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Comprendre l’Impôt sur la Fortune

L’impôt sur la fortune (ISF) et l’impôt de solidarité sur la fortune (IFI) sont deux types d’imposition liés à la richesse des contribuables. Ils concernent les personnes physiques dont le patrimoine net taxable dépasse un certain seuil. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir le fonctionnement de ces impôts, leurs conditions d’imposition, ainsi que les modalités de calcul.

Qu’est-ce que l’impôt sur la fortune ?

L’impôt sur la fortune est une taxe prélevée sur la valeur nette du patrimoine des personnes physiques dont les ressources financières dépassent un montant prédéfini. En France, il existe deux formes d’impôt sur la fortune : l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Les types d’impôts sur la fortune 

Les différents types d’impôts sur la fortune sont déterminés en fonction du type de patrimoine concerné.

Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)

L’ISF était un impôt qui s’appliquait aux personnes physiques résidant en France et dont le patrimoine net taxable dépassait 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition ayant ainsi des implications importantes en termes de fiscalité. Il prenait en compte l’ensemble des biens, droits et valeurs appartenant à un foyer fiscal. L’ISF a été supprimé en 2018 et remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Impôt sur la fortune immobilière (IFI)

L’IFI est l’impôt qui a succédé à l’ISF. Il concerne les personnes physiques dont le patrimoine immobilier net taxable dépasse 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition. Contrairement à l’ISF, l’IFI se concentre uniquement sur les biens immobiliers.

Il est important de noter que ces impôts sont distincts et se basent sur des critères différents. L’ISF établissait une taxation globale de tous les biens, droits et valeurs, tandis que l’IFI se concentre uniquement sur les biens immobiliers.

Ainsi, en comprenant les différents types d’impôts sur la fortune, il est possible d’appréhender le mécanisme de taxation de manière plus claire. Il est impératif de consulter les lois et règlements en vigueur, ainsi que de solliciter un professionnel du droit fiscal, pour une compréhension et une application correctes de ces impôts.

Comment fonctionne l’impôt sur la fortune ?

Le fonctionnement de l’impôt sur la fortune dépend des conditions d’imposition, du calcul de l’assiette imposable et de l’établissement du montant de l’impôt dû.

Les conditions d’imposition

En France, sont concernées par l’impôt sur la fortune :

  • les personnes physiques domiciliées en France pour leur patrimoine mondial (c’est-à-dire incluant leurs biens situés en France et à l’étranger) ;

  • les personnes physiques non résidentes en France pour leur patrimoine immobilier situé en France.

Le seuil d’imposition est fixé à 1,3 million d’euros de patrimoine net taxable. Les couples mariés ou pacsés sont soumis à une imposition commune, tandis que les enfants majeurs rattachés au foyer fiscal de leurs parents sont imposés séparément.

Calcul de l’assiette imposable

L’assiette imposable correspond à la valeur nette du patrimoine.

Pour la déterminer, il faut prendre en compte :

  • la valeur vénale des biens immobiliers (pour l’IFI) ou la valeur de l’ensemble des biens, droits et valeurs (pour l’ISF) ;

  • les dettes déductibles liées au patrimoine ;

  • les exonérations et abattements éventuels.

Le montant ainsi obtenu constitue la base sur laquelle est calculé le montant de l’impôt sur la fortune.

Calcul de l’impôt sur la fortune

L’impôt sur la fortune est calculé par application d’un barème progressif qui tient compte du patrimoine net taxable du contribuable. Le taux d’imposition varie en fonction de différentes tranches de valeur.

Voici les taux applicables pour l’Impôt de Solidarité sur la Fortune Immobilière (IFI) :

  • 0,5 % pour la fraction du patrimoine net taxable entre 800 000 € et 1,3 million €.

  • 0,7 % pour la fraction du patrimoine net taxable entre 1,3 million € et 2,57 millions €.

  • 1 % pour la fraction du patrimoine net taxable entre 2,57 millions € et 5 millions €.

  • 1 % pour la fraction du patrimoine net taxable entre 2,57 millions € et 5 millions €.

  • 1,25 % pour la fraction du patrimoine net taxable entre 5 millions € et 10 millions €.

  • 1,5 % pour la fraction du patrimoine net taxable supérieure à 10 millions €.

Il convient de noter que pour les contribuables dont le patrimoine net taxable se situe entre 1,3 million € et 1,4 million €, un mécanisme de décote permet de réduire le montant de l’impôt. Ce mécanisme consiste en une réduction progressive du taux d’imposition sur cette tranche.

Il est important de souligner que ces taux ne sont applicables qu’à l’IFI. En effet, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), qui a été supprimé en 2018, avait un barème différent. Il était également calculé de manière progressive en fonction du patrimoine net taxable, mais les taux étaient légèrement différents.

Concernant les biens imposables, il faut noter que dans le cadre de l’IFI, cet impôt se concentre exclusivement sur les biens immobiliers. Cela inclut les biens tels que les maisons, les appartements, les terrains constructibles, les immeubles de placement, les parts de sociétés immobilières, etc. Cependant, tous les biens immobiliers ne sont pas soumis à l’IFI. Certains biens bénéficient d’exonérations ou d’abattements spécifiques, comme la résidence principale, les biens professionnels ou encore les biens détenus à l’étranger.

Il est essentiel de comprendre que les biens non immobiliers, tels que les liquidités, les placements financiers, les biens meubles, les voitures, etc., ne sont pas inclus dans l’IFI et ne font donc pas partie de l’assiette imposable de cet impôt.

Réduction d’impôt et exonérations

Plusieurs dispositifs permettent de réduire le montant de l’impôt sur la fortune ou d’exonérer certains biens :

Tout d’abord, la réduction d’impôt pour investissement dans les PME est l’un de ces dispositifs. Il permet aux contribuables soumis à l’IFI de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 75 % du montant des versements réalisés, dans la limite de 50 000 €. En investissant dans les petites et moyennes entreprises, les contribuables peuvent ainsi réduire le montant de leur impôt sur la fortune.

Ensuite, il existe l’exonération partielle ou totale des biens professionnels. Sous certaines conditions, les biens professionnels peuvent faire l’objet d’une exonération fiscale. Cela concerne les biens nécessaires à l’exercice d’une activité professionnelle, tels que les locaux commerciaux, les équipements professionnels ou encore les parts de sociétés. Cette exonération peut permettre de réduire significativement le montant de l’impôt sur la fortune.

Il est également important de mentionner l’exonération des objets d’art, antiquités et autres biens similaires, qui s’applique uniquement à l’ISF. Dans le cadre de cet impôt, ces biens peuvent bénéficier d’une exonération totale, à condition de remplir certaines conditions légales.

Il est à noter que ces dispositifs sont strictement encadrés par la législation fiscale. Ainsi, il est nécessaire de respecter certaines conditions spécifiques pour pouvoir en bénéficier. Le non-respect de ces conditions peut entraîner une remise en cause de l’exonération ou de la réduction d’impôt.

En résumé

L’impôt sur la fortune concerne les personnes physiques dont le patrimoine net taxable dépasse un seuil fixé à 1,3 million d’euros. En France, il existe deux types d’impôt sur la fortune : l’ISF, supprimé en 2018, et l’IFI, qui lui a succédé. Le fonctionnement de ces impôts repose sur la détermination de l’assiette imposable, le calcul de l’impôt dû au moyen d’un barème progressif, et la prise en compte des éventuelles réductions d’impôt et exonérations.

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