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Comprendre la TVA dans le secteur de la restauration

Dans le secteur de la restauration, la TVA est un élément clé de la gestion financière et comptable des établissements. Cet article vous propose de faire un tour d’horizon des principaux taux de TVA applicables en France, ainsi que des obligations qui en découlent pour les restaurateurs.

Les différents taux de TVA applicables en restauration

En France, plusieurs taux de TVA s’appliquent aux prestations de restauration selon la nature des produits et services proposés.

Taux normal de TVA

Le taux normal de TVA est fixé à 20% et concerne généralement les ventes de boissons alcoolisées consommées sur place et à emporter, ainsi que les ventes de produits alimentaires non destinés à être consommés immédiatement (par exemple, les plats cuisinés à réchauffer).

Taux réduits de TVA

Il existe deux types de taux réduits de TVA applicables en restauration :

  • Le taux réduit intermédiaire, fixé à 10%, qui s’applique aux prestations de restauration sur place ou à emporter, hors boissons alcoolisées, ainsi qu’à la vente de produits alimentaires spécifiquement destinés à être consommés immédiatement (par exemple, les sandwichs préparés).

  • Le taux réduit de 5,5%, qui concerne uniquement les ventes de produits alimentaires à emporter ou en livraison, tels que les plats préparés à consommer froids ou réchauffés.

Ces taux réduits ont été mis en place pour favoriser la consommation de produits alimentaires et de boissons non alcoolisées, et pour soutenir les restaurateurs.

La gestion de la TVA dans la restauration

Pour assurer une bonne gestion de la TVA dans leur établissement, les restaurateurs doivent respecter certaines obligations comptables et fiscales.

Facturation dans le secteur de la restauration

La facturation est un élément essentiel de la gestion de la TVA. En effet, elle permet de justifier les montants de TVA collectée auprès des clients et déductible sur les achats professionnels.

Les factures émises par les restaurateurs doivent donc mentionner :

  • Le nom et l’adresse de l’établissement,

  • Le numéro d’identification à la TVA du fournisseur,

  • La date de la prestation,

  • La désignation des produits et services proposés, avec leur quantité et leur prix unitaire hors taxe,

  • Les taux de TVA applicables et les montants correspondants,

  • Le montant total hors taxe, ainsi que le montant total toutes taxes comprises.

Contrôles fiscaux

Dans le cadre de contrôles fiscaux, les agents de l’administration peuvent vérifier la conformité des factures émises par les restaurateurs, ainsi que la régularité des opérations liées à la TVA (collecte, déduction, déclaration).

Mention obligatoire sur les factures

En plus des informations précédemment évoquées, les restaurateurs doivent indiquer sur leurs factures la mention “TVA due par le preneur” lorsque leur client est redevable de la TVA intracommunautaire. Cette situation concerne les ventes de marchandises expédiées ou transportées à destination d’un autre pays membre de l’Union européenne.

La TVA intracommunautaire permet aux entreprises établies dans différents pays membres de l’Union européenne de bénéficier d’un régime simplifié pour leurs opérations commerciales. En effet, elles peuvent acquitter la TVA dans leur propre pays, au lieu du pays de destination des marchandises.

Il est important pour les restaurateurs concernés de s’assurer de respecter les obligations déclaratives et comptables liées à ce régime particulier. Cela implique de mentionner sur les factures la TVA due par le preneur lorsqu’elle est applicable.

La mention “TVA due par le preneur” sur les factures est essentielle pour permettre notamment aux clients de récupérer la TVA intracommunautaire dans leur déclaration fiscale.

Les obligations comptables liées à la TVA restauration

Pour assurer une gestion optimale de la TVA, les restaurateurs doivent maintenir une comptabilité précise, conforme aux exigences légales.

Cela implique notamment :

  • La préservation de tous les documents justificatifs des transactions assujetties à la TVA, tels que les factures d’achat et de vente, les contrats, les bons de commande… Ces documents seront nécessaires en cas de contrôle fiscal et permettent de justifier la collecte et la déduction de la TVA.

  • La création d’un livre de comptes dédié au suivi des opérations liées à la TVA. Ce registre comptable doit répertorier toutes les informations concernant la TVA collectée sur les ventes ainsi que celle déductible sur les achats, en distinguant les différents taux applicables.

  • De procéder régulièrement à des vérifications internes pour s’assurer de la conformité des opérations soumises à TVA. Il convient de vérifier minutieusement la juste application des taux de TVA sur les produits et services vendus, ainsi que la précision des paiements collectés et des déductions effectuées.

  • De respecter les obligations déclaratives liées à la TVA. Les restaurateurs doivent déclarer et payer la TVA auprès du service des impôts dont ils dépendent. La périodicité de cette démarche varie en fonction du chiffre d’affaires réalisé : les petites entreprises effectuent des déclarations annuelles, tandis que les entreprises de plus grande envergure soumettent des déclarations mensuelles ou trimestrielles.

Une gestion optimale de la TVA dans le domaine de la restauration repose sur une comptabilité méticuleuse et précise, ainsi que sur le respect scrupuleux des obligations déclaratives. Il est essentiel de conserver tous les documents justificatifs, de tenir un livre de comptes spécifique et de procéder à des vérifications régulières pour garantir la conformité des opérations soumises à TVA. Les restaurateurs doivent également se tenir informés des évolutions législatives et réglementaires afin de rester en conformité avec la législation en vigueur.

Les modalités de déclaration de la TVA restauration

Les restaurateurs doivent déclarer et payer la TVA auprès du service des impôts dont ils dépendent.

La fréquence de cette déclaration varie selon le chiffre d’affaires réalisé :

  • Pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 82 800 € pour les ventes de marchandises ou 33 200 € pour les prestations de services :

  • Pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 82 800 € pour les ventes de marchandises ou 33 200 € pour les prestations de services :

En somme, la gestion de la TVA dans la restauration nécessite une bonne connaissance des différents taux applicables, ainsi que des obligations comptables et fiscales qui en découlent. Les restaurateurs doivent donc veiller à se tenir informés des évolutions législatives et réglementaires en matière de fiscalité pour assurer la conformité de leur établissement. Ces professionnels ont tout intérêt à passer par un expert-comptable de la restauration.

Comment se calcule la TVA restauration ?

La TVA dans le secteur de la restauration est calculée en fonction des taux de TVA applicables sur les différents produits et services vendus. Cela permet de déterminer le montant de la TVA collectée sur les ventes et la TVA déductible sur les achats.

Pour calculer la TVA collectée, il convient de multiplier le montant des ventes réalisées par le taux de TVA correspondant. Par exemple, si vous vendez un plat préparé à réchauffer à 10 euros avec un taux de TVA réduit de 10%, le montant de la TVA collectée sera de 1 euro.

Quant à la TVA déductible, elle est calculée sur les achats professionnels effectués dans le cadre de l’activité de restauration. Le montant de la TVA déductible représente la TVA payée sur ces achats et peut être déduit de la TVA collectée. Par exemple, si vous achetez des produits alimentaires pour un montant total de 100 euros avec un taux de TVA réduit de 5,5%, le montant de la TVA déductible sera de 5,50 euros.

Après avoir calculé la TVA collectée et la TVA déductible, il suffit de soustraire le montant de la TVA déductible du montant de la TVA collectée pour obtenir le montant de la TVA à payer.

Il est important de noter que la TVA doit être déclarée et payée aux services des impôts selon la fréquence de déclaration (mensuelle, trimestrielle ou annuelle) en fonction du chiffre d’affaires réalisé.

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