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Décryptage de la Société en Nom Collectif (SNC)

La société en nom collectif (SNC) est une structure juridique qui présente des spécificités et des contraintes propres. Dans cet article, nous allons examiner en détail ce qu’est une SNC, ses caractéristiques, les statuts et contrats de société, ainsi que les diverses obligations légales auxquelles elle est soumise.

Qu’est-ce que la SNC ?

La SNC, ou Société en Nom Collectif représente une entité où plusieurs personnes physiques ou morales s’associent dans le but d’exercer une activité commerciale, artisanale, agricole, libérale ou industrielle.  Ce qui rend cette structure unique, c’est que tous les associés partagent une responsabilité illimitée envers les dettes contractées par la société.

Les caractéristiques de la SNC

Voici les principales caractéristiques de la Société en Nom Collectif :

  • Capital social :

    Il n’y a pas de montant minimal pour la constitution du capital social. Celui-ci est composé des apports réalisés par les associés, qui peuvent être en numéraire, en nature ou en industrie.

  • Attribution des bénéfices :

    Les bénéfices sont attribués proportionnellement aux parts sociales détenues par chaque associé, sauf dispositions contraires prévues par les statuts.

  • Régime juridique :

    La SNC est soumise aux règles du Code de commerce et aux dispositions des articles 1832 à 1844-17 du Code civil.

  • Liquidation :

    Lorsque la société est dissoute, le processus de liquidation s’engage. Cette étape peut être accomplie de manière amiable ou par voie judiciaire. Elle aboutit à la vente des actifs de la société et au règlement de ses dettes.

  • Transfert de parts sociales :

    Le transfert de parts sociales doit être réalisé selon les conditions et formalités prévues par les statuts.

Les actionnaires de la Société en Nom Collectif

Les actionnaires d’une SNC sont appelés associés. Dans une Société en Nom Collectif (SNC), les membres associés peuvent être soit des personnes physiques, soit des personnes morales. Ces associés s’engagent mutuellement à exercer une activité commerciale, artisanale, agricole, libérale ou industrielle sous le nom de la société.

La particularité de la SNC réside dans le fait que chaque associé engage sa responsabilité de façon illimitée envers les obligations financières de l’entreprise. Cela signifie que chacun est responsable des dettes de la société de manière personnelle et indéfinie. Ainsi, en cas d’échec ou de difficultés financières de la SNC, les associés doivent faire face à ces dettes avec leur propre patrimoine.

Cependant, il est important de souligner que les associés d’une SNC jouissent d’une grande autonomie dans la gestion et la prise de décisions concernant la société. Les décisions sont prises en concertation entre les associés, favorisant ainsi des relations étroites et une prise de décision collective.

En fonction des apports réalisés par les associés, les parts sociales peuvent être réparties de manière équitable ou divergente, comme spécifié dans les statuts de la SNC. Les bénéfices réalisés par la société seront attribués aux associés en fonction de leur participation au capital social, sauf indications contraires prévues par les statuts.

Comment créer une SNC ? 

Pour créer une Société en Nom Collectif (SNC), il est important de suivre certaines étapes clés. Tout d’abord, il est essentiel de rédiger les statuts de la société, qui sont un document juridique déterminant les règles de fonctionnement de la SNC. Les statuts doivent obligatoirement inclure des informations telles que la forme de la société (SNC), la dénomination sociale, le siège social, l’objet social, la durée de la société (maximum 99 ans), les apports réalisés par les associés ainsi que les modalités de répartition des bénéfices et des pertes.

Une fois que les statuts ont été rédigés et signés par tous les associés, il est nécessaire de procéder à l’immatriculation de la SNC auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) compétent. Cette démarche administrative permet d’obtenir un numéro SIREN et d’accéder à la reconnaissance en tant qu’entité juridique distincte.

En parallèle, il est recommandé de rédiger un contrat de société. Celui-ci complète les statuts en établissant spécifiquement les clauses régissant le fonctionnement interne de la SNC ainsi que les liens entre les associés.

Les statuts et contrats de société

La rédaction des statuts d’une SNC est une étape essentielle dans la création de ce type de société.

Les statuts doivent obligatoirement inclure :

  • la forme de la société (SNC) ;

  • la dénomination sociale ;

  • le siège social ;

  • l’objet social ;

  • la durée de la société (maximum 99 ans) ;

  • les apports réalisés par les associés ;

  • les modalités de répartition des bénéfices et des pertes ;

  • les règles relatives au fonctionnement et à la gestion de la société.

Outre les statuts, les associés peuvent également conclure un contrat de société, qui fixe notamment les clauses relatives au fonctionnement interne de la SNC et aux relations entre associés.

Immatriculation et obligations légales

L’immatriculation d’une SNC est obligatoire. Elle doit être effectuée auprès du Registre du commerce et des sociétés (RCS) compétent. Cette démarche permet d’obtenir un numéro SIREN et de bénéficier de la personnalité morale.

En outre, la SNC est soumise à plusieurs obligations légales :

  • Tenue d’une comptabilité :

    La SNC doit tenir une comptabilité conforme aux règles en vigueur, établir des comptes annuels et les déposer auprès du greffe du tribunal compétent.

  • Publication d’annonces légales :

    La SNC doit publier certaines informations relatives à sa vie opérationnelle  dans un journal habilité à recevoir des annonces légales.

  • Déclaration fiscale :

    La SNC doit déclarer ses résultats et s’acquitter des impôts et taxes correspondants.

Les avantages et inconvénients de la SNC

La Société en Nom Collectif présente une série d’atouts :

  • Étroites relations entre associés :

    La SNC favorise les relations proches et la prise de décisions collégiales entre les associés.

  • Flexibilité dans la distribution des bénéfices :

    Les associés décident librement de la répartition des profits, sauf indications contraires dans les statuts.

  • Souplesse dans la gestion :

    Les statuts sont modulables pour s’ajuster aux besoins spécifiques des associés.

  • Octroi de personnalité morale :

    L’immatriculation de la SNC permet d’obtenir un numéro SIREN et la reconnaissance en tant qu’entité juridique distincte.

Cependant, la SNC présente comporte aussi quelques désavantages :

  • Responsabilité illimitée des associés :

    Les associés sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales, ce qui peut mettre en péril leur patrimoine personnel.

  • Complexité des sorties d’associés :

    La cession des parts sociales peut être soumise à des conditions et formalités strictes, ce qui peut compliquer le retrait d’un associé de la SNC.

  • Démarches administratives :

    La SNC est tenue de se conformer à diverses obligations légales, notamment la tenue d’une comptabilité et la publication d’annonces légales, ce qui peut alourdir la charge administrative.

La dissolution de la SNC 

La dissolution d’une Société en Nom Collectif (SNC) est un processus qui entraîne la cessation d’activité de la société. Cette dissolution peut survenir dans plusieurs situations, incluant la réalisation des objectifs prévus, l’achèvement de la période stipulée dans les statuts, la décision unanime des associés, la réalisation d’un événement prévu dans les statuts, ou encore le décès ou la défaillance d’un associé.

La dissolution de la Société en Nom Collectif (SNC) peut intervenir de manière amiable ou être prononcée par une décision judiciaire. Dans le premier scénario, les associés s’accordent pour mettre fin à l’entreprise et enclenchent les procédures requises pour la liquidation, impliquant le règlement des dettes et la distribution du patrimoine restant.  En revanche, dans la seconde situation, la dissolution résulte d’une décision émanant de la justice suite à une action en justice initiée par un associé ou un créancier de la société.

Le processus de liquidation de la SNC englobe la réalisation de l’actif de la société, incluant la vente des actifs, le recouvrement des créances et le règlement des dettes. Les associés ont le devoir de coopérer et de veiller à ce que la liquidation soit réalisée correctement. Ils peuvent opter pour la nomination d’un liquidateur chargé de superviser cette phase.

Une fois la liquidation terminée et les actifs distribués, la société est radiée du Registre du commerce et des sociétés (RCS). La dissolution de la SNC entraîne la fin de la personnalité morale de la société, elle n’existera plus juridiquement.

La cession des parts sociales

Les conditions et formalités relatives à la cession des parts sociales sont prévues par les statuts de la SNC. En général, l’agrément des cessionnaires est requis pour valider la cession, afin de préserver la stabilité et le bon fonctionnement de la société.

Les droits des associés en cas de cession

Les associés d’une SNC disposent de plusieurs droits en cas de cession de parts sociales :

  • Droit d’information :

    Les associés doivent être informés de la cession et des modalités de celle-ci.

  • Droit de préemption :

    Les associés ont généralement un droit de préemption sur les parts sociales cédées, leur permettant de les acquérir avant tout autre acquéreur potentiel. Ce droit doit être prévu par les statuts ou résulte d’un accord entre associés.

  • Droit de s’opposer à la cession :

    Les associés peuvent s’opposer à la cession si celle-ci ne respecte pas les conditions et formalités légales et statutaires.

L’agrément des cessionnaires

L’agrément des cessionnaires est une étape cruciale dans le processus de cession de parts sociales. Il consiste pour les associés à donner leur consentement à l’entrée du nouvel associé au sein de la société. L’agrément peut être délivré soit lors d’une assemblée générale des associés, soit selon d’autres modalités prévues par les statuts (ex : consultation écrite).

En cas de refus d’agrément, les associés doivent justifier leur décision par un motif légitime, sous peine de voir leur responsabilité engagée.

En résumé 

La société en nom collectif constitue donc une forme juridique intéressante pour certains types d’entreprises, notamment celles souhaitant privilégier des relations étroites entre associés. Toutefois, la responsabilité illimitée des associés constitue un inconvénient majeur qui peut inciter ces derniers à opter pour d’autres formes de sociétés offrant une meilleure protection de leur patrimoine personnel.

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