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Entreprise d’import-export : comment créer votre société de commerce international en 2025 ?

Sommaire :

1.Qu’est-ce qu’une activité d’import-export ?
2.Qui peut créer une entreprise d’import-export ?
3.Quelles sont les étapes pour créer une entreprise d’import-export ?
4.Quelles sont les aides dédiées à cette activité commerciale ?
5.Comment fonctionne la TVA à l’international ?
6.Quel est la réglementation à respecter pour pratiquer l’import-export ?
7.Quels sont les risques associés à l’import-export (et comment s’en protéger) ?
8.FAQ :
En résumé :
  • Créer une société d’import-export nécessite de bien comprendre les réglementations douanières, les formalités administratives et la logistique internationale.

  • Les secteurs porteurs incluent l’agroalimentaire, la mode et le textile, l’électronique et les produits industriels.

  • Le choix du statut juridique est déterminant : vous pouvez créer une entreprise en nom propre ou une société commerciale (SASU, EURL, SARL ou SAS).

  • Les partenaires commerciaux doivent être sélectionnés avec le plus grand soin afin d’assurer la qualité des marchandises et la fluidité des transactions.

  • La gestion logistique est l’une des clés de la réussite : il convient de mettre en place des processus pour le transport, le stockage, la gestion des stocks et la coordination des flux.

  • Parmi les étapes clés à suivre pour créer l’entreprise : réaliser une étude de marché, établir un business plan, respecter les formalités administratives (dont la demande d’un numéro EORI), souscrire des assurances et ouvrir un compte bancaire professionnel adapté aux transactions internationales.

  • Il faut prendre en compte les réglementations spécifiques concernant les marchandises importées et exportées (comme la déclaration européenne des biens et des services) ainsi que les règles d’application de la TVA.

  • Attention aux nombreux risques inhérents au commerce international : politiques, environnementaux, monétaires ou logistiques.

  • Plusieurs aides et dispositifs publics de financement visent à soutenir le lancement et la croissance des entreprises d’import-export.

Vous projetez de vous lancer dans le commerce international ? Portées par la mondialisation, les relations commerciales entre les différents pays du monde se sont intensifiées ces dernières décennies. Pour autant, créer une société d’import-export n’est pas dénué de risques. Cela nécessite de maîtriser les spécificités du marché mondial, les réglementations douanières et les accords commerciaux existants, mais aussi de tenir compte des nombreuses contraintes qui pèsent sur les échanges internationaux. Que faut-il savoir en 2025 pour démarrer une activité d’importation et d’exportation ? Keobiz vous guide.

Qu’est-ce qu’une activité d’import-export ?

Une entreprise d’import-export se spécialise dans les opérations commerciales (achat et vente de produits ou de services) réalisées avec des pays étrangers. L’activité peut être limitée à l’Union européenne ou englober des nations du monde entier.

  • L’importation consiste à faire l’acquisition de biens ou de services auprès d’un fournisseur étranger afin de les vendre sur le marché national. Le but étant d’introduire de nouveaux articles ou services peu présents ou indisponibles sur le territoire français, ou de réduire les frais de production et d’achat des matières premières.
  • L’exportation consiste à vendre des produits ou des services locaux à l’échelle mondiale. Cela permet d’élargir sa clientèle en touchant des consommateurs au-delà des frontières nationales, et ce faisant de réduire sa dépendance à l’économie locale.
Bon à savoir :

Certains secteurs s’avèrent particulièrement adaptés à l’import-export, comme l’agroalimentaire, la mode et le textile, l’électronique et les produits industriels. À titre d’exemple, la France importe 20 % des produits alimentaires qu’elle consomme : cela concerne notamment les poissons, le blé dur, la viande ovine, le poulet, le beurre et les fruits tempérés (Statista).

Bien que le contexte soit favorable à la création d’une entreprise d’import-export, une activité commerciale à l’échelle internationale nécessite une parfaite connaissance des réglementations douanières, ainsi qu’une gestion rigoureuse des aspects logistiques, des taux de change et des frais de transport.

Qui peut créer une entreprise d’import-export ?

Fonder une entreprise spécialisée dans l’import-export est une possibilité ouverte à tous et à toutes : il n’est pas nécessaire de disposer d’un diplôme particulier, ni de justifier d’une qualification professionnelle pour se lancer dans le commerce international. En pratique, une connaissance approfondie des stratégies de commerce suffit, combinée à des compétences linguistiques pour celui ou celle qui envisage de réaliser des échanges avec des pays non francophones.

D’un point de vue juridique, la création d’une entreprise commerciale est réservée aux personnes qui réunissent les conditions suivantes : 

  • Être majeur ou mineur émancipé (sans être sous tutelle ou curatelle).
  • Avoir la nationalité française ou être titulaire d’une autorisation administrative d’exercer une profession commerciale (sauf pour certaines professions réglementées qui ne sont pas ouvertes aux ressortissants étrangers).
  • Ne pas faire l’objet d’une interdiction judiciaire d’exercer.
  • Ne pas exercer au préalable une activité incompatible : c’est le cas de façon générale dans le secteur public (sauf dérogation), et de manière ponctuelle dans le secteur privé (le cumul est spécifiquement interdit aux avocats, commissaires aux comptes, experts-comptables, architectes et officiers publics ministériels).

Enfin, il est indispensable de créer une structure juridique pour pouvoir commercer en toute légalité. Dans la partie qui suit, nous allons détailler toutes les étapes nécessaires pour créer une entreprise en conformité avec la loi.

Quelles sont les étapes pour créer une entreprise d’import-export ?

Comme pour toute autre activité, la création d’une entreprise d’import-export suppose de suivre un certain nombre d’étapes clés. Dans l’ordre, il faut : définir votre projet (achat/vente de marchandises ou de prestations de services), réaliser une étude de marché et un business plan (notamment pour identifier les concurrents, déterminer les coûts à prévoir et trouver des investisseurs), choisir le statut juridique adapté (entreprise individuelle, EURL, SASU, SARL, SAS ou autre) et procéder à l’immatriculation de l’entreprise. En raison des spécificités de cette activité, vous devez également trouver les bons fournisseurs et respecter une réglementation stricte. Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter ces différents articles :

Explorons maintenant ces étapes dans le détail.

La réalisation d’une étude de marché

Première étape incontournable pour créer une entreprise spécialisée dans l’import ou dans l’export international : l’étude de marché.

À ce stade, on cherche à évaluer le potentiel du projet en analysant avec soin le marché d’implantation. Par exemple, si vous envisagez d’importer des produits cosmétiques pour les revendre sur le marché hexagonal, cette étude portera spécifiquement sur les besoins des consommateurs en matière de soins cosmétiques et sur la concurrence incarnée par les grands acteurs du même domaine.

Dans l’ordre, il faut :

  • Déterminer quels produits ou services vous souhaitez importer/exporter, en tenant compte de la demande et des tendances sur le marché international. Il est possible, également, d’opter pour une démarche inversée : identifier les opportunités non exploitées afin de vous lancer sur un marché à fort potentiel, auquel vous ne pensiez pas forcément au départ.
  • Définir l’étendue géographique de votre activité, selon que vous envisagez de commercer uniquement avec des pays de l’Union européenne ou avec des nations du monde entier.
  • Évaluer la demande sur le marché visé, et identifier les segments où elle est particulièrement forte. Vous pouvez cibler d’emblée plusieurs marchés étrangers, par exemple les pays francophones pour l’export de livres en français.
  • Étudier les concurrents : comprendre leur positionnement, identifier leurs offres et leurs tarifs, et évaluer leurs stratégies commerciales.
  • Prendre connaissance des spécificités de l’activité d’import-export : tarifs douaniers, normes en vigueur, législation propre à chaque pays ou marché, restrictions sanitaires, canaux de distribution efficients, risques politiques et financiers, et assurances nécessaires.

La rédaction du business plan

Après l’étude de marché vient le business plan. Si la première permet d’évaluer le potentiel commercial du projet, le second vise à établir sa viabilité financière. Le but ? Disposer d’un argumentaire chiffré pour partir en quête de financements privés ou publics.

Concrètement, le business plan doit comporter au minimum les sections qui suivent :

  • Une présentation de l’entreprise, de l’équipe et de la proposition de valeur.
  • Une synthèse de l’étude de marché, avec les opportunités clairement mises en avant.
  • Les objectifs visés et les moyens mis en œuvre pour les atteindre (logistique, ressources humaines et financières, stratégies marketing et tarifaires).
  • Les aspects juridiques et réglementaires : choix de la forme sociale, obtention des autorisations nécessaires, respect des réglementations douanières et fiscales, contrôle des contrats commerciaux avec les partenaires.
  • Le plan financier, qui souligne notamment les besoins initiaux en matière de trésorerie.
  • Le prévisionnel financier sur les 3 prochaines années, avec une estimation du potentiel de rentabilité et des flux de trésorerie futurs.

Le choix du statut juridique adapté

Le choix du statut juridique de l’entreprise est une étape essentielle. Vous avez deux grandes possibilités : créer une structure en nom propre ou fonder une société commerciale (seul ou à plusieurs). Voyons cela dans le détail.

  • Créer une entreprise en nom propre revient à devenir entrepreneur individuel (EI). Une solution qui se distingue par sa facilité, non seulement au moment de la création de l’entreprise (en vertu de démarches rapides et peu exigeantes), mais aussi tout au long de l’activité (les obligations comptables et fiscales étant allégées). En effet, l’entrepreneur individuel n’a besoin ni de statuts, ni de capital social, ni d’associés : il peut créer son activité en quelques minutes et démarrer au plus vite.
Bon à savoir :

Le régime de la micro-entreprise, qui est lié à l’entreprise individuelle, peut sembler séduisant au premier abord en raison de sa grande simplicité administrative. Pour autant, ce n’est pas un régime fiscal approprié pour une activité d’import-export, pour deux raisons : le plafond de chiffre d’affaires (188 700 € par an) et l’impossibilité de déduire les charges pour leur montant réel. À titre d’exemple, si vous achetez pour 150 000 € de marchandises pour les revendre 200 000 €, votre chiffre d’affaires à déclarer sera bien de 200 000 € (pour un bénéfice de 50 000 €), ce qui vous fera d’ores et déjà dépasser le plafond autorisé.

  • Créer une société commerciale constitue une meilleure option pour pratiquer une activité dans le commerce international. Vous bénéficiez d’une structure juridique plus solide, d’une responsabilité limitée au montant des apports (ce qui permet de protéger le patrimoine personnel des associés), et d’une liberté plus ou moins importante dans la rédaction des statuts en fonction de la forme choisie (la SARL est marquée par un cadre légal plus strict, tandis que la SAS se distingue par sa grande souplesse). En contrepartie, les démarches sont plus complexes, tout comme les obligations fiscales et comptables – celles-ci devant idéalement être prises en charge par un expert-comptable. Notez que la SASU et l’EURL sont les versions unipersonnelles de la SAS et de la SARL.

Ce choix aura des implications fiscales et sociales importantes sur votre activité : celles-ci doivent être soigneusement examinées, si possible avec l’aide d’un professionnel.

L’immatriculation de l’activité

Le processus de création de l’entreprise d’import-export passe par son enregistrement auprès de l’INPI. Pour ce faire, vous devez vous connecter au guichet des formalités des entreprises et réaliser vos démarches en ligne.

Notez que si vous avez choisi d’ouvrir une société commerciale, il faut au préalable : 

  • Domicilier votre entreprise (par exemple à Paris, Lille ou Lyon, en fonction de votre secteur géographique).
  • Rédiger les statuts de la société et les faire signer par l’ensemble des associés.
  • Déposer le capital social sur un compte bancaire.
  • Publier un avis de création dans un journal habilité à diffuser des annonces légales.
  • Déclarer les bénéficiaires effectifs.

Une fois l’enregistrement terminé, vous recevez deux numéros d’identification (un SIREN et un SIRET) ainsi qu’un code d’activité APE.

La souscription des assurances

La couverture assurantielle est toujours importante pour une entreprise, mais dans le cas d’une société d’import-export, elle devient tout simplement vitale en raison des risques inhérents aux échanges commerciaux menés avec des partenaires étrangers.

En plus de l’assurance responsabilité civile professionnelle, qui couvre les dommages matériels, immatériels et corporels causés à des tiers dans le cadre de l’activité, il est vivement recommandé de se doter d’autres couvertures. En particulier :

  • Une assurance-crédit, qui protège les entreprises d’import-export contre les risques de non-paiement en cas de refus, d’incapacité ou d’insolvabilité de la part du client. Elle couvre toutes les opérations quel que soit le montage financier du contrat, dès lors qu’elles se situent dans un pays couvert au sens de la politique de financement export définie par l’État.
  • Une assurance transport, qui protège les marchandises contre les risques de perte, de dégradations ou de vol pendant le transit.
Bon à savoir :

Certains partenaires commerciaux peuvent exiger la présentation d’une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle avant de signer un contrat.

Les formalités administratives

Plusieurs démarches administratives doivent être réalisées en amont du démarrage de votre activité d’import-export, en fonction de la nature des marchandises et des opérations. Voici les principales :

  • L’obtention d’un numéro de TVA intracommunautaire pour effectuer des opérations de vente et d’achat avec des membres de l’UE (sauf pour l’auto-entrepreneur qui bénéficie du régime de franchise en base de TVA sous un certain plafond de chiffre d’affaires). Ce numéro doit être mentionné sur l’ensemble des documents commerciaux, comme les devis et les factures.
  • Une demande de numéro EORI (Economic Operators Registration and Identification) pour importer/exporter des marchandises hors de l’UE. Le numéro EORI est indispensable à la réalisation des formalités douanières, en particulier les déclarations d’importation et d’exportation. La demande doit être déposée en ligne sur douane.gouv.fr.
  • L’obtention d’autorisations auprès de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) pour l’importation de marchandises susceptibles d’avoir un impact environnemental, comme des produits chimiques ou des déchets.
  • L’obtention d’autorisations spécifiques ou le dépôt de déclarations adaptées auprès de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour l’importation de denrées alimentaires, de produits cosmétiques ou de matériel électronique.
Bon à savoir :

D’autres autorisations peuvent s’avérer nécessaires pour exporter des marchandises particulières comme les armes, les articles culturels ou les produits soumis à des réglementations commerciales.

La recherche de partenaires commerciaux et logistiques

C’est une particularité de l’activité d’import-export : il est indispensable d’établir des relations commerciales solides avec les partenaires. D’un côté, un fournisseur qui garantit l’approvisionnement en articles de qualité. De l’autre, des distributeurs capables de diffuser ces produits sur les marchés ciblés.

Ces partenaires, vous pouvez les rencontrer de diverses manières : via les chambres de commerce et d’industrie ou des organismes comme Business France, lors de salons professionnels, ou en faisant du sourcing sur des plateformes B2B comme Europages, DHgate, Visable ou LetMeShip.

Attention !

En établissant des relations commerciales à l’international, pensez à négocier les Incoterms (International Commercial Terms) : un ensemble de règles normalisées qui définissent les responsabilités des acheteurs et des vendeurs. Ils permettent de déterminer qui prend en charge les frais de transport, qui est responsable des formalités douanières, où la marchandise doit être livrée, ou encore les modalités de transfert des risques entre les parties. Les plus courants sont FOB (Free On Board), CIF (Cost, Insurance and Freight), EXW (Ex Works), DDP (Delivered Duty Paid), FCA (Free Carrier) et DAP (Delivered at Place).

La gestion logistique

La structuration de l’organisation logistique de votre entreprise fait partie des fondamentaux de l’import-export. Il convient de mettre en place des processus logistiques adaptés, incluant :

  • Le choix des moyens de transport à privilégier.
  • Le stockage des produits.
  • La gestion des inventaires.
  • La coordination avec les partenaires et les clients du portefeuille.
Bon à savoir :

Différents outils existent pour optimiser les processus logistiques, notamment les ERP (Enterprise Resource Planning) pour centraliser la gestion des stocks, des commandes et des facturations, et les TMS (Transport Management System) pour assurer le suivi des expéditions.

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel

La dernière étape pour créer votre société d’import-export consiste à ouvrir un compte bancaire professionnel. Pas n’importe lequel : un compte offrant des fonctionnalités adaptées aux transactions à l’échelle mondiale, comme la prise en charge des paiements en devises étrangères, l’accès à des taux de change avantageux, et la possibilité de réaliser des virements internationaux.

Dans ce cadre, la banque vous demandera de fournir les documents suivants :

  • La pièce d’identité du gérant ou du président.
  • Un justificatif de domiciliation de l’entreprise de moins de 3 mois.
  • Le numéro SIRET ou SIREN de la société.
  • Un exemplaire des statuts (sauf pour un entrepreneur individuel).

Pensez à comparer les offres des établissements bancaires afin de choisir celle qui correspond à vos besoins réels. Parmi les critères à considérer : les fonctionnalités relatives au commerce international, les frais de transaction, les services de financement et la qualité du support client.

Quelles sont les aides dédiées à cette activité commerciale ?

Pour vous soutenir dans votre projet de création d’entreprise d’import-export, vous pouvez compter sur un certain nombre d’aides financières et de dispositifs provenant d’organismes comme Bpifrance, la chambre de commerce et d’industrie, ou encore l’État. Voici une sélection des aides auxquelles votre société est potentiellement éligible :

  • Les prêts dédiés au développement à l’international proposés par Bpifrance, notamment le prêt Croissance International ou le prêt à moyen terme pour l’internationalisation.
  • Les fonds de garantie pour l’export mis en place par Bpifrance pour sécuriser les créances si vos clients étrangers ne paient pas vos factures.
  • Des aides pour financer les missions à l’étranger, comme le chèque-relance export, ou le soutien à l’envoi de Volontaires internationaux en entreprise (un dispositif animé par Business France).
  • Les prêts et outils de l’Agence française de développement et de Proparco.
  • Un accompagnement personnalisé, prodigué par la CCI, qui inclut des conseils, des études de marché et l’accès à un réseau de professionnels.
  • Le prêt du Trésor qui permet à une entreprise de financer un projet de développement d’infrastructure ou de service à l’étranger (pour un montant compris entre 10 et 70 millions d’euros).
  • Les aides et subventions proposées par les collectivités, par exemple pour participer à des salons internationaux, financer des missions commerciales ou des sessions de prospection à l’étranger, ou réaliser des études de marché hors des frontières françaises.

Comment fonctionne la TVA à l’international ?

Si vous prévoyez de réaliser des opérations commerciales hors du territoire français, vous devez prendre connaissance des spécificités de la TVA à l’international. Il y a plusieurs cas de figure à considérer.

Transactions hors Union européenne

Commençons par les opérations réalisées avec des partenaires et des clients installés dans des pays situés hors des frontières de l’Union.

  • Vous vendez des marchandises à des pays situés hors de l’Union européenne : vos transactions sont soumises à la taxe par principe. Néanmoins, elles peuvent en être exonérées si vous respectez vos obligations comptables (vous indiquez vos exportations dans vos livres comptables) et que vous produisez des documents officiels de la douane. À savoir : une certification électronique de sortie du territoire européen dans le cadre du dispositif ECS (Export Control System) et un exemplaire n°3 du document administratif unique visé par le bureau des douanes du point de sortie de l’Europe si vous avez utilisé la « procédure de secours ».
  • Vous achetez des marchandises à des pays hors UE : la TVA est due en France au moment du dédouanement. Le régime d’autoliquidation vous permet de ne pas avancer la taxe : il vous suffit de déclarer ce montant à l’administration et de le déduire automatiquement.

Transactions intracommunautaires

On parle de transactions intracommunautaires lorsque les opérations concernent des pays membres de l’Union. Le système de la TVA intracommunautaire a été mis en place pour simplifier la gestion fiscale des échanges. Voici ce qu’il faut savoir en fonction des cas.

  • Vous vendez des marchandises à des pays de l’Union européenne : les transactions sont exonérées de taxe. Elles doivent être reportées dans la déclaration européenne d’échanges de biens (DEB).
  • Vous achetez des marchandises auprès de pays membres : vous déclarez et autoliquidez la TVA.
  • Vous vendez des prestations de services à des pays de l’UE : chaque prestation est soumise à la TVA du pays dans lequel le client est situé, sauf exceptions (location de moyens de transport de courte durée, prestation de service d’une agence de voyages, accès à des manifestations ou services se rattachant à un immeuble). Ces opérations sont à reporter dans la déclaration européenne d’échanges de services (DES).
  • Vous achetez des prestations de services à des pays de l’Union européenne : l’acquisition est soumise à la TVA du pays dans lequel le service est consommé. Vous devez ensuite autoliquider la TVA.
Bon à savoir :

Lorsqu’une opération commerciale n’est pas soumise à la TVA, la facture doit indiquer le numéro de TVA intracommunautaire des deux parties (vendeur et acheteur) et la mention « Exonération de TVA, article 262 ter I du Code général des impôts ». En revanche, si votre entreprise bénéficie de la franchise en base, vous devez simplement indiquer « TVA non applicable, article 293 B du Code général des impôts ».

Quel est la réglementation à respecter pour pratiquer l’import-export ?

Le commerce international est soumis à un cadre réglementaire strict que vous devez respecter dans le cadre de vos opérations avec d’autres pays. Nous vous proposons de découvrir les règles les plus importantes à connaître.

  • Les formalités douanières sont indispensables pour déclarer les marchandises, faciliter la collecte des droits de douane et optimiser le travail des autorités chargées du contrôle. Pour ce faire, vous devez remplir un document administratif unique (DAU) : une démarche intégralement dématérialisée.
  • Les quotas d’importation et les restrictions. Certaines catégories de produits doivent respecter des règles spécifiques : normes sanitaires et phytosanitaires pour les aliments et les végétaux, restrictions environnementales pour les substances chimiques, et marquage CE pour un grand nombre d’articles techniques. Par ailleurs, plusieurs produits sont soumis à des quotas qui servent à limiter les quantités importables afin de protéger les industries locales et de respecter les accords commerciaux : c’est le cas des textiles et de l’acier.
  • Les droits de douane correspondent aux taxes imposées par un pays donné sur les marchandises importées, perçues par les autorités douanières. Ces droits sont calculés sur la valeur des marchandises et sur les frais annexes, directement au moment du dédouanement. Ils varient en fonction de la nature des biens et du pays d’origine. Pour connaître le Tarif intégré des communautés européennes (TARIC), vous pouvez utiliser cet outil mis à disposition sur le site Europa.
  • Les accords commerciaux désignent des accords de libre-échange signés entre l’UE et différents pays (par exemple : le Japon et le Canada), qui réduisent ou suppriment les droits de douane pour des catégories précises de produits. Il est important de vérifier les clauses intégrées à ces accords pour garantir la conformité de vos opérations commerciales.
Bon à savoir :

Pour simplifier les choses, vous pouvez travailler avec un transitaire en douane ou un commissionnaire : des professionnels qui prennent en charge les formalités des douanes pour votre compte.

Quels sont les risques associés à l’import-export (et comment s’en protéger) ?

Compte tenu de la complexité réglementaire du commerce international, la création d’une entreprise d’import-export vous expose à un certain nombre de risques. Ceux-ci sont d’autant plus prégnants que l’évolution du contexte international est, par définition, imprévisible : nul ne peut prévoir quand tel pays subira un changement politique significatif ou quand tel autre imposera une augmentation drastique des tarifs douaniers.

Quels sont les risques les plus lourds de conséquences pour une entreprise spécialisée dans le commerce international ?

  • Les changements politiques dans les pays avec lesquels vous commercez : conflit militaire, hausse de la corruption, coup d’État, mise en place d’un embargo ou de sanctions économiques, incertitude juridique, montée du terrorisme. Ces situations peuvent vous mettre en difficulté vis-à-vis de vos fournisseurs, de vos investisseurs ou des clients de votre portefeuille.
  • Les cas de force majeure, comme lors d’une catastrophe naturelle ou d’un attentat.
  • La fluctuation des taux de change pour les devises, ce qui peut avoir un fort impact sur les coûts.
  • La concurrence des autres acteurs.
  • L’impact de la distance avec vos fournisseurs sur les chaînes logistiques (risques de casse, de vol, de retards ou de détériorations lors de la livraison).
  • Les difficultés à négocier en raison des différences linguistiques et culturelles.
  • Le non-paiement des factures et la complexité du recouvrement dans des pays étrangers.
  • Les contrôles aux douanes et les taxes dont le montant peut évoluer.
  • Le développement de contrefaçons vendues sur les marchés locaux.
  • La non-conformité de la TVA applicable aux opérations commerciales, en raison de la complexité des règles fiscales.

La gestion des risques est un sujet primordial pour une entreprise d’import-export : il s’agit avant tout de les minimiser. Différentes solutions s’offrent à vous : souscrire des assurances adaptées, vous faire accompagner par des professionnels du secteur, employer des solutions informatiques de gestion des stocks, recourir aux services d’une société d’affacturage (celle-ci s’occupe du recouvrement à votre place), ou encore bénéficier de l’assistance d’un expert-comptable Keobiz à Paris, à Rouen ou en ligne.

FAQ :

Peut-on créer une entreprise d’import-export sans apport ?

La création d’une société spécialisée dans l’import-export ne nécessite pas forcément d’apport financier initial. Cependant, il est recommandé de prévoir un investissement de départ afin de couvrir les frais d’assurance et le paiement des taxes au démarrage de l’activité, mais aussi pour anticiper les flux de trésorerie futurs.

Comment trouver des partenaires fiables à l’étranger ?

Le succès d’une entreprise d’import-export repose en grande partie sur la qualité des partenaires à l’étranger, en particulier les fournisseurs. Pour les trouver, vous pouvez participer à des salons professionnels et à des événements spécifiques de votre secteur d’activité, mobiliser des réseaux spécialisés comme les chambres de commerce et d’industrie, contacter les associations professionnelles de votre secteur, et passer par des plateformes B2B en ligne qui mettent en relation les acheteurs et les vendeurs (comme Europages, DHgate, Visable ou LetMeShip). Une fois les bons fournisseurs trouvés, tâchez de soigner vos relations avec eux et d’obtenir les meilleures conditions possibles de livraison.

Est-il possible de faire de l’import-export comme auto-entrepreneur ?

Sur le plan légal, rien n’interdit de créer une micro-entreprise pour pratiquer l’import-export. Pour autant, ce régime fiscal n’est pas recommandé pour exercer cette activité commerciale en raison d’un chiffre d’affaires plafonné et de l’impossibilité de déduire les charges. Il est préférable de s’orienter vers une société commerciale.

Sources :

Développer son entreprise à l’international
Enregistrer une entreprise auprès de la douane
Faire de l’import-export comme micro-entrepreneur
Cadre réglementaire pour importer
Soutien à l’export
Aides pour les entreprises d’import-export
TVA intracommunautaire pour les échanges de biens
TVA intracommunautaires pour les services
Connaître son numéro OERI

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