sont réévalués tous les 3 ans.)

Ces seuils de chiffre d’affaires sont exprimés hors taxes : chaque fois, il s’agit du plafond d’auto-entrepreneur sans TVA.

Bon à savoir :

En cas d’activité mixte, ces plafonds doivent être respectés pour chacune des activités exercées. À titre d’exemple, une esthéticienne qui propose des soins esthétiques tout en vendant des produits de beauté ne doit pas dépasser 77 700 € pour la première activité (artisanale) et 188 700 € pour la seconde (commerciale). Elle doit donc déclarer les revenus pour ses deux activités.

Comment fonctionnent les plafonds durant la première année d’activité ?

Compte tenu des seuils à respecter, la première année d’exercice constitue un cas particulier. En pratique, le seuil à ne pas dépasser est proratisé : l’administration établit le plafond de chiffre d’affaires hors taxes de l’année N (qui est celle du démarrage de l’activité de l’entrepreneur) en réalisant un ajustement prorata temporis en fonction du nombre de jours d’existence de l’entreprise. Elle utilise pour cela la méthode de calcul au prorata. Le chiffre d’affaires réalisé est ensuite soumis à l’imposition.

La formule employée est la suivante :

(Nombre de jours d’activité dans l’année x plafond de chiffre d’affaires) / Nombre total de jours dans l’année

Pour les années qui suivent, les seuils sont appliqués sans proratisation.

Exemple :

Vous avez exercé votre activité de services pendant un total de 260 jours durant la 1re année d’existence de votre micro-entreprise. Le plafond proratisé s’élève à 55 347 € : c’est le montant à ne pas dépasser.

Quel est le régime fiscal d’un micro-entrepreneur ?

La micro-entreprise relève du régime micro-fiscal. À ce titre, ses revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices commerciaux (BIC) ou non commerciaux (BNC), en fonction de la nature de son activité. Il suffit d’indiquer le chiffre d’affaires de l’auto-entreprise dans la déclaration complémentaire de revenu, la n°2042 C-Pro.

Le bénéfice imposable est ensuite déterminé par l’administration fiscale en appliquant au chiffre d’affaires déclaré un abattement forfaitaire dont le taux varie selon l’activité :

  • Activité commerciale et fourniture d’hébergement : 71 %.
  • Activité de fourniture de prestations de services relevant des bénéfices commerciaux BIC : 50 %.
  • Activité libérale en BNC : 34 %.
  • Activité de location de meublés de tourisme classés : 50 %
  • Activité de location de meublés de tourisme non classés : 30 %.
Bon à savoir :

L’abattement applicable ne peut pas être inférieur à 305 € pour une activité et à 610 € pour deux activités exercées en parallèle.

Par exemple, un professionnel qui fournit des services informatiques à ses clients génère un chiffre d’affaires de 50 000 € sur l’année. En pratique, il est imposé sur la moitié de cette somme, soit 25 000 € (l’abattement étant de 50 %).

Par ailleurs, le versement libératoire de l’impôt est une option permettant de verser en même temps les cotisations et les impôts. Elle est accessible exclusivement en deçà d’un revenu fiscal de référence (année N-2) valable pour l’ensemble du foyer fiscal :

  • 28 797 € pour une personne seule.
  • 57 594 € pour un couple.
  • 71 992,5 € pour un couple avec un enfant.

Si vous êtes éligible, le versement est égal à l’un des taux suivants, en fonction de l’activité :

  • 1 % du chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) pour les activités de vente.
  • 1,7 % du CAHT pour les activités de services.
  • 2,2 % du CAHT pour les activités relevant des BNC.

La demande doit être faite auprès de l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales avant le 30 septembre de l’année qui précède celle pour laquelle vous souhaitez en bénéficier.

Quelle TVA en micro-entreprise ?

Par défaut, le dirigeant de micro-entreprise bénéficie du régime de la franchise en base de TVA : en d’autres termes, il est exonéré. Il ne collecte pas la TVA et ne la reverse pas à l’État. En contrepartie, il ne peut pas la déduire de ses propres achats. De plus, ses factures doivent afficher la mention « TVA non applicable, art. 293 B du Code général des impôts ».

Le seuil de TVA d’auto-entrepreneur à ne pas dépasser pour profiter de la franchise dépend de l’activité :

  • 36 800 € pour les activités libérales et de services.
  • 91 900 € pour les activités de vente et d’hébergement.

Néanmoins, le passage au régime de la TVA ne se fait pas d’emblée. L’administration prévoit un seuil majoré permettant aux auto-entrepreneurs qui dépassent exceptionnellement ces seuils de TVA de continuer à bénéficier de la franchise : respectivement 39 100 € et 101 000 €.

En cas de dépassement, vous devenez redevable de la TVA. Vous devez la facturer à vos clients et la reverser au service des impôts. L’obligation s’impose pour les opérations effectuées dès le premier jour du mois de dépassement, la TVA doit donc apparaître sur chaque facture à compter de ce moment. Vous pouvez aussi déduire la TVA sur vos achats professionnels (conservez bien chaque facture).

L’administration prévoit toutefois des seuils de tolérance à ne pas dépasser. Ainsi, vous passez au régime de la TVA :

  • Au 1er janvier de l’année suivante en cas de dépassement du seuil pendant deux années consécutives, mais en restant en deçà du seuil majoré ou seuil de tolérance (donc entre 36 800 € et 39 100 €, ou entre 91 900 € et 101 000 €).
  • Au premier jour du mois qui suit en cas de dépassement du seuil majoré une seule fois (au-delà de 39 100 € ou de 101 000 €).
Attention !

Dès que l’entrepreneur devient redevable de la TVA, il doit contacter le service des impôts des entreprises dont il dépend pour obtenir un numéro de TVA intracommunautaire.

Quel est le régime social d’un micro-entrepreneur ?

Comme sur le plan fiscal, la micro-entreprise bénéficie d’un régime social spécifique. Les cotisations sont calculées en fonction du montant du chiffre d’affaires réellement encaissé, et versées chaque mois ou chaque trimestre (au choix). En somme, si le montant de vos recettes s’élève à zéro euro, vous ne payez aucune cotisation.

Le taux applicable varie en fonction de l’activité exercée :

  • 12,3 % pour la vente de marchandises et la location immobilière (sauf meublés classiques et meublés de tourisme).
  • 21,2 % pour les activités de services en BIC et la location meublée.
  • 6 % pour la location de meublés de tourisme.
  • 23,2 % pour les professions libérales inscrites à la Cipav.
  • 24,6 % pour les professions libérales hors Cipav (non réglementées).
Exemple :

Un commerçant réalise un chiffre d’affaires mensuel de 3 000 €. Ses cotisations s’élèvent à 3 000 x 12,3 % = 369 €.

Ces cotisations vous permettent de bénéficier de la protection sociale applicable aux travailleurs indépendants, qui couvre l’assurance maladie et la maternité, les indemnités en cas d’arrêt maladie, la retraite de base et complémentaire, l’assurance invalidité et décès, les allocations familiales, la formation professionnelle, la CSG et la CRDS (mais pas l’assurance chômage).

Si vous exercez plusieurs activités qui relèvent de catégories différentes, vous devez préciser dans votre déclaration la répartition du chiffre d’affaires selon l’activité, en tenant compte de son taux applicable.

Bon à savoir :

En début d’activité, vous pouvez bénéficier de l’Acre pour être exonéré de cotisations jusqu’à 12 mois durant la première année.

En cas de dépassement des plafonds d’auto-entreprise deux années de suite, vous perdez le bénéfice du régime micro-social et passez au régime réel. Vous devrez alors verser des cotisations provisionnelles, calculées en fonction du chiffre d’affaires de l’année N-2, en attendant une régularisation l’année suivante. La première année d’activité, une base forfaitaire s’applique pour le calcul des cotisations. Par ailleurs, vous devez payer une cotisation minimale, même en cas de chiffre d’affaires nul, pour continuer à profiter de votre couverture sociale.

Service Keobiz :

L’auto-entrepreneur doit fixer son tarif journalier moyen en tenant compte des plafonds de chiffre d’affaires spécifiques de ce statut juridique (selon qu’il exerce dans le domaine de la prestation de services, comme commerçant ou comme artisan), du taux de cotisations sociales qui s’applique à son activité, et de l’abattement prévu par l’administration. Faites-vous aider par un expert-comptable pour établir vos tarifs professionnels sans commettre d’erreur.

Comment utiliser notre calculateur de plafond en micro-entreprise ?

Notre calculateur de plafond en micro-entreprise vous permet de déterminer le seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour l’année en cours. Il est particulièrement utile si vous avez démarré votre activité cette année et que vous désirez connaître le plafond applicable.

Pour l’utiliser, renseignez les champs suivants :

  • Date de début de l’activité.
  • Nature de l’activité.

Le seuil applicable est calculé et affiché immédiatement.

FAQ :

Pourquoi imposer un plafond en micro-entreprise ?

Le régime de la micro-entreprise a initialement été conçu par le gouvernement pour permettre d’exercer une activité secondaire comme indépendant ou de tester une activité avant d’opter pour une autre forme juridique. La mise en place d’un plafond de chiffre d’affaires permet ainsi d’éviter les abus : par exemple, une grande entreprise voulant choisir ce statut pour optimiser fiscalement ses revenus.

Pourquoi utiliser un calculateur de plafond en micro-entreprise ?

Le calculateur de plafond permet de déterminer le seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser à tout moment dans le cadre de votre activité en micro-entreprise. Chaque type d’activité (prestation de services, vente, hébergement, activité artisanale ou libérale) dispose de son propre plafond à respecter, fixé pour une période de trois ans. De plus, le seuil annuel est proratisé pour la première année d’activité, ce qui nécessite d’effectuer un calcul.

Dépassement des seuils de micro-entreprise : quelles conséquences sur la comptabilité ?

La micro-entreprise bénéficie d’une comptabilité très simplifiée : il suffit d’enregistrer les recettes et les dépenses au fil de l’année. Mais en quittant le régime micro-fiscal, les obligations comptables deviennent plus lourdes : il faut tenir un livre-journal des recettes et des dépenses au jour le jour, ainsi qu’un registre des amortissements, puis déposer un bilan comptable simplifié (tableaux 2033 A et suivants), en plus des déclarations fiscales à effectuer. On parle de « comptabilité d’engagement » ou de « comptabilité de trésorerie » en fonction des cas. L’intervention d’un expert-comptable est alors recommandée pour éviter de commettre des erreurs et rester en conformité avec le cadre légal.

Sources :

Régime fiscal de la micro-entreprise
Régime social du micro-entrepreneur
Dépassement du chiffre d’affaires en micro-entreprise
Code général des impôts, art. 50-0
Art. 102 ter
Art. 293-0 B