Lancez-vous dès aujourd'hui : la création de votre entreprise est offerte ! Je me lance 🚀
Accueil > Le Mag > Exercer un métier > Toutes les démarches pour ouvrir une auto-école en 2025

Toutes les démarches pour ouvrir une auto-école en 2025

Vous souhaitez travailler dans le secteur de l’apprentissage de la conduite en profitant de tous les avantages de l’univers freelance ? Bonne nouvelle, dans ce domaine, les petites entreprises peuvent prospérer grâce à une demande stable et constante. Découvrez avec Keobiz comment ouvrir une auto-école, étape par étape.

En résumé :
  • Le futur entrepreneur doit remplir plusieurs conditions pour être autorisé à ouvrir une auto-école.

  • Il est essentiel de bien déterminer son budget pour que l’investissement corresponde aux futures dépenses (local, véhicules, équipements, salaires, etc.).

  • Le statut juridique de la société (EURL, SAS…) est le plus adapté à une auto-école, contrairement à la micro-entreprise.

  • Le local et les véhicules d’auto-école doivent respecter des critères précis.

  • L’entrepreneur doit obtenir plusieurs autorisations pour exercer son activité.

Quelles conditions doit remplir un entrepreneur pour ouvrir une auto-école ?

Pour être autorisé à ouvrir une auto-école, plusieurs conditions doivent être remplies par le futur entrepreneur, comme le prévoient les articles R. 212-1 à R. 212-5 du Code de la route :

  • Être âgé de plus de 20 ans.
  • Être titulaire de la catégorie B du permis de conduire dont le délai probatoire est expiré.
  • Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation prévue à l’article L. 213-3 et l’article R. 212-4 du Code de la route.
  • Être reconnu apte à l’exercice de la profession par un médecin agréé par l’État.
  • Ne pas être sous le coup d’une interdiction d’exercer une activité commerciale.
  • Être titulaire d’un des titres ou diplômes mentionnés à l’article R. 212-3 du Code la route (BEPECASER, CAPEC, CAPP, BSAT…).

Quels sont les diplômes nécessaires pour ouvrir une auto-école ?

Pour ouvrir une auto-école, deux solutions s’offrent à vous. 

D’une part, vous pouvez être titulaire d’un diplôme d’État, titre ou diplôme homologué de l’enseignement supérieur ou technologique. Il doit s’agir d’un niveau bac+2 au minimum (BTS, DUT ou DEUG). Ce sont par exemple des formations juridiques, économiques, comptables ou commerciales. Les diplômes étrangers sont acceptés s’ils reflètent un niveau comparable.

D’autre part, vous pouvez suivre une formation agréée portant sur la gestion et l’exploitation des établissements d’enseignement de la conduite, comme la certification RUESRC.

Par ailleurs, les gérants d’auto-école ainsi que les moniteurs peuvent se tenir informés des nouveautés du l’environnement professionnel de l’enseignement de la conduite en participant à des formations régulièrement.

Quelles sont les étapes à suivre pour ouvrir une auto-école ?

Pour faciliter au maximum l’ouverture d’une auto-école, il est essentiel de bien préparer votre projet en amont et de procéder par étapes afin d’éviter toute déconvenue. Tout d’abord, vous devez réaliser une étude de marché grâce à laquelle vous pourrez identifier votre future clientèle, mais également la concurrence. C’est à cette étape que vous pourrez mettre au point une stratégie commerciale pour vous distinguer grâce à vos services, ainsi que les tarifs qui seront appliqués.

Déterminer un budget

La réalisation d’un business plan vous permet d’établir un budget détaillé pour ouvrir votre future auto-école. Les deux principaux investissements concernent le local et les véhicules. Ils peuvent être acquis ou pris en location/crédit-bail.

Les autres dépenses consistent dans l’assurance de la flotte et du local, l’entretien des véhicules, le carburant, les rémunérations et charges sociales liées aux salaires des enseignants, et les frais de formation professionnelle.

Une partie des dépenses peut également être allouée à la promotion de l’auto-école. Afin d’attirer une clientèle jeune, l’usage des réseaux sociaux est ainsi vivement recommandé plutôt que des supports de communication plus traditionnels.

Si l’entreprise décide de reprendre une auto-école existante, il faut être vigilant quant à l’état de la flotte de véhicules et quant aux contrats de location ou les crédits-bails en cours.

L’établissement minutieux d’un business plan peut permettre de mettre en lumière toutes ces questions financières. Ainsi, les établissements de crédit vous feront confiance et vous pourrez lancer votre affaire en toute sérénité. Vous pourrez également bénéficier d’aides pour le financement de votre projet, telles que les aides régionales ou l’Acre, par exemple.

En fonction de l’envergure de votre projet et si vous envisagez de recruter d’autres moniteurs, le budget pour ouvrir une auto-école peut osciller entre 20 000 et 100 000 €.

Attention !

Il est vivement recommandé, en cas d’imprévu, de prévoir un budget supérieur à celui que vous avez estimé. En effet, en anticipant les coûts, vous assurez une bonne stabilité financière, ce qui garantit la pérennité de votre entreprise, surtout lors de vos premières années d’activité. Pour établir un budget adapté à votre projet, vous pouvez vous faire accompagner par un expert-comptable. Celui-ci pourra également vous informer si vous

Le choix du statut juridique

Plusieurs statuts juridiques peuvent être choisis pour ouvrir une auto-école :

  • La micro-entreprise.
  • L’entreprise individuelle.
  • La SASU ou l’EURL si vous souhaitez exercer seul.
  • La SARL ou la SAS si vous envisagez de travailler avec des associés.

Si la micro-entreprise présente l’avantage d’avoir des formalités administratives et fiscales simplifiées, cette forme juridique n’est toutefois pas la plus adaptée pour ouvrir une auto-école, en raison de son chiffre d’affaires limité à 77 700 € par an. De plus, il n’est pas possible de déduire ses charges avec cette catégorie d’entreprise.

Bon à savoir :

Si vous envisagez de devenir moniteur en tant que prestataire auprès d’auto-écoles en ligne (Ornikar, En Voiture Simone, Stych, etc.), le statut de micro-entrepreneur peut toutefois convenir, car la contrainte de posséder un local ne vous concerne pas. En effet, la profession s’est largement démocratisée avec l’apparition de nouveaux acteurs qui modernisent l’enseignement de la conduite.

Le statut de société est le plus adapté pour ouvrir une auto-école. Les démarches sont toutefois plus lourdes que celles réservées aux entreprises individuelles, puisque vous devez :

  • Rédiger les statuts de la société.
  • Déposer un capital social.
  • Publier un avis dans un journal d’annonces légales.
  • Réaliser les formalités de création d’entreprise.
  • Faire une demande d’immatriculation.

Si le chef d’entreprise enseigne aussi la conduite, cela fait de lui un professionnel libéral. Sinon il est commerçant.

Selon le statut juridique choisi et la participation au capital social, le chef d’entreprise sera :

  • Travailleur indépendant s’il exerce en individuel (EIRL ou EURL). Il dépendra du RSI pour sa protection sociale et sa retraite.
  • Dirigeant assimilé salarié s’il exerce en société par actions ou en tant que gérant minoritaire de SARL. Il dépendra alors du régime général pour sa protection sociale.
Bon à savoir :

Le statut de conjoints collaborateurs est pertinent dans les entreprises familiales, y compris dans les auto-écoles. En effet, en sa qualité de conjoint collaborateur, votre partenaire peut ainsi bénéficier d’une protection sociale sans nécessiter un contrat de travail formel.

Les critères à respecter pour un local

Tout d’abord, vous aurez besoin d’un local destiné à la formation de la conduite de véhicules et à la sécurité routière. Il doit respecter cinq conditions strictes : 

  • Posséder une entrée indépendante de toute autre activité.
  • Avoir au minimum une salle affectée à l’inscription des élèves et une autre à l’enseignement.
  • Mesurer au moins 25 mètres carrés.
  • Respecter les normes d’hygiène, de sécurité et d’accessibilité.
  • Dans ce local, vous devrez afficher deux documents :
    • L’agrément préfectoral de l’auto-école.
    • Les programmes définis par arrêté du ministre chargé de la sécurité routière.

En cas de contrôle, la préfecture vous demandera de fournir des justificatifs afin de prouver que vous respectez vos obligations :

  • Si vous êtes propriétaire du local, vous devrez présenter l’acte de propriété.
  • Si vous êtes locataire du local, vous devrez présenter :
    • Le contrat de bail professionnel si votre activité est libérale.
    • Le bail commercial si votre activité est commerciale.

Au-delà de ces dispositions, votre local doit également répondre à d’autres critères pour attirer de futurs élèves, tels que la visibilité ou un bon emplacement par exemple. Pour cela, vous pouvez choisir un secteur à proximité d’établissements scolaires et des transports en commun, tout en tenant compte de la concurrence existante.

Le choix des véhicules de formation

Afin de pouvoir enseigner la conduite, vous aurez besoin de véhicules adaptés qui répondent à plusieurs exigences :

  • La mention « véhicule école » sur la carte grise.
  • Un contrôle technique à jour.
  • Une assurance professionnelle.
  • Quatre places assises.
  • Un panneau de toit ou des inscriptions visibles sur le véhicule pour indiquer qu’il s’agit d’un véhicule école.
  • Des doubles commandes pour le moniteur (doubles pédalages, rétroviseurs, avertisseur sonore, feux clignotants, etc.).

Les autorisations nécessaires pour ouvrir une auto-école

Les moniteurs mais également les gérants d’auto-école doivent détenir une carte d’autorisation pour enseigner. Celle-ci est valable 5 ans et peut être renouvelée 2 mois avant sa date d’expiration.

La demande doit être effectuée auprès de la préfecture du département dans lequel se situe l’auto-école. Vous devez télécharger le formulaire et transmettre votre dossier par courrier avec plusieurs pièces justificatives :

  • 2 photos d’identité.
  • Une copie de pièce d’identité en cours de validité.
  • Un justificatif de domicile de moins de 3 mois.
  • Une copie recto verso du permis de conduire.
  • Une copie de certificat médical de moins de 2 ans attestant que vous êtes apte à enseigner la conduite.
  • Une copie du brevet pour l’exercice de la profession d’enseignant de la conduite automobile et de la sécurité routière.

Selon l’article R.212 du Code de la route français, vous devez également obtenir un agrément préfectoral pour ouvrir une auto-école. Cet agrément est renouvelable tous les 5 ans, mais n’est pas soumis à uen tacite reconduction. Les démarches sont à réaliser auprès de la préfecture. Vous devez remplir un formulaire et fournir plusieurs pièces justificatives :

  • Une copie de pièce d’identité en cours de validité.
  • Un justificatif de domicile de moins de 3 mois.
  • Une photo d’identité récente.
  • Une copie du diplôme ou de la formation qualifiante.
  • Un justificatif de la déclaration de la contribution économique territoriale (CET) ou une déclaration d’inscription à l’Urssaf.
  • Le nom de l’établissement.
  • Une copie du titre de propriété ou du bail commercial ou professionnel du local.
  • Un plan et descriptif du local.
  • La carte grise et l’attestation d’assurance de chaque véhicule d’enseignement.
  • La copie recto verso de la carte d’autorisation d’enseigner pour chaque moniteur.

Si vous avez ouvert une société, vous devrez également joindre :

  • Une copie des statuts de la société.
  • Un justificatif d’immatriculation datant de moins de 3 mois.
  • Un extrait de la délibération vous désignant comme représentant légal.
  • Un justificatif de publication de la création de la société dans un support d’annonces légales.

Il est à noter que pour ces deux démarches gratuites, il est possible de constituer votre dossier en ligne interactif en fonction de la préfecture dont vous dépendez. En cas de pièce justificative manquante, vous serez informé pour finaliser votre demande d’agrément.

Bon à savoir :

La Direction régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS) est impliquée dans le contrôle du respect du droit du travail.

La déclaration de l’auto-école en tant qu’organisme de formation

Une fois toutes ces étapes accomplies, vous devez déclarer votre auto-école comme organisme de formation. Vous devez ainsi remplir le formulaire disponible sur le site de la direction départementale en charge de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS).

Quelle est la fiscalité d’une auto-école ?

La fiscalité de votre auto-école dépend du statut juridique que vous choisissez.

L’impôt sur le produit réalisé

Vous serez assujetti en principe à l’impôt sur le revenu (IR) si l’activité est exercée en nom propre ou en société de personnes. Dans cette configuration, vous pouvez toutefois opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). 

Une SAS (société par actions simplifiée) ou une SARL (société à responsabilité limitée) sont nécessairement assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS).

Le paiement de la TVA

Les auto-écoles réalisent une activité soumise à TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Il est néanmoins possible de demander une exonération si l’entreprise dispense des cours dans le cadre de la formation professionnelle. Cette exonération ne concerne pas la conduite des voitures particulières.

Les dernières étapes avant d’ouvrir une auto-école 

Après avoir choisi le statut juridique opportun (SAS, SASU, SARL, EURL, auto-entrepreneur…), vous devez constituer le dossier de création. 

Le dossier de création de l’entreprise doit être déposé au CFR avec toutes les pièces à joindre. La particularité est que, en plus des pièces courantes, pour cette activité il faut la photocopie du permis de conduire, la photocopie du titre ou diplôme permettant d’exercer l’activité, et le certificat médical attestant des capacités nécessaires à l’enseignement de la conduite.

Votre société doit par ailleurs être immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS). Vous devez également assurer tous les véhicules de formation, posséder une assurance pour le local, ainsi qu’une assurance responsabilité civile.

Vous voilà prêt à lancer votre auto-école. Embrayez, passez la première, et en route ! Rendez-vous sur les autres articles de notre site internet pour en apprendre davantage sur les formalités à réaliser et sur l’entrepreneuriat en général. À très bientôt !

Obtenir un devis gratuit et sans engagement !

Découvrez nos services
Création d’entreprise
Juridique
Social
Business Plan
Comptabilité
Votre expert comptable
Notre outil
FAQ
Quel budget pour ouvrir une auto-école ?

Le budget nécessaire pour ouvrir une auto-école dépend de plusieurs éléments : par exemple si le local et les véhicules sont achetés ou loués, la rémunération des moniteurs, le coût des formalités de création d’entreprise, etc. Le montant de l’investissement peut donc être compris entre 20 000 et 100 000 €.

Quelle formation pour ouvrir une auto-école ?

Pour être autorisé à ouvrir une auto-école, il est obligatoire de posséder un diplôme bac+2 ou une formation qualifiante dédiée à la gestion et à l’exploitation des établissements d’enseignement de la conduite. D’autres critères sont également requis, comme l’âge, ne plus être en période probatoire ou avoir un casier judiciaire vierge.

Quel est le salaire d’un gérant d’auto-école ?

Le salaire d’un gérant d’auto-école dépend avant tout de la taille de son activité. Ainsi, en fonction du nombre d’élèves et de salariés, ou de la localisation, sa rémunération mensuelle nette minimale va être de 1 500 € et pourra augmenter drastiquement en fonction de la rentabilité de l’entreprise.

Quelles sont les charges d’une auto-école ?

Les charges d’une auto-école englobent les frais de location ou d’achat des locaux et des véhicules, les assurances, l’entretien des équipements, les salaires des moniteurs ou encore les cotisations sociales. À cela s’ajoutent les dépenses liées au fonctionnement de l’entreprise et éventuellement celles relatives au marketing si vous souhaitez faire de la publicité pour votre auto-école.

Sources :
Ouvrir et gérer une auto-école
Auto-école
Demande d’agrément pour l’exploitation d’une école de conduite
L’autorisation d’enseigner, à titre onéreux, la conduite des véhicules à moteur et la sécurité routière / l’autorisation temporaire et restrictive d’exercer (ATRE)
Démarches simplifiées en ligne pour les auto-écoles (permis de conduire, agrément préfectoral, autorisation d’enseigner, etc.) (Démarche en ligne)
Enseignant de la conduite