Les auxiliaires de puériculture sont des professionnelles de santé qui se consacrent au bien-être et aux soins des bébés et jeunes enfants dans leur vie quotidienne.
Pour devenir auxiliaire de puériculture, vous devez obligatoirement décrocher le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP).
Une fois diplômée, vous pouvez travailler en milieu hospitalier, en crèche, en maternité ou encore en institut médico-psychologique.
Vous pouvez également exercer à votre compte et créer une entreprise d’auxiliaire de puériculture.
Parmi les démarches de création d’entreprise, le choix du statut juridique est essentiel. Idéalement, l’accompagnement d’un expert-comptable est recommandé.
Selon les prestations proposées et la bonne gestion de son activité, une auxiliaire de puériculture freelance peut gagner plus qu’une auxiliaire salariée.
Vous rêvez de travailler avec de jeunes enfants, veiller sur leur bien-être, accompagner les enfants en situation de handicap et leur entourage dans leur vie quotidienne, soutenir la parentalité, etc. Le métier d’auxiliaire de puériculture (AP) est extrêmement diversifié. Mais pour pouvoir exercer, l’AP doit acquérir plusieurs blocs de compétences et obtenir le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP) délivré par un institut de formation IFAP. Une fois diplômée, l’auxiliaire de puériculture peut ensuite poser sa candidature auprès d’un employeur (établissement médical, PMI, crèche…) ou travailler à son compte, en toute autonomie. Comment devenir auxiliaire de puériculture ? Keobiz vous explique la marche à suivre pour transformer votre projet en réalité !
Métier d’auxiliaire de puériculture : définition et missions
L’auxiliaire de puériculture est une professionnelle de la petite enfance. Elle ou il travaille avec des enfants, de la naissance jusqu’à 6 ans. Aux côtés des infirmières et des puéricultrices, l’AP réalise des soins adaptés et des activités d’éveil visant au bien-être, à l’autonomie et au bon développement de l’enfant. Ses missions varient selon la structure où elle exerce. Les principales sont :
- Apporter des soins d’hygiène, de confort et de bien-être (toilette, repas, change).
- Favoriser l’éveil, le développement et l’autonomie de l’enfant.
- Dépister les fragilités, les troubles ou les retards de développement.
- Détecter des situations familiales préoccupantes et réagir en situation d’urgence.
- Accompagner les parents dans leur rôle éducatif et soutenir la relation parent-enfant.
- Apprécier l’état clinique de l’enfant, mettre en œuvre des soins adaptés en collaboration avec l’infirmière, tout en intégrant la prévention des risques.
- Informer et accompagner l’entourage, les professionnels et les apprenants.
- Entretenir l’environnement immédiat de l’enfant, du matériel lié aux activités de soins, au lieu et aux situations d’intervention.
- Transmettre des observations à l’équipe, quels que soient l’outil et les modalités de communication.
Les compétences et qualités requises pour devenir auxiliaire de puériculture
Pour travailler avec des enfants dans leur vie quotidienne, certaines qualités humaines et des blocs de compétences techniques sont indispensables.
- Sens de l’écoute et de l’observation.
- Patience, empathie, et respect du rythme de l’enfant.
- Capacité à travailler en équipe pluridisciplinaire et avec l’entourage de l’enfant.
- Rigueur dans l’application des règles d’hygiène, de prévention et de sécurité.
- Résistance physique et émotionnelle.
- Bonne organisation pour gérer les imprévus du quotidien.
La profession requiert également de solides connaissances sur la législation autour de la petite enfance et sur la réglementation des structures d’accueil (hygiène, sécurité, etc.).
Quelle formation pour devenir auxiliaire de puériculture ?
Pour exercer, vous devez obligatoirement décrocher le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP). Il s’obtient après avoir suivi une formation de 11 mois dispensée dans l’un des instituts de formation d’auxiliaires de puériculture (IFAP). Le cursus allie enseignements théoriques à l’école et stages pratiques en milieu professionnel, le plus souvent par la voie de l’alternance ou de l’apprentissage. Si vous avez déjà un diplôme (CAP AEPE ou BAC Pro ASSP par exemple), vous pouvez bénéficier d’un allégement de formation.
Pour intégrer l’école d’auxiliaires, plusieurs prérequis sont exigés :
- Avoir au minimum 17 ans.
- Présenter un dossier de candidature complet : CV, lettre de motivation, document manuscrit retraçant les expériences ou situations en lien avec les compétences attendues, copie des diplômes, bulletins scolaires ou attestations d’emploi.
- Après étude du dossier, le candidat doit réussir l’épreuve orale d’admission à la formation. L’entretien dure entre 15 et 20 minutes pendant lesquelles le candidat présente son parcours, ses motivations au jury.
Enfin, vous pouvez également obtenir le DEAP en passant par une validation des acquis de l’expérience (VAE). Vous devez toutefois justifier au minimum d’un an d’ancienneté dans le domaine de la petite enfance.
Les différentes structures où peuvent exercer les auxiliaires de puériculture
Une fois votre diplôme en poche, les lieux d’exercice sont variés. Si vous choisissez la voie du salariat, vous pouvez travailler au sein d’établissements publics ou privés tels que :
- Le secteur hospitalier : pédiatrie, néonatologie, urgences pédiatriques, etc.
- Les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) : crèches, micro-crèches, jardins d’enfants, etc.
- Les instituts médico-éducatifs (IME).
- Les maternités.
- Les centres de Protection maternelle et infantile (PMI).
- Les pouponnières sanitaires et sociales.
Si vous préférez exercer à votre compte, en tant qu’entrepreneur indépendant, il est possible de proposer vos services directement aux familles. Il peut s’agir d’ateliers de soutien à la vie aux familles, d’accompagnements pour les futures mamans (allaitement, portage, etc.), de consultations sur le développement du nourrisson, etc.
Se lancer à son compte et devenir entrepreneur de sa propre vie est le rêve de beaucoup de personnes. Seulement, entre le choix du statut juridique, la rédaction du business plan, la recherche de financement, mais aussi la gestion de l’entreprise au quotidien, la complexité du parcours peut décourager de nombreux entrepreneurs. Quel que soit votre projet : devenir aide à domicile, coach sportif, esthéticienne ou encore consultant indépendant, les experts-comptables Keobiz vous accompagnent de A à Z pour faire de votre rêve une activité pérenne et rentable !
Comment être auxiliaire de puériculture à son compte ? Les étapes clés
Vous souhaitez ouvrir votre propre structure ou devenir auxiliaire de puériculture freelance ? Voici étape par étape la marche à suivre pour concrétiser votre rêve en activité prospère.
Connaître la réglementation spécifique à l’accueil des jeunes enfants
Quel que soit votre projet, ouvrir une crèche ou vous lancer dans un service d’accueil des jeunes enfants, vous devez respecter un cadre légal strict :
- Être titulaire du diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP).
- Respecter les conditions mentionnées dans les décrets n° 2007-230 du 20 février 2007 et n° 2010-613 du 07 juin 2010 : respecter des quotas du personnel encadrant et des enfants accueillis, les règles d’hygiène et de sécurité, etc.
- Obtenir l’agrément du conseil général du département d’implantation.
Réaliser une étude de marché détaillée
Avant de vous lancer, vérifiez bien que votre projet répond à un besoin réel sur votre territoire. L’étude de marché permet de valider la pertinence de votre offre et de mieux cerner votre public cible.
Votre analyse doit inclure :
- Le profil des familles locales : âge des enfants, habitudes de garde, attentes spécifiques.
- Les structures déjà en place (crèches, assistantes maternelles, micro-crèches, etc.).
- Le taux de natalité dans votre secteur et les perspectives d’évolution.
- Les tarifs moyens pratiqués et les prestations proposées par les entreprises concurrentes.
Établir un business plan solide
La rédaction d’un business plan est une étape indispensable. Véritable feuille de route de votre activité, il permet non seulement de structurer votre projet, mais aussi de convaincre des partenaires financiers ou les organismes d’aides publiques.
Il doit comprendre :
- Une présentation détaillée de votre projet (mission, vision, objectifs).
- Une étude financière avec un prévisionnel du chiffre d’affaires, des charges fixes, des investissements initiaux et du seuil de rentabilité.
- Un plan d’action marketing et commercial pour attirer les familles.
- Les risques identifiés et les solutions envisagées.
Mobiliser les aides possibles pour ouvrir un centre d’accueil
Selon vos ambitions, vos besoins en financement ne seront pas les mêmes. Si vous vous lancez dans une activité à domicile, l’investissement est moindre (entre 3 000 et 10 000 euros). Par contre, la création d’une structure d’accueil nécessite des fonds plus importants (entre 100 000 et 300 000 euros).
Pour financer un projet dans le secteur de la petite enfance, plusieurs aides et subventions existent. Par exemple, la Caisse d’allocations familiales (CAF) peut fournir une subvention (sous conditions) comprise entre 7 400 et 17 000 euros par place d’accueil.
Le fonds publics et territoires (FPT) alloue une aide qui peut atteindre 80 % de l’investissement si votre projet est spécifique (accueil d’enfants porteurs de handicap, horaires atypiques, etc.).
Outre ces aides, envisagez le prêt bancaire (prévoyez un apport personnel de 20 à 30 %). Vous pouvez aussi mobiliser des investisseurs privés ou lancer une campagne de financement participatif.
Trouver un local adapté à l’accueil des enfants (si exercice en structure)
Si vous ouvrez une crèche, une micro-crèche ou une structure collective, la sélection du local est stratégique. Il doit répondre à des critères stricts d’accueil et de sécurité, et faire l’objet d’un avis favorable de la PMI.
Les points à vérifier :
- Une surface suffisante par enfant (en moyenne 7 m²/enfant).
- Un agencement adapté aux activités d’éveil, au sommeil, aux soins et aux repas.
- Un local conforme aux normes ERP (établissements recevant du public) et PMR pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes.
- Le respect des règles de sécurité : alarmes incendie, extincteurs, matériaux non toxiques, matériel de puériculture aux normes françaises, etc.
L’emplacement même du local est important pour gagner en visibilité. Choisissez un lieu facile d’accès (transports en commun et stationnement à proximité), proche des écoles, des ludothèques, parcs et bibliothèques.
Choisir le bon statut juridique
Le statut juridique de votre structure est un élément clé. C’est lui qui détermine votre fiscalité, votre niveau de protection sociale et votre responsabilité en cas de litige. Il doit être choisi en fonction de la nature de votre projet (structure collective ou indépendante), de votre apport financier et de votre ambition de développement.
Voici les options possibles :
- Micro-entreprise : idéale pour débuter seule en activité de services à domicile.
- EURL ou SASU : pour une activité indépendante plus structurée.
- SARL ou SAS : pour les projets collectifs (micro-crèche avec salariés, par exemple).
- Association loi 1901 : possible si vous avez un projet à but non lucratif, financé par des subventions.
Si vous avez le moindre doute, demandez conseil auprès d’un expert-comptable Keobiz. Il vous aidera à faire le bon choix et à rédiger vos statuts si vous optez pour un modèle en société ou en association.
Immatriculer son entreprise
Votre statut juridique choisi, vous devez encore immatriculer votre activité pour exercer légalement. Cette démarche se fait via le guichet unique des entreprises, sur le site de l’INPI.
Si vous avez privilégié la création d’une entreprise (micro, entreprise individuelle ou EURL), vos démarches s’arrêtent là.
Si vous avez choisi de créer une société, plusieurs formalités sont à effectuer avant son immatriculation :
- Rédaction des statuts.
- Dépôt du capital social sur un compte bancaire professionnel.
- Publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL).
Si vous optez pour une association (structure à but non lucratif), vous devrez rédiger ses statuts, déterminer son siège social et déclarer la structure au greffe des associations du département de son siège social. Une fois l’association déclarée, vous recevrez un numéro RNA. Si l’association exerce une activité économique régulière, elle doit également être immatriculée au répertoire Sirene de l’Insee.
Dans tous les cas (entreprise, association ou société), une fois votre demande d’immatriculation validée, vous recevrez votre numéro SIRET et votre code APE (souvent 88.91A pour l’accueil de jeunes enfants). Ce n’est qu’à partir de cette étape que vous pourrez facturer vos prestations ou employer du personnel.
Envoyer le dossier d’agrément à la PMI (si création d’une structure)
Pour ouvrir une structure d’accueil, vous devez obtenir l’autorisation d’ouverture délivrée par le Conseil départemental. Pour cela, envoyez votre dossier à la Protection maternelle et infantile (PMI) de votre secteur d’implantation.
Le dossier doit comprendre :
- Une étude des besoins locaux, accompagnée de l’avis du maire de la commune concernée ainsi que de l’avis de la commission départementale de l’accueil du jeune enfant.
- L’adresse précise de l’établissement.
- Un plan détaillé des locaux, indiquant la superficie totale et la destination des différentes pièces.
- Le statut juridique de la structure, si celle-ci est gérée par une personne morale de droit privé (association, société, etc.).
- Le projet éducatif contenant les objectifs pédagogiques, les modalités d’accueil prévues (temps plein, partiel, accueil occasionnel), ainsi que les moyens humains et matériels mobilisés en fonction du public accueilli.
- La liste nominative du personnel encadrant et leurs qualifications (CAP, BEP, etc.).
- Un budget prévisionnel des trois premières années de fonctionnement.
- Une copie de la décision municipale autorisant l’ouverture de l’établissement au public.
- Une copie de la déclaration auprès de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).
Une inspection sur site est souvent effectuée avant la validation de votre dossier par le médecin de la PMI. Mieux vaut anticiper les délais d’instruction, qui peuvent aller de 2 à 6 mois.
Souscrire les assurances indispensables à l’activité
Dernière étape, mais non la moindre : protéger votre activité avec les assurances professionnelles adaptées.
Les indispensables sont :
- Une responsabilité civile professionnelle, obligatoire en structure comme pour les activités aux domiciles des familles, elle vous couvre en cas de dommages causés aux enfants ou à des tiers.
- Une assurance multirisque professionnelle, pour les locaux, le matériel et les sinistres.
- Une assurance protection juridique, en cas de litige.
Certaines compagnies d’assurances proposent des contrats spécifiques aux métiers de la petite enfance. N’hésitez pas à comparer.
Quelle est la rémunération moyenne d’une auxiliaire de puériculture ?
La rémunération dépend du lieu d’exercice, du statut (salarié ou indépendant) et de l’expérience.
- En tant que salarié : le salaire débute autour de 1 840 euros brut par mois, et peut atteindre 2 000 à 2 600 euros brut mensuels en fin de carrière. Ces chiffres peuvent varier en fonction de l’échelon, d’éventuelles indemnités (travail de nuit) et la structure (privée ou publique).
- En tant qu’entrepreneur libéral : le chiffre d’affaires dépend du nombre d’enfants accompagnés, des prestations proposées et du tarif appliqué. Les revenus peuvent dépasser ceux du salariat si l’activité est bien structurée.
Vous savez désormais comment devenir auxiliaire de puériculture. Que vous soyez en reconversion ou jeune diplômée, c’est un métier d’avenir, avec une forte demande sur le marché de l’emploi. Et si vous souhaitez créer votre propre entreprise d’auxiliaire de puériculture, les experts-comptables Keobiz sont là pour vous aider à concrétiser votre projet en toute sérénité. Pensez-y !
FAQ :
Comment être auxiliaire de puériculture sans passer le concours ?
Depuis la réforme de 2021, le concours a été supprimé. L’entrée en IFAP se fait sur sélection avec un entretien de motivation. Il est donc tout à fait possible de suivre la formation sans passer d’épreuve écrite.
Quel budget pour ouvrir son entreprise d’auxiliaire de puériculture ?
Le budget dépend du projet :
- Pour la création d’un lieu d’accueil : comptez en moyenne entre 100 000 et 300 000 euros d’investissement selon le type de structure (micro-crèche, crèche classique, etc.).
- Pour une activité libérale à domicile, prévoyez un budget compris entre 3 000 et 10 000 euros pour les assurances, le matériel et les équipements nécessaires.
Quel Bac privilégier pour devenir auxiliaire de puériculture ?
Bien qu’un niveau Bac ne soit pas obligatoire, si vous prévoyez de le passer, orientez-vous vers des Bacs ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social) et pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne). Ils vous permettront d’acquérir des compétences utiles, voire de bénéficier d’un allègement de la formation.
Quelles évolutions de carrière sont possibles avec un DEAP ?
Plusieurs métiers sont accessibles avec un diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture, notamment le métier d’aide-soignant grâce au tronc commun de la formation initiale. Si vous complétez votre formation par des modules spécifiques, vous pouvez aussi devenir :
- Aide médico-psychologique.
- Assistante médicale.
- Assistante de régulation médicale.
Après trois années d’expérience, il est possible de vous diriger vers un emploi d’infirmière ou d’éducatrice de jeunes enfants.