Pour ouvrir un garage, vous devez justifier d’un diplôme ou d’une formation en tant que mécanicien, ou d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans.
À défaut, il est possible d’embaucher un salarié diplômé ou ayant l’expérience nécessaire. Vous êtes alors limité au rôle de gestionnaire.
De nombreuses réglementations s’appliquent aux garagistes : respect des normes environnementales, autorisations administratives, obligation de résultat, ou encore remise d’un ordre de réparation sur demande du client.
Vous pouvez ouvrir un garage auto en toute indépendance, en franchise (type Norauto) ou en concession.
L’étude de marché vous permet d’analyser la demande locale, la concurrence et les tendances du secteur.
Le business plan est incontournable pour chercher des financements. Il comprend une synthèse de l’étude de marché, une présentation du projet et un prévisionnel financier sur 3 ans.
Préférez une structure juridique solide pour ouvrir votre garage, comme une société commerciale pour renforcer votre crédibilité et bénéficier d’une meilleure protection en cas de litige.
Le budget à prévoir oscille entre 100 000 et 400 000 € en fonction de la taille du projet.
L’activité liée à l’entretien et à la réparation des véhicules enregistre une progression notable depuis plusieurs années : le marché devrait peser près de 40 milliards d’euros en 2030 contre 38,6 milliards en 2022. Dans un contexte d’augmentation (et de vieillissement) du parc automobile, et compte tenu de la prédominance de technologies qui requièrent des compétences spécialisées, l’ouverture d’un garage représente une opportunité majeure pour celui qui ambitionne de créer une entreprise dans ce secteur. Vous vous demandez comment ouvrir un garage automobile ? Keobiz vous explique toutes les étapes à suivre pour lancer votre activité dans le respect du cadre réglementaire.
Créer un garage automobile, ça veut dire quoi ?
Le terme « garage » est communément employé pour désigner un atelier de mécanique automobile. Plus précisément : une entreprise chargée de l’entretien courant et de la réparation de véhicules motorisés.
Au sein de cet atelier, le garagiste effectue des contrôles, des vérifications et des travaux de maintenance sur les parties mécaniques et électroniques, mais aussi sur la carrosserie. Il peut également s’occuper des réparations de grande ampleur et effectuer des dépannages, proposer à la vente du carburant, des accessoires et des lubrifiants, ou encore vendre des véhicules neufs ou d’occasion.
Un garage traditionnel n’a pas le droit de réaliser des contrôles techniques automobiles. Comme le prévoit l’article R323-8 du Code de la route, « un réseau de contrôle ne peut exercer aucune autre activité que celle de contrôle technique ». En revanche, il peut effectuer un pré-contrôle.
L’activité de gestion d’un garage automobile est considérée comme artisanale si l’entreprise compte moins de 11 salariés, et comme commerciale au-delà de ce seuil d’effectif, ou si l’activité intègre l’achat et la revente de véhicules.
Le marché du commerce et de la réparation automobile comprend :
- 14 400 mécaniciens réparateurs automobiles (MRA), dont 6 070 indépendants et 8 330 sous enseigne.
- 5 600 entreprises de dépannage/remorquage.
- 5 000 concessionnaires et 10 000 réparateurs agréés (agents de marques).
- 4 000 carrossiers indépendants spécialisés.
- 1 250 centres autos, 870 spécialistes de la réparation rapide et 2 740 pneumaticiens – la plupart organisés en réseaux de franchise.
Les activités les plus courantes au sein d’un garage comprennent la réparation des parties mécaniques ou électriques, la carrosserie/tôlerie/peinture, l’entretien courant (lavage, vidange, remplacement des pneumatiques et du pare-brise), le dépannage et le remorquage, la prise en charge des véhicules robotisés. À cela, certains garages ajoutent la vente de carburant, de lubrifiants et d’accessoires automobiles (sachant que l’exploitant ne peut représenter qu’une seule marque), ou la vente de véhicules neufs ou d’occasion.
Qui peut ouvrir un garage auto ?
Pour avoir le droit d’ouvrir un garage, il faut être en capacité de créer une entreprise. À savoir : être majeur ou mineur émancipé âgé d’au moins 16 ans, et ne pas faire l’objet d’une interdiction de gérer une société.
Ce n’est pas tout : il existe, pour l’activité de réparation mécanique et d’entretien des véhicules, une obligation de formation prévue par la loi du 5 juillet 1996 relative au développement du commerce et de l’artisanat, et par son décret d’application du 2 avril 1998. Pour être qualifié, le porteur de projet doit être titulaire d’un CAP, d’un BEP, d’un BTS, d’un bac pro ou de tout autre titre homologué de niveau égal ou supérieur, dans le domaine de la mécanique automobile ou de l’entretien.
À défaut, il faut justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans acquise en qualité de travailleur indépendant ou de salarié dans le même domaine.
Pour ouvrir votre propre garage sans formation, vous avez aussi la possibilité d’embaucher un mécanicien diplômé. Dans ce cas de figure, vous ne pouvez être que gestionnaire de l’établissement, sans avoir le droit d’intervenir sur les véhicules.
Quelles étapes pour ouvrir un garage ?
Comme pour tout projet d’entreprise, l’ouverture d’un garage automobile suppose de suivre un certain nombre d’étapes essentielles. Parmi les plus importantes : la réalisation d’une étude de marché, la rédaction d’un business plan (pour évaluer le montant de l’investissement et de l’apport nécessaire, les coûts à prévoir, ainsi que la rentabilité potentielle) et l’immatriculation de l’activité. L’entrepreneur garagiste doit aussi sélectionner avec soin l’emplacement de son local, définir sa liste de prestations, choisir ses fournisseurs et respecter une réglementation stricte (dont l’obligation de justifier d’un diplôme pour exercer le métier). Au besoin, il peut confier la comptabilité de son garage auto à un expert-comptable. Au sujet des étapes de la création d’entreprise, voir aussi :
- Ouvrir un commerce ambulant rentable.
- Le budget pour créer son institut de beauté.
- Ouvrir un hôtel.
- Devenir vigneron.
- Lancer un camping.
- Ouvrir un gîte.
Voici comment se lancer étape par étape.
La définition du concept
Vous avez un projet de création d’un garage auto ? Avant tout, il s’agit de définir clairement quel type d’établissement vous souhaitez ouvrir. Cela suppose de définir votre concept, de lister vos services et de déterminer votre positionnement commercial (idéalement en analysant les offres de vos concurrents sur le même secteur), y compris sur le plan tarifaire.
Pour ce faire, voici la marche à suivre en 3 points :
- Dressez une liste des différents services que vous souhaitez proposer à vos clients : réparation, révision, nettoyage, carrosserie, vente de pièces détachées, vente de véhicules neufs ou d’occasion.
- Déterminez les prix de ces services en tenant compte du temps à prévoir pour chaque prestation et des ressources à mobiliser.
- Fixez les prix des pièces de rechange à la revente, en prenant pour base le prix d’achat et la marge que vous désirez réaliser.
Votre garage peut également proposer la prise en charge des démarches relatives à la carte grise du véhicule. Il doit pour cela être habilité par le ministère de l’Intérieur.
L’étude de marché
À ce stade, il s’agit d’évaluer la viabilité de votre projet d’ouverture de garage. L’étude de marché est en effet incontournable parce qu’elle permet d’examiner de près :
- Les tendances du secteur de la réparation et de l’entretien des autos.
- L’état de la demande locale : les besoins et les attentes des clients dans la zone, en fonction du parc automobile et de l’âge moyen des véhicules.
- Les concurrents sur le même marché, leurs offres et tarifs, leur notoriété, ainsi que leurs stratégies de développement.
- Les opportunités et les contraintes à prendre en compte.
- Les partenaires sur lesquels vous pouvez compter pour acheter les pièces détachées, les équipements et le matériel.
Autant d’informations qui vont guider vos choix stratégiques à tous les niveaux, ainsi que la définition de votre offre commerciale.
Le business plan
Suite logique de l’étude de marché, le business plan est en quelque sorte la carte d’identité financière de votre projet de création de garage. Ce document vous servira d’argumentaire au moment de chercher des financements auprès des banques, des investisseurs privés ou des organismes publics. Il doit contenir :
- Une version synthétique de l’étude de marché.
- Une présentation de votre projet et de votre équipe.
- La trésorerie nécessaire pour démarrer l’activité, en fonction des coûts initiaux, des charges courantes et des recettes potentielles (jusqu’à ce que le garage devienne rentable).
- Le prévisionnel financier sur 3 ans.
- La stratégie marketing envisagée pour vous faire connaître et attirer des clients.
Les investissements nécessaires doivent intégrer les éléments corporels (matières premières, marchandises, matériel, outillage, véhicules) et incorporels (bail commercial, brevets et licences, autorisations et autres). Ils doivent aussi tenir compte des salaires du personnel, des charges courantes et des interventions de prestataires externes. Le budget pour la création d’un garage auto peut ainsi osciller entre 100 000 et 400 000 €, avec des variations importantes en fonction des différentes composantes du projet.
Si vous envisagez de demander un prêt professionnel, vous devez prévoir un apport personnel pouvant atteindre 30 % du montant total souhaité.
Le choix du type de commerce
Une question essentielle à vous poser concerne le type de garage que vous ambitionnez d’ouvrir : il peut être indépendant, franchisé ou prendre la forme d’une concession. Explorons ensemble ces différentes options.
- Ouvrir un garage indépendant vous octroie une liberté totale quant à la gestion de votre commerce et aux choix stratégiques. C’est aussi une manière d’échapper aux contraintes financières liées aux redevances à verser aux réseaux franchisés. En contrepartie, vous devez investir pour développer votre enseigne et la faire connaître.
- Ouvrir un garage en franchise consiste à mettre votre commerce sous la bannière d’une marque installée et connue. Vous bénéficiez de sa notoriété et donc d’une visibilité immédiate qui simplifie l’acquisition de vos premiers clients. Néanmoins, chaque franchisé doit payer un droit d’entrée plus ou moins élevé, puis verser des redevances calculées sur le montant du chiffre d’affaires réalisé.
Parmi les franchises de réparation et d’entretien auto les plus populaires figurent Norauto, Midas et Speedy.
- Ouvrir une concession permet d’avoir l’exclusivité sur une marque spécifique dont vous distribuez les véhicules, les services et les produits. Vous profitez ainsi d’un partenariat avec un constructeur automobile réputé. Mais ce lien confère aussi des responsabilités : vous devez respecter les décisions stratégiques de la marque et remplir des objectifs commerciaux. De plus, les investissements de départ sont souvent élevés.
Le choix de l’emplacement
L’emplacement de votre futur garage est hautement stratégique. D’une part, il convient d’opter pour une situation géographique pertinente : dans un secteur à fort trafic, proche d’axes routiers fréquentés, ou au sein d’une zone d’activité en périphérie d’une grande ville. Il doit aussi y avoir suffisamment de place pour stationner les véhicules en réparation et pour accueillir les clients.
D’autre part, il faut tenir compte des équipements et du matériel nécessaires. Pour exercer votre profession, vous aurez besoin de ponts élévateurs, de compresseurs d’air et d’outils pneumatiques, d’un banc de diagnostic électronique pour identifier les pannes, d’une balance pour équilibrer les roues, mais aussi d’équipements de sécurité. Si le local envisagé héberge une activité complètement différente, vous devrez le transformer de fond en comble afin de proposer des services automobiles – avec un coût important à la clé. Autrement dit, mieux vaut se focaliser sur un ancien garage ou opter pour un local qui nécessitera un minimum de transformations.
Quant à savoir s’il vaut mieux acheter ou louer son local, tout dépend de vos moyens financiers au lancement de votre projet et de vos objectifs à moyen et long terme. À défaut, la location avec option d’achat constitue une alternative intéressante.
Le choix de la structure juridique
Un garage auto peut être créé sous diverses formes sociales. Alors, quel statut juridique est le mieux adapté à vos besoins ? Voici quelques éléments de réponse pour orienter votre choix.
- L’entreprise individuelle vous permet d’ouvrir un garage en nom propre, sans créer de personnalité juridique distincte de votre identité d’entrepreneur. Vous bénéficiez de formalités et d’obligations allégées, encore plus dans le cas de la micro-entreprise (avec néanmoins des plafonds à respecter – 77 700 € pour les activités de service et 188 700 € pour la vente – et l’impossibilité de déduire vos frais professionnels). En contrepartie, ce type de structure manque de crédibilité (notamment aux yeux des investisseurs) et donne peu d’opportunités de développement.
- La SAS et la SARL sont les formes les plus courantes pour ouvrir un garage avec des associés. Dans les deux cas, les associés bénéficient d’une responsabilité limitée au montant de leur apport au capital. La SARL se distingue par son cadre juridique plus strict, mais aussi plus sécurisant, tandis que la SAS offre une plus grande flexibilité dans l’organisation interne et les modalités de fonctionnement – celles-ci étant précisées dans les statuts.
- La SASU et l’EURL sont les versions unipersonnelles de la SAS et de la SARL : elles en partagent les avantages, tout en donnant l’occasion de gérer seul la société.
Le choix du statut juridique a une incidence sur le régime fiscal de l’entreprise et sur le régime social du dirigeant, avec des conséquences majeures pour le fonctionnement futur de votre garage. Notre recommandation ? Faites-vous accompagner par un professionnel aguerri qui saura vous présenter les avantages et les inconvénients de chaque forme juridique. Par exemple l’un des experts-comptables du cabinet Keobiz.
La création de l’entreprise
Quelle que soit la forme choisie pour créer votre entreprise, les formalités passent par le guichet unique de l’INPI et se déroulent exclusivement en ligne. Cette démarche vous permet d’obtenir un Kbis et un numéro SIRET.
Dans le cas d’une société, plusieurs formalités doivent être accomplies en amont de la procédure d’enregistrement :
- La domiciliation de la société.
- La nomination du dirigeant.
- L’adoption des statuts.
- La publication d’un avis de création dans un support habilité à recevoir des annonces légales.
- Le dépôt du capital social sur un compte dédié.
- La déclaration des bénéficiaires effectifs.
- L’acquisition des registres obligatoires liés à la comptabilité et à la gestion du personnel.
Quelles sont les démarches administratives à accomplir ?
L’obtention d’une autorisation pour ouvrir un garage automobile s’avère indispensable dans divers cas de figure. En effet, un garage pouvant être considéré comme une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) et présenter des risques vis-à-vis de l’environnement, de la santé ou de la sécurité publique, il faut prévoir de déposer des déclarations ou de demander des autorisations.
Quelles sont les activités concernées ?
- La réparation et l’entretien de véhicules et engins à moteur (déclaration et demande d’autorisation).
- La fourniture et la pose de vernis ou de peinture (déclaration et demande d’autorisation).
- Le travail mécanique des métaux et alliages (déclaration et demande d’autorisation en fonction de la puissance des machines, puis enregistrement des installations).
- L’utilisation de fluides réfrigérants (obtention d’une attestation de capacité).
- Le remorquage et le dépannage de véhicules sur les routes (obtention d’un agrément des pouvoirs publics).
- Le stockage et la récupération de déchets de métaux ou de véhicules hors d’usage (demande d’autorisation si la surface de l’atelier est supérieure à 50 m2).
- L’utilisation de matières abrasives (déclaration si la puissance des machines fixes est supérieure à 20 kW, sinon demande d’autorisation).
Par ailleurs, lorsque l’entreprise relève de la législation des ICPE, une déclaration doit être faite à la préfecture lors de la création ou de la modification de l’installation.
Quelle est la réglementation à respecter au sein d’un garage automobile ?
Il existe plusieurs réglementations propres à l’activité de réparation automobile, que vous devez connaître et appliquer pour la gestion courante de votre garage automobile.
L’obligation de résultat
Votre garage est soumis à une obligation de résultat, et non pas seulement de moyens. Cela signifie que vous devez garantir le bon fonctionnement du véhicule du client à la suite d’une intervention ou d’une réparation. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez en être tenu responsable.
En tant que gérant d’un garage, vous avez aussi un devoir de conseil : vous devez informer vos clients sur les réparations nécessaires et sur les raisons qui les rendent indispensables, et leur donner le choix des interventions à réaliser ou des pièces à utiliser.
L’obligation d’affichage
Les prix doivent être affichés toutes taxes comprises (TTC) à l’entrée de votre garage, dans le local prévu pour recevoir la clientèle, et à l’extérieur dans un endroit visible. Lorsqu’il s’agit de taux horaires, vous devez en préciser le mode de calcul (par exemple : en fonction du temps passé).
Par ailleurs, vous devez afficher visiblement les indications suivantes :
- L’interdiction de fumer et de vapoter.
- La méthode pour se laver correctement les mains (si vous embauchez du personnel).
- Les gestes et postures à adopter en cas de port de charges lourdes.
- Les données concernant les pièces issues de l’économie circulaire (PIEC).
L’ordre de réparation
Avant d’intervenir sur un véhicule amené par un client, vous êtes dans l’obligation de lui remettre un ordre de réparation lorsqu’il en fait la demande. Ce document comprend plusieurs informations :
- Les symptômes constatés.
- L’état du véhicule.
- Une estimation tarifaire.
- Le nom et l’adresse du garage.
- L’identité du client.
- La date de prise en charge du véhicule.
- Le délai d’immobilisation.
- Le type de véhicule et son kilométrage.
- La nature des opérations à effectuer.
Si des actions supplémentaires sont nécessaires pendant l’intervention sur le véhicule, vous devez z.
À défaut, le client peut aussi demander un devis. Celui-ci est préférable si les réparations à réaliser sont importantes.
Les pièces d’occasion
Lors d’une réparation de véhicule, les garagistes ont l’obligation de proposer à leurs clients des pièces d’occasion (issues de l’économie circulaire) depuis le 1er janvier 2017. Cela concerne les pièces de carrosserie amovibles, les pièces de garnissage intérieur et de sellerie, les vitrages non collés, les optiques et certaines pièces mécaniques ou électroniques.
La facturation
Pour toute prestation d’un montant supérieur à 25 € TTC, vous êtes tenu de remettre au client une facture ou une note. En deçà de cette somme, ce n’est une obligation que si le client le demande expressément.
La facture/note doit être établie en deux exemplaires et mentionner :
- Le nom et les coordonnées de votre établissement.
- L’identité et l’adresse du client.
- La date d’émission du document.
- La date et le lieu de réalisation de la prestation.
- Le numéro de plaque du véhicule.
- Le kilométrage du véhicule.
- Le décompte de chaque prestation.
- La provenance des pièces neuves.
- Le montant à payer hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC).
Les normes relatives aux ERP
Les établissements recevant du public (ERP) doivent respecter deux normes spécifiques. La première a trait à la sécurité incendie : vous devez prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des clients et du personnel. Cela passe par l’installation d’appareils de détection et la mise à disposition d’extincteurs. Il faut aussi prévoir une issue de secours conforme et faciliter l’intervention des pompiers.
La seconde norme se réfère à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Vous devez vous assurer que ces personnes puissent accéder aisément à votre garage en mettant en place une rampe dédiée, en veillant à ce que les portes soient assez larges, et en prévoyant des équipements adaptés.
FAQ :
Quel budget pour ouvrir un garage auto ?
Si vous envisagez d’ouvrir un garage et de proposer des services de réparation ou d’entretien des véhicules, il vous faut prévoir une mise de départ comprise entre 100 000 et 400 000 €. Bien entendu, il s’agit d’un budget moyen susceptible de varier grandement en fonction de la taille de l’établissement, du nombre de salariés que vous voulez embaucher, des services que vous ambitionnez de proposer, et des perspectives de développement à moyen terme. Tout dépend aussi du type de commerce envisagé : comptez entre 50 000 et 100 000 € pour un petit garage, jusqu’à 400 000 € pour un garage complet, et à partir de 200 000 € pour une franchise.
Peut-on ouvrir un garage automobile chez soi ?
Vous vous demandez s’il est possible d’ouvrir un garage à domicile, par exemple dans votre garage ou sur votre terrain ? Dans les faits, les contraintes environnementales rendent un tel projet quasiment impossible. Il faut, en effet, que votre garage respecte les normes relatives à la pollution et à la gestion des déchets afin d’obtenir les autorisations indispensables – que les autorités compétentes ont peu de chances de vous délivrer si l’établissement constitue aussi votre résidence principale.
Est-ce rentable d’ouvrir un garage auto ?
Le rendement d’un garage auto dépend des services (et des produits) vendus, du montant des charges et de la marge que vous parvenez à dégager. Un suivi financier rigoureux est donc indispensable. Notez qu’un garage de taille moyenne, à condition d’être bien géré, peut générer entre 150 000 et 500 000 € de chiffre d’affaires annuel, et que la marge nette tourne autour de 10 à 15 %. Par ailleurs, les garages franchisés sont généralement rentables plus vite en raison de la popularité de la marque, et malgré un coût de départ plus élevé dû au droit d’entrée à verser.