Profession réglementée, le métier de plombier exige un diplôme professionnel (CAP minimum).
Une étude de marché et un business plan sont essentiels pour vérifier le potentiel économique de votre projet.
Devenir plombier auto-entrepreneur est une excellente façon de débuter.
Plusieurs étapes sont indispensables pour concrétiser votre projet : fixer des tarifs rentables, s’immatriculer au guichet unique, souscrire une RC Pro et une assurance décennale, etc.
Pour trouver vos premiers clients, misez sur le bouche-à-oreille, activez votre présence en ligne et inscrivez-vous sur les plateformes de mise en relation.
Vous rêvez de devenir plombier en tant qu’entrepreneur ? En premier lieu, sachez que le métier de plombier chauffagiste est une profession du BTP réglementée. Avant de lancer votre entreprise de plomberie, vous devez décrocher des diplômes tels que le CAP monteur en installations sanitaires ou un Bac pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques. Plusieurs démarches sont ensuite nécessaires : faire une étude de marché, fixer le prix de chaque intervention, choisir le statut juridique de l’entreprise, etc. Si les plombiers chauffagistes sont des professionnels très recherchés, avec des opportunités d’évolution favorables, chaque étape compte pour créer une entreprise rentable. Keobiz vous explique comment devenir plombier indépendant pour réussir dans un secteur très porteur !
En quoi consiste le métier de plombier ?
Le plombier chauffagiste, aussi appelé installateur sanitaire, chauffagiste ou tuyauteur intervient sur tous les éléments liés à l’eau, au chauffage et parfois à la climatisation dans les bâtiments. Il installe, entretient et répare les réseaux de canalisations (eau, gaz, fuel, bois, etc.), les équipements sanitaires, les chaudières, les systèmes de ventilation et même désormais les panneaux solaires.
Le plombier chauffagiste travaille aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises, souvent en urgence. Ses missions principales sont :
- L’installation de salles de bains, cuisines, systèmes de chauffage.
- Réparation de fuites ou remplacement de tuyauteries.
- Maintenance et dépannage des équipements sanitaires ou thermiques.
- Élaboration des plans de tuyauterie, lors de la construction ou la rénovation d’un bâtiment.
- Conseils aux clients.
Pour être à même d’exercer son emploi, le plombier chauffagiste doit posséder des compétences et des qualités spécifiques telles que :
- Maîtrise des normes de sécurité et des techniques d’installation.
- Solides connaissances dans le domaine de la circulation des fluides et des matériaux (cuivre, plastique, inox, acier, etc.).
- Bonne condition physique.
- Rigueur, précision, et capacité à travailler dans l’urgence.
- Autonomie et disponibilité.
- Très bon relationnel et grand sens du service.
Quelles formations suivre pour devenir plombier chauffagiste ?
Comme pour la plupart des métiers du BTP (bâtiment et travaux publics), la profession est réglementée. Pour devenir plombier à votre compte, vous devez posséder soit une expérience professionnelle de 3 ans, soit un diplôme spécifique.
Pour cela, plusieurs formations diplômantes sont possibles :
- CAP installateur sanitaire.
- CAP Monteur en installations thermiques.
- Brevet professionnel de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques.
- Brevet professionnel Métiers de la piscine.
- Bac pro Technicien du froid et du conditionnement de l’air.
- Bac pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques (TISEC).
- Mention complémentaire en énergies renouvelables (optionnelle, mais très valorisée).
- Mention complémentaire zinguerie ou équipement thermique individuel.
Si vous vous orientez vers le métier suite à une reconversion professionnelle, sachez qu’il existe des formations accélérées pour les adultes en reconversion. Souvent proposées par des centres comme l’AFPA ou les GRETA, ces formations courtes (1 an au lieu de 2) permettent d’obtenir les compétences clés pour débuter rapidement dans le métier. Elles sont généralement éligibles au CPF.
Enfin, certaines habilitations peuvent vous permettre de compléter votre gamme de services. Par exemple :
- La qualification RGE (reconnu garant de l’environnement).
- Les habilitations PGN (professionnel gaz naturel) et PGP (professionnel gaz propane).
Comment devenir plombier : les étapes clés
Devenir plombier chauffagiste ne s’improvise pas. Une fois votre diplôme en poche, vous devez structurer votre projet. Voici les étapes clés pour vous lancer sereinement.
Choisir son mode d’exercice de la plomberie
Avant de vous lancer dans la plomberie, posez-vous une question essentielle : comment souhaitez-vous exercer ?
- Salarié : vous travaillez dans une entreprise de plomberie ou du BTP, avec un salaire fixe et une sécurité de l’emploi. C’est idéal pour acquérir de l’expérience avant de vous lancer.
- Plombier indépendant : vous créez votre propre activité, fixez vos tarifs et choisissez vos chantiers. Plus de liberté, mais aussi plus de responsabilités.
- Sous-traitant : vous intervenez pour le compte d’entreprises principales (promoteurs, constructeurs, etc.) en tant qu’artisan autonome. Ce modèle combine l’indépendance et un flux de missions régulier.
Faire une étude de marché et un business plan
Si vous choisissez de devenir plombier indépendant, vous devez faire une étude de marché. Elle vous permettra d’identifier les opportunités de travail dans votre secteur, vos concurrents et vos clients cibles.
Pour cela, analysez :
- Les prestations les plus demandées (débouchage, rénovation de salle de bains, dépannage d’urgence…) dans votre secteur.
- Les plombiers concurrents présents dans votre secteur et les tarifs pratiqués.
- La clientèle potentielle : particuliers, entreprises, organismes de logements sociaux, etc.
Après l’étude de votre marché, réalisez un business plan solide. Véritable feuille de route de votre projet, ce document est essentiel pour vérifier le potentiel économique de votre future entreprise de plomberie et convaincre d’éventuels investisseurs.
Fixer le tarif de ses prestations
Pour optimiser votre chiffre d’affaires, vos tarifs doivent être à la fois rentables et compétitifs. Pour évaluer vos prix, basez-vous sur :
- Le coût horaire moyen dans votre région.
- Vos charges fixes et variables (véhicule, matériel, assurance…).
- Votre statut juridique : un plombier auto-entrepreneur paie moins de cotisations sociales qu’un plombier en SARL par exemple.
- Le type d’intervention : par exemple, la pose d’un évier pourra être facturée au forfait, alors qu’un dépannage sera facturé à l’heure.
En 2025, le tarif horaire moyen d’un plombier varie entre 45 et 70 euros de l’heure hors taxe. Il peut grimper en cas d’urgence ou d’intervention le week-end.
Évaluer son budget et trouver des financements
Pour démarrer votre activité et assurer chaque intervention dans de bonnes conditions, vous allez devoir investir. En moyenne, le budget pour ouvrir une entreprise de plomberie est compris entre 30 000 et 50 000 euros.
- Fourgonnette : environ 15 000 euros pour un véhicule d’occasion, beaucoup plus pour un véhicule neuf.
- Matériel professionnel et fournitures : entre 10 000 et 15 000 euros.
- Assurances obligatoires pour les plombiers : 1 500 euros par an en moyenne, incluant la responsabilité civile et la garantie décennale.
- Formations initiales pour exercer le métier : entre 1 500 et 4 000 euros.
- Communication marketing pour faire connaître votre entreprise de plomberie : environ 3 000 €.
Heureusement, plusieurs solutions existent pour financer votre projet :
- Aides à la création d’entreprise : Acre, Arce, etc.
- Prêt d’honneur via des réseaux comme Initiative France ou France Active.
- Crédit bancaire (un apport personnel de 20 à 30 % est souvent exigé).
- CPF pour les frais de formation.
- Subventions ou prêts avantageux via la chambre de métiers et de l’artisanat.
Choisir le statut juridique de son entreprise de plomberie
Avant d’ouvrir une entreprise dans le bâtiment ou dans tout autre secteur, vous devez choisir la forme juridique de votre entreprise. Plusieurs options s’offrent à vous :
Devenir plombier auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : la micro-entreprise est l’option idéale pour débuter. Simple à créer et à gérer, ses cotisations sociales sont relativement basses (21,2 % du CA) et vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt. Par contre, son plafond de chiffre d’affaires est limité à 77 700 €, vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles et votre protection sociale n’est pas optimale.
Créer une entreprise individuelle : alternative au régime de la micro-entreprise, elle n’impose ni de capital social ni de rédaction des statuts et permet d’opter pour l’IS (impôt sur les sociétés). Par contre, ses charges sociales sont plus élevées qu’en micro.
Opter pour une société unipersonnelle avec l’EURL ou la SASU : l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) permet de distinguer le patrimoine personnel du patrimoine professionnel, mais impose un fonctionnement rigide et un statut travailleur non salarié (TNS) peu protecteur. La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle), quant à elle, offre une plus grande souplesse de fonctionnement et un régime social plus protecteur (assimilé salarié), mais avec des charges sociales plus élevées.
La SAS ou la SARL pour s’associer avec d’autres plombiers : la SARL (société à responsabilité limitée) est une forme stable, encadrée par la loi, idéale pour les artisans. La SAS (société par actions simplifiée) offre quant à elle davantage de liberté dans la rédaction des statuts et est souvent privilégiée pour des projets à la croissance rapide. Les deux formes juridiques s’accompagnent toutefois de cotisations sociales élevées.
Immatriculer son entreprise via le guichet unique
Toutes les formalités des entreprises (immatriculation, modification, cessation, etc.) s’effectuent via le guichet unique de l’INPI. La démarche est rapide. En quelques clics la création de votre entreprise est enregistrée et transférée à la chambre de métiers et de l’artisanat.
Si vous optez pour une société, plusieurs démarches sont à réaliser au préalable :
- Rédaction des statuts de la société.
- Dépôt de son capital social sur un compte bancaire professionnel.
- Publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
Dans les deux cas, une fois votre déclaration validée, vous recevrez un numéro SIRET. Véritable carte d’identité de votre entreprise, il vous permet d’exercer légalement.
Souscrire les assurances indispensables à l’activité de plombier indépendant
Dernière étape avant de lancer votre activité : la souscription aux assurances obligatoires.
- L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) : couvre les dommages corporels, matériels ou immatériels que vous pourriez causer à un client ou un tiers lors d’une intervention ou sur un chantier.
- L’assurance décennale : offre une couverture pendant une période de 10 ans après la fin des travaux de construction en cas de dysfonctionnement des équipements.
- L’assurance véhicule professionnel : vous couvre en cas d’accident, de vol ou de dommages liés à votre activité.
Facultative, mais fortement recommandée : l’assurance protection juridique. Elle prend en charge les frais d’avocat, d’expertise ou de procédure en cas de litiges professionnels (impayés clients, conflits avec des fournisseurs ou des concurrents, désaccords contractuels, etc.).
Salaire et CA moyens d’un plombier chauffagiste
Bien que le métier de plombier soit géré par la Convention collective nationale des employés-techniciens et agents de maîtrise du bâtiment, ses revenus peuvent varier en fonction de l’entreprise qui l’emploie, sa spécialisation et son expérience.
En France, un plombier débutant salarié gagne en moyenne un peu plus qu’un SMIC, soit environ 1 800 € brut par mois. Le salaire d’un plombier expérimenté varie entre 2 500 € et 3 500 € brut/mois selon les compétences et la région.
Pour un plombier indépendant, le chiffre d’affaires moyen tourne autour de 50 000 à 80 000 € HT/an, mais certains professionnels dépassent les 100 000 €, surtout s’ils sont spécialisés (énergies renouvelables, dépannage d’urgence, rénovation haut de gamme, etc.).
Nos conseils pour se lancer à son compte et trouver son premier chantier
En règle générale, les plombiers chauffagistes n’ont pas de difficulté à trouver des clients. Mais se lancer n’est pas toujours chose aisée. Voici quelques conseils pour décrocher rapidement vos premiers contrats :
- Soignez votre visibilité en ligne : créez un site vitrine professionnel, ouvrez une fiche Google Business Profile et soyez présent sur les réseaux (Facebook, Instagram, LinkedIn).
- Inscrivez-vous sur les plateformes spécialisées telles que Travaux.com, MesDépanneurs.fr ou ArtiBox.
- Créez un réseau local : nouez des partenariats avec des agences immobilières, des syndics, ou encore des électriciens. Activez le bouche-à-oreille, distribuez des flyers dans les commerces et soyez présent dans les salons professionnels.
- Proposez des contrats d’entretien pour fidéliser vos clients et sécuriser votre activité.
Se lancer dans une activité d’artisan plombier offre de belles perspectives, à condition de bien préparer son projet. De la formation à la création d’entreprise, chaque étape compte. Pour devenir plombier indépendant, les experts-comptables Keobiz peuvent vous accompagner dans toutes vos démarches administratives et vous aider à gérer votre entreprise au quotidien. Pensez-y !
FAQ :
Quel est le salaire d’un plombier en formation ?
Un plombier en contrat d’apprentissage perçoit un salaire progressif, en fonction de son âge et l’année de formation. En 2025, un apprenti majeur peut gagner entre 900 € et 1 200 € brut par mois. Ce revenu augmente en deuxième et troisième année.
Quelle formation pour être plombier chauffagiste à son compte ?
Pour devenir plombier à votre compte, vous devez disposer d’un diplôme reconnu (CAP, Bac pro, etc.) ou d’une expérience de 3 ans dans le métier. Pour apprendre à gérer votre entreprise, il existe des formations à la gestion d’entreprise. Renseignez-vous auprès de votre chambre de métiers et de l’artisanat.
Est-il possible de devenir plombier sans diplôme ?
Oui, il est possible de devenir plombier sans diplôme, notamment dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Néanmoins, une formation reste obligatoire pour exercer. Des cursus accélérés existent, en 1 an au lieu de 2. Ces formations sont souvent éligibles au CPF ou financées par France Travail.