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Tout savoir sur le contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’entrée dans la vie active qui favorise l’embauche des jeunes et des demandeurs d’emploi. Ce type de contrat permet de combiner formation théorique et pratique en alternance au sein d’une entreprise. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les caractéristiques du contrat de professionnalisation, ses bénéficiaires, ainsi que son fonctionnement.

Qu’est-ce qu’un contrat de professionnalisation ?

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail en alternance qui a pour objectif de permettre à son titulaire d’acquérir une qualification professionnelle tout en étant salarié d’une entreprise. Il peut prendre la forme d’un contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI), avec une période de formation intégrée. La durée de cette formation varie généralement entre 6 et 24 mois, selon le niveau de qualification visé.

Qui peut bénéficier d’un contrat de professionnalisation ?

Plusieurs catégories de personnes peuvent prétendre à un contrat de professionnalisation :

  • Les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, souhaitant compléter leur formation initiale;

  • Les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, sans limitation d’âge;

  • Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’assurance chômage ou de la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE);

  • Les personnes ayant conclu un contrat d’apprentissage et souhaitant poursuivre leur parcours professionnel.

Quelles entreprises peuvent signer un contrat de professionnalisation ?

Toutes les entreprises du secteur privé, quelle que soit leur taille, peuvent proposer un contrat de professionnalisation à leurs salariés. Les établissements publics industriels et commerciaux (EPIC) sont également concernés, à l’exception des services de l’État et des collectivités territoriales.

Quelle est la différence entre un contrat d’apprentissage et de professionnalisation ?

S’il existe certaines similitudes entre le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation, tels que le principe d’alternance et l’objectif d’acquisition d’une qualification professionnelle, plusieurs éléments distinguent ces deux dispositifs :

  • L’âge des bénéficiaires :

    le contrat d’apprentissage s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 29 ans révolus, tandis que le contrat de professionnalisation concerne une population plus large;

  • La durée de formation :

    en général plus courte dans le cadre d’un contrat de professionnalisation;

  • Le statut du salarié :

    un apprenti est considéré comme étudiant, alors qu’un salarié en contrat de professionnalisation a le statut de salarié à part entière.

Les différents types de contrat de professionnalisation

Il existe plusieurs catégories de contrats de professionnalisation, en fonction du niveau de qualification visé et des spécificités de chaque métier :

  • Le contrat de professionnalisation classique , qui prévoit une formation diplômante ou certifiante;

  • Le contrat de professionnalisation modulaire, qui propose une formation axée sur l’acquisition de blocs de compétences spécifiques;

  • Le contrat de professionnalisation expérimental, qui permet d’accéder à des formations innovantes, élaborées par les branches professionnelles.

Le contenu du contrat de professionnalisation

Le contenu du contrat de professionnalisation doit également comprendre certaines informations essentielles et être validé par différentes parties. Voici les éléments généralement inclus dans le contrat de professionnalisation :

Identité des parties :

  • Coordonnées complètes de l’employeur (nom de l’entreprise, adresse, numéro SIREN, etc.).

  • Coordonnées complètes du salarié en contrat de professionnalisation (nom, prénom, adresse, etc.).

Durée du contrat :

  • Détermination de la durée totale du contrat de professionnalisation.

  • Calendrier des différentes périodes de formation en centre de formation et en entreprise.

Objectif et qualification visée :

  • Indication de la qualification professionnelle visée par le contrat de professionnalisation (diplôme, titre, certification).

  • Description des compétences et connaissances à acquérir par le salarié.

Contenu de la formation :

  • Détails des activités, des compétences et des connaissances qui seront développées pendant la formation.

  • Description des enseignements théoriques dispensés en centre de formation et des missions confiées en entreprise.

Modalités de rémunération :

  • Indication du montant de la rémunération due au salarié et des éventuelles variations en fonction de l’âge, du niveau de qualification, etc.

  • Mention des avantages en nature et des primes éventuelles prévues dans le cadre du contrat.

Obligations des parties :

  • Définition des responsabilités et des tâches de l’employeur, du salarié et de l’organisme de formation.

  • Engagement de l’employeur à fournir la formation nécessaire et d’assurer l’encadrement du salarié.

Modalités de fin de contrat :

  • Précisions sur les conditions de rupture anticipée du contrat, les délais de préavis éventuels et les indemnités prévues.

  • Indication des conséquences en cas de non-respect des obligations prévues dans le contrat.

La validation du contrat de professionnalisation nécessite l’accord des parties concernées :

  • L’employeur doit établir le contrat de professionnalisation et le proposer au salarié.

  • Le salarié doit accepter les termes du contrat en le signant.

  • Le contrat doit être également signé par un représentant de l’organisme de formation, s’il en existe un.

La validation du contrat de professionnalisation peut également faire l’objet d’une vérification par l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCO) compétent, d’une déclaration auprès de l’administration ou d’autres formalités spécifiques, en fonction des législations nationales et des réglementations en vigueur.

Le Fonctionnement et modalités du contrat de professionnalisation

Dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, l’alternance entre périodes de formation et de travail en entreprise doit être respectée. Le temps de formation représente généralement entre 15% et 25% de la durée totale du contrat, avec un minimum de 150 heures. La répartition du temps passé en entreprise et en centre de formation est déterminée par accord entre l’employeur et le salarié.

Les droits et obligations de chaque partie

Les droits et obligations des différentes parties impliquées dans un contrat de professionnalisation sont les suivants :

Droits et obligations de l’employeur :

  • Obligation de formation :

    L’employeur doit fournir une formation professionnelle au salarié, en conformité avec les objectifs et le programme prévus dans le contrat d’apprentissage.

  • Respect des droits du salarié :

    L’employeur doit garantir les droits fondamentaux du salarié, tels que le respect de sa dignité, de sa non-discrimination et de sa santé au travail.

  • Versement du salaire :

    L’employeur doit verser au salarié une rémunération conforme aux dispositions légales et conventionnelles en vigueur.

  • Respect des normes de sécurité et d’hygiène :

    L’employeur doit fournir un environnement de travail sécurisé et respecter les normes en matière de sécurité et d’hygiène.

Droits et obligations du salarié :

  • Obligation de suivre la formation :

    Le salarié doit participer activement à la formation professionnelle qui lui est dispensée et se conformer aux règles et aux horaires en vigueur.

  • Respect des consignes :

    Le salarié doit respecter les instructions et les consignes données par l’employeur dans le cadre de sa formation et de son travail.

  • Devoir de fidélité envers l’employeur :

    Le salarié doit être loyal envers l’employeur et veiller à ne pas nuire à ses intérêts, tant pendant la formation qu’après son terme.

  • Confidentialité :

    Le salarié doit respecter la confidentialité des informations auxquelles il peut avoir accès dans le cadre de son travail et de sa formation.

Droits et obligations de l’organisme de formation :

  • Dispensation de la formation :

    L’organisme de formation doit dispenser une formation de qualité, en adéquation avec les objectifs et le programme définis dans le contrat de professionnalisation.

  • Accompagnement du salarié :

    L’organisme de formation doit apporter un soutien pédagogique et un encadrement aux salariés en contrat de professionnalisation, pour les aider à atteindre les compétences visées.

  • Suivi de la progression :

    L’organisme de formation est responsable du suivi de la progression des salariés en formation, en veillant à leur assiduité et en réalisant des évaluations régulières.

Les avantages et inconvénients du contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation est un dispositif qui permet à un employeur de former un salarié en alternance, tout en lui permettant d’acquérir une qualification professionnelle. Ce contrat présente des avantages et des inconvénients pour les deux parties, à savoir l’employeur et le salarié.

Avantages et inconvénients pour l’employeur :

Avantages pour l’employeur : 

  • Formation personnalisée :

    L’employeur peut former le salarié en fonction de ses besoins spécifiques et ainsi le préparer à occuper un poste précis au sein de l’entreprise.

  • Coût réduit :

    Les salaires des salariés en contrat de professionnalisation sont généralement inférieurs aux salaires des autres employés, ce qui représente une économie pour l’employeur.

  • Aide financière :

    L’entreprise peut bénéficier d’aides et de subventions pour chaque contrat de professionnalisation conclu.

  • Insertion professionnelle :

    Le contrat de professionnalisation permet à l’employeur de tester les compétences et l’adaptabilité du salarié, en vue d’éventuellement le recruter à l’issue du contrat.

Inconvénients pour l’employeur :

  • Temps d’adaptation :

    L’employeur doit consacrer du temps et de l’énergie pour former le salarié, ce qui peut entraîner une baisse de productivité pendant cette période d’apprentissage.

  • Engagement limité :

    L’employeur doit s’engager à former le salarié sur une durée déterminée, ce qui peut limiter sa flexibilité en termes de gestion des ressources humaines.

  • Contraintes administratives :

    L’employeur doit respecter certaines obligations administratives liées au contrat de professionnalisation, comme la délivrance d’une attestation de formation.

Avantages et inconvénients pour le salarié

Avantages pour le salarié :

  • Formation qualifiante :

    Le contrat de professionnalisation permet au salarié d’acquérir une qualification professionnelle reconnue, ce qui améliore ses perspectives d’emploi et de carrière.

  • Expérience professionnelle :

    Le salarié bénéficie d’une expérience concrète en entreprise, ce qui enrichit son CV et facilite son insertion sur le marché du travail.

  • Rémunération :

    Le salarié en contrat de professionnalisation perçoit un salaire qui peut être attractif comparé à d’autres types de contrats en alternance.

  • Accompagnement :

    Le salarié bénéficie d’un suivi et d’un encadrement personnalisé, à la fois de l’employeur et de l’organisme de formation.

Inconvénients pour le salarié :

  • Contraintes de temps :

    Le salarié doit concilier formation en entreprise et cours en organisme de formation, ce qui peut être difficile sur le plan de l’organisation personnelle.

  • Incertitude de l’emploi :

    À l’issue du contrat de professionnalisation, l’employeur n’est pas obligé de proposer un emploi au salarié, ce qui peut être source d’incertitude pour ce dernier.

  • Rémunération variable :

    Le salaire d’un salarié engagé dans un contrat de professionnalisation peut être inférieur à celui d’autres types de contrats en alternance, tels que l’apprentissage. Cette différence salariale découle de plusieurs facteurs inhérents à la nature et aux objectifs spécifiques de chaque contrat.

La rémunération d’un alternant en contrat de professionnalisation

La rémunération d’un alternant en contrat de professionnalisation est calculée en fonction de son âge et de son niveau de diplôme.

  • Pour les moins de 21 ans, la rémunération est égale à 55 % du SMIC.

  • Pour les 21-25 ans, la rémunération est égale à 70 % du SMIC.

  • Pour les 26 ans et plus, la rémunération est égale à 100 % du SMIC.

Par exemple, un alternant âgé de 23 ans titulaire d’un BTS touchera une rémunération mensuelle de 1 204,58 € bruts, soit 70 % du SMIC.

La rémunération est versée mensuellement par l’employeur, sur le même bulletin de paie que les autres salariés de l’entreprise.

En plus de sa rémunération, l’alternant peut également bénéficier de certaines primes, telles que la prime d’intéressement, la prime de participation ou la prime de vacances.

L’alternant est également soumis aux cotisations sociales, telles que la retraite, la maladie, la famille ou le chômage. Ces cotisations sont payées par l’employeur et l’alternant.

Fin du contrat de professionnalisation

La fin du contrat de professionnalisation peut survenir de différentes manières, notamment à l’expiration normale de la durée prévue, par accord mutuel des parties ou en cas de rupture anticipée.

Voici les principales situations qui peuvent entraîner la fin du contrat de professionnalisation :

  • Expiration normale du contrat :

    Le contrat de professionnalisation prend fin à la date prévue dans le contrat, qui correspond à la durée fixée pour la formation. Une fois cette échéance atteinte, le contrat est automatiquement terminé.

  • Accord mutuel des parties :

    L’employeur et le salarié peuvent convenir de mettre fin au contrat de professionnalisation de manière anticipée avant l’expiration de la durée prévue. Dans ce cas, un accord écrit doit être établi entre les parties.

  • Rupture anticipée à l’initiative de l’une des parties :

    L’employeur ou le salarié peut demander la rupture anticipée du contrat de professionnalisation, sous certaines conditions. En général, la partie souhaitant rompre le contrat doit notifier sa décision à l’autre partie par lettre recommandée avec accusé de réception.

  • Rupture anticipée par l’employeur :

    L’employeur peut décider de rompre le contrat de professionnalisation en cas de faute grave du salarié, d’inaptitude constatée par le médecin du travail ou d’impossibilité de maintenir le contrat pour des raisons économiques.

  • Rupture anticipée par le salarié :

    Le salarié peut mettre fin au contrat de professionnalisation de manière anticipée s’il justifie d’une offre d’emploi en CDI d’une durée d’au moins 6 mois, ou s’il a une opportunité de création d’entreprise ou de reprise d’entreprise.

  • Rupture anticipée pour motif légitime :

    Dans certains cas spécifiques, le contrat de professionnalisation peut être rompu de manière anticipée pour motif légitime. Cela peut inclure des situations telles qu’un cas de force majeure ou un non-respect des obligations contractuelles par l’une des parties.

Il est essentiel de souligner que la procédure de rupture anticipée peut varier en fonction des législations nationales et des dispositions contractuelles spécifiques. Il est recommandé de se référer aux textes juridiques en vigueur et de consulter les conventions collectives applicables pour obtenir des informations précises sur la fin de contrat anticipée du contrat de professionnalisation.

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